31 mars 2007

Sassou dans la diversion du pouvoir

SASSOU DANS LA DIVERSION DU POUVOIR


Usé par le conservatisme politique et aveugle, Sassou vient d'exposer son ignorance dans la mauvaise interprétation du texte fondamental, qui mériterait un respect scrupuleux car régissant l'Etat et la nation.

La constitution soumise à l'approbation d'un peuple fier est, aujourd'hui, violée par celui-là même qui l'a taillée, à sa juste mesure, excluant les autres candidats de l'opposition - Bernard Kolelas, Pascal Lissouba et autres - de la compétition électorale.

Il vient de le faire, sans honte et sans ménagement, au cours du Conseil des ministres du 8 janvier 2005. En nommant, à titre honorifique, Isidore Mvouba, au poste de Premier ministre et croyant donner un cadeau de Nouvel An au peuple congolais, cette nomination, non prévue, par sa constitution (de la République ?), est un geste du malus pater familias, qui a atteint le comble du ridicule et le sommet de l'ignominie. Et quand on est un mauvais père de famille, l'on ne peut plus apparaître dignement devant ses enfants.

Cependant, Sassou-Nguesso vient de poser un acte anti-constitutionnel d'une ampleur très grave. Le Conseil constitutionnel doit l'interpeller par la voie de la saisine constitutionnelle, moyen de procédure dévolue à sa compétence pour le pousser à démettre le nouveau gouvernement illégal. Si encore il a le sens de l'honneur, il peut reconnaître sa faute. Mais en vétéran de l'orgueil, très imbue de sa personnalité, aimant prendre de la hauteur devant tout le monde, il ne peut le faire et déposer le tablier.

Sassou, c'est la honte énumérée d'un pouvoir qu'il exerce depuis vingt ans. Il ne pouvait pas un seul instant manquer d'un tel réflexe moins encore perdre la lucidité la plus élémentaire en prenant et en signant un tel décret... Où étaient ces fameux conseillers et son cabinet? L'inaperçu de la bétise du Chef de l'Etat est maintenant décrié par la communauté internationale. Qui sait s'il est devenu la risée des palais ? Même un jeune de 20 ans d'âge, - né, inscrit à l'école et à qui l'on a appris les rudiments du droit - ne peut poser un tel acte.

Les congolais n'ont pas la chance dans le choix de leurs gouvernants depuis l'aube du vent de la démocratisation à celui du millénaire...

Le peuple congolais reconnu en Afrique par sa maturité politique doit éviter d'accepter des Chefs d'Etat qui ont un vocation légère du pouvoir.

Le président, c'est le miroir de l'Etat et le réflet du peuple. Mais s'il commence à briller par la dérive, il faut le ramener à l'ordre et au besoin s'en débarrasser... sinon pire sera la gestion des affaires de l'Etat.

Ah! Sassou-Nguesso, il n'en finit pas avec le jeu de charme de la nomination et de type à vouloir opposer les membres d'une même région.

Isidore Mvouba est la justification du gros morceau donné au Pool. Quant à Paul Mbot qui devient ministre de la sécurité et de l'odre public en remplacement de Pierre Oba, il l'utilise pour désagréger la Likouala contre le noyau dur de Noumazalaye et ses acolytes qui veulent en découdre.

Pierre Oba est remercié et distancié parce qu'il ne fait plus la pluie et le beau temps. Les incessants troubles d'ordre public, à répétition, dans la capitale, échapant à son contrôle et à sa maîtrise, ne le mettent plus en entière confiance.

Aujourd'hui, il reconnaît la compétence de Entcha Ebia pour avoir instruit le dossier de Bernard Kolelas aux premières heures du gouvernement de transition fléxible, au détriment de Martin Mbemba qui ne pouvait pas ouvrir des poursuites judiciaires contre celui-ci pour des raisons particulières - sentimentales.

La démonstration aventureuse et hasardeuse du porte-parole du gouvernement, Alain Akouala, répondant à la virulence argumentaire de maître Hervé Malonga, à RFI, est dénuée de tout fondement juridique et n'emporte aucune conviction.

Le passage radiophonique à RFI ne doit pas ressembler à un chant de rossignol.

ZENGA MAMBOU

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NOTRE COMMENTAIRE A CET ARTICLE :
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Depuis 1997, Sassou a été le seul maître à bord. Il porte, seul, le poids des assassinats, génocides et crimes contre l'humanité commis jusqu'au 5 janvier 2005. Maintenant, après avoir violé SA CONSTITUTION qui n'en est pas une déjà, il délègue les crimes à venir à Isidore Mvouba. Lui, il va ordonner et l'autre va exécuter. Comme il est nommé Premier ministre, chose non prévue dans LA CONSTITUTION DU PCT qui n'est pas celle de la la République, Isidore Mvouba est désormais le RESPONSABLE des assassinats, génocides et autres crimes contre l'humanité qui sont opérés dans le pays à compter de la date de sa nomination comme chef du gouvernement des crapules. Sassou dira demain : Ce n'est plus moi, c'est Mvouba qui est le premier ministre. Donc il sera seul responsable de tout ce va qui arriver. De plus, il est du Pool. Or il n'est pas question d'origine ici. Il est question d'appartenance à un groupe donné, celui des crapules du PCT et des mafieux d'une certaine obédience. L'origine ethno-tribale des uns et des autres n'a rien à voir avec la situation du Congo. Il ne faut surtout pas s'y tromper.



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"L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).


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