31 mars 2007

L'APPA s'adresse aux Francs-Maçons francophones

L'APPA s'adresse aux francs maçons francophones

La radio maçonnique francophone sur Internet, Radio Temple, a sollicité mercredi une interview du conseiller spécial du Président de l'Association de la Presse Panafricaine (APPA), Nicolas POMPIGNE-MOGNARD.

Répondant aux questions de la rédaction de Radio Temple, M. POMPIGNE-MOGNARD, a notamment évoqué l'affaire Pascal SEVRAN.

Cette interview a par ailleurs été l'occasion de présenter l'APPA aux auditeurs de Radio Temple, répartis dans plus de 35 pays.

Créée et animée par des journalistes professionnels, Radio Temple est accessible gratuitement depuis le continent africain.

« Les membres du bureau de l'APPA sont régulièrement sollicités afin d'accorder des interviews. (…) Je suis heureux que notre activité ait retenu l'attention de Radio Temple. Nous avons ainsi pu faire entendre la voix de l'APPA dans plus de 35 pays du monde. », a considéré le conseiller spécial du Président de l'APPA.

Le nombre de francs-maçons dans le monde est estimé à 6 millions.

FIN

Pour visiter le site Internet de Radio Temple: www.radiotemple.com

Pour adresser un e-mail à Radio Temple : redaction@radiotemple.com

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"L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).


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Sassou dans la diversion du pouvoir

SASSOU DANS LA DIVERSION DU POUVOIR


Usé par le conservatisme politique et aveugle, Sassou vient d'exposer son ignorance dans la mauvaise interprétation du texte fondamental, qui mériterait un respect scrupuleux car régissant l'Etat et la nation.

La constitution soumise à l'approbation d'un peuple fier est, aujourd'hui, violée par celui-là même qui l'a taillée, à sa juste mesure, excluant les autres candidats de l'opposition - Bernard Kolelas, Pascal Lissouba et autres - de la compétition électorale.

Il vient de le faire, sans honte et sans ménagement, au cours du Conseil des ministres du 8 janvier 2005. En nommant, à titre honorifique, Isidore Mvouba, au poste de Premier ministre et croyant donner un cadeau de Nouvel An au peuple congolais, cette nomination, non prévue, par sa constitution (de la République ?), est un geste du malus pater familias, qui a atteint le comble du ridicule et le sommet de l'ignominie. Et quand on est un mauvais père de famille, l'on ne peut plus apparaître dignement devant ses enfants.

Cependant, Sassou-Nguesso vient de poser un acte anti-constitutionnel d'une ampleur très grave. Le Conseil constitutionnel doit l'interpeller par la voie de la saisine constitutionnelle, moyen de procédure dévolue à sa compétence pour le pousser à démettre le nouveau gouvernement illégal. Si encore il a le sens de l'honneur, il peut reconnaître sa faute. Mais en vétéran de l'orgueil, très imbue de sa personnalité, aimant prendre de la hauteur devant tout le monde, il ne peut le faire et déposer le tablier.

Sassou, c'est la honte énumérée d'un pouvoir qu'il exerce depuis vingt ans. Il ne pouvait pas un seul instant manquer d'un tel réflexe moins encore perdre la lucidité la plus élémentaire en prenant et en signant un tel décret... Où étaient ces fameux conseillers et son cabinet? L'inaperçu de la bétise du Chef de l'Etat est maintenant décrié par la communauté internationale. Qui sait s'il est devenu la risée des palais ? Même un jeune de 20 ans d'âge, - né, inscrit à l'école et à qui l'on a appris les rudiments du droit - ne peut poser un tel acte.

Les congolais n'ont pas la chance dans le choix de leurs gouvernants depuis l'aube du vent de la démocratisation à celui du millénaire...

Le peuple congolais reconnu en Afrique par sa maturité politique doit éviter d'accepter des Chefs d'Etat qui ont un vocation légère du pouvoir.

Le président, c'est le miroir de l'Etat et le réflet du peuple. Mais s'il commence à briller par la dérive, il faut le ramener à l'ordre et au besoin s'en débarrasser... sinon pire sera la gestion des affaires de l'Etat.

Ah! Sassou-Nguesso, il n'en finit pas avec le jeu de charme de la nomination et de type à vouloir opposer les membres d'une même région.

Isidore Mvouba est la justification du gros morceau donné au Pool. Quant à Paul Mbot qui devient ministre de la sécurité et de l'odre public en remplacement de Pierre Oba, il l'utilise pour désagréger la Likouala contre le noyau dur de Noumazalaye et ses acolytes qui veulent en découdre.

Pierre Oba est remercié et distancié parce qu'il ne fait plus la pluie et le beau temps. Les incessants troubles d'ordre public, à répétition, dans la capitale, échapant à son contrôle et à sa maîtrise, ne le mettent plus en entière confiance.

Aujourd'hui, il reconnaît la compétence de Entcha Ebia pour avoir instruit le dossier de Bernard Kolelas aux premières heures du gouvernement de transition fléxible, au détriment de Martin Mbemba qui ne pouvait pas ouvrir des poursuites judiciaires contre celui-ci pour des raisons particulières - sentimentales.

La démonstration aventureuse et hasardeuse du porte-parole du gouvernement, Alain Akouala, répondant à la virulence argumentaire de maître Hervé Malonga, à RFI, est dénuée de tout fondement juridique et n'emporte aucune conviction.

Le passage radiophonique à RFI ne doit pas ressembler à un chant de rossignol.

ZENGA MAMBOU

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NOTRE COMMENTAIRE A CET ARTICLE :
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Depuis 1997, Sassou a été le seul maître à bord. Il porte, seul, le poids des assassinats, génocides et crimes contre l'humanité commis jusqu'au 5 janvier 2005. Maintenant, après avoir violé SA CONSTITUTION qui n'en est pas une déjà, il délègue les crimes à venir à Isidore Mvouba. Lui, il va ordonner et l'autre va exécuter. Comme il est nommé Premier ministre, chose non prévue dans LA CONSTITUTION DU PCT qui n'est pas celle de la la République, Isidore Mvouba est désormais le RESPONSABLE des assassinats, génocides et autres crimes contre l'humanité qui sont opérés dans le pays à compter de la date de sa nomination comme chef du gouvernement des crapules. Sassou dira demain : Ce n'est plus moi, c'est Mvouba qui est le premier ministre. Donc il sera seul responsable de tout ce va qui arriver. De plus, il est du Pool. Or il n'est pas question d'origine ici. Il est question d'appartenance à un groupe donné, celui des crapules du PCT et des mafieux d'une certaine obédience. L'origine ethno-tribale des uns et des autres n'a rien à voir avec la situation du Congo. Il ne faut surtout pas s'y tromper.



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"L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).


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30 mars 2007

FRANCAFRIQUE : Les "AMIS" dictateurs africains de Chirac mis a nu

Françafrique


Lundi 26 mars 2007


Dans son livre « Chirac, mon ami de trente ans » , Jean-François Probst dévoile quelques aspects du fonctionnement de ce qui est communément appelé la Françafrique.

Comment a-t-il connu Sassou ? Quel rôle a-t-il joué auprès de lui ? Lisons-le :

« J'avais connu le dictateur-président, alors marxiste léniniste " pur " et dur en 1982 (...) J'ai donc aidé l'ancien président à partir de la fin 1995 jusqu'à son retour au pouvoir en 1997. Sassou habitait avenue Rapp. A ce moment-là il avait le sentiment que la conférence nationale de 1993 l'avait définitivement écarté de la vie politique et qu'il ne retournerait jamais dans son pays. Il n'était pas interdit de séjour là-bas mais, ayant tenu le pays d'une main de fer, il ne supportait guère l'idée de revenir dans un pays " démocratique "… Et puis il avait pris des goûts de luxe, ce qui l'avait fait évoluer idéologiquement. A Paris, il était devenu un capitaliste brillant. Ayant marié sa fille à Omar Bongo, il disposait toujours de gros moyens financiers. Mais personne ou presque dans son exil doré, ne prenait le risque de le rencontrer, et encore moins de le soutenir officiellement. Pas même Chirac. Sassou ne comprenait pas. « Jacques ne veut pas me recevoir, Dupuch ne me prend pas au téléphone, Roussin ne me rappelle pas, se lamentait-il. Qu'est-ce que tu peux faire, Jean François ? » (…)

Après ces précisions, l'auteur confirme que lors du déclenchement de la guerre de 1997, « l'homme des masses » ne " dormait pas pour lui " mais qu'au contraire l'opération était préparée de longue date. Voici comment :

Immeuble à Brazza en 2007. Les séquelles
de la guerre sont toujours visibles
« J'ai donc préparé son retour médiatique en 1997. Nous avons réuni mille cinq cents personnes dans un grand hôtel parisien (…) j'ai continué mon travail auprès de Sassou en organisant son retour au Congo. Les élections ont donné l'occasion du coup d'Etat. L'histoire officielle dit que le président Lissouba a envoyé un char contre la villa de Sassou, en réalité il s'agissait d'une provocation montée de toutes pièces par la milice Cobra. Sassou était de l'autre côté du fleuve Congo avec des jumelles. Le président Lissouba, qui était un scientifique un peu égaré, et sa directrice de cabinet, Claudine Munari, n'ont rien compris à ce qui était en train de leur arriver et ils ont été renversés (…) J'ai aidé le clan Sassou à revenir là-bas. Et je lui ai trouvé des armes au mois d'août 1997, après le décès de Jacques Foccart, à la demande de Pierre Oba, le ministre de l'Intérieur. Sassou avait un bureau officiel avenue Montaigne et un autre, boulevard Magenta, pour tous les Congolais ».

« Il fallait trouver de l'artillerie. Je n'ai jamais été marchand de canons, mais j'ai aiguillé Oba vers un spécialiste à Monaco ». Et le président angolais José Eduardo Dos Santos a aidé Sassou à donner le dernier coup de reins. La guerre s'est terminée début décembre 1997, et je me suis rendu au Congo une semaine plus tard (…) Denis Sassou Nguesso m'a accueilli au palais Mpila et j'y suis resté du 7 au 10 décembre 1997 (…) Dans l'après-midi il est allé dans une pièce à côté. Il est réapparu avec un cahier à spirale entre les mains. « Jean-François, il faut que je te montre quelque chose ». Ce cahier avait été saisi dans le coffre de Munari, la directrice de cabinet du président Lissouba ».

Enfin vient l'heure du financement des campagnes électorales françaises par les pays dit pauvres d'Afrique. Puis l'incroyable : une idée de chantage, à en croire Jean-François Probst.

« Dans l'atmosphère du coup d'Etat, le bureau du président Lissouba et les appartements attenants avaient été un peu mis sens dessus dessous (…) Le coffre de Claudine Munari avait été récupéré par Isidore Mvouba, directeur de cabinet du nouveau président autoproclamé (…) Dans le précieux cahier Claudine Munari avait fait la liste des sommes versées à Dominique de Villepin à Paris, au Plazza Athenée, ou au Bristol. Précisant les lieux, les jours et les heures. Il s'agissait de la participation du président Lissouba aux bonnes œuvres et au combat politique de Chirac entre 1992 et 1995 (…) la conclusion de Denis Sassou Nguesso était sans appel : « Villepin, il faut qu'il arrête de m'ennuyer, m'a-t-il dit avec un sourire de serpent énigmatique. Maintenant, je le tiens » (...)

***********

Déclaration de Dr Sarah Wykes de Global Witness

21 Mars 2007

Dr Sarah Wykes, activiste de nationalité britannique et très expérimentée dans le plaidoyer sur la transparence, avait été arrêtée le 18 février 2007 en Angola alors qu'elle visitait le pays pour évaluer les progrès réalisés en matière de transparence dans le secteur pétrolier. Elle est actuellement sous investigation selon la loi angolaise relative à la sécurité nationale.

Dr Wykes libérée sous caution a été autorisée de quitter l'Angola le 18 mars 2007 pour retourner dans son pays le Royaume Uni. Toutefois, les poursuites contre elle continuent. L'organisation Global Witness publie le communiqué suivant écrit et lu par Dr Wykes:

« Je suis en bonne santé et contente d'être de retour au Royaume Uni pour retrouver ma famille et mes amis. J'ai été très touchée par le soutien qui m'a été accordé, en Angola et sur le plan international, et je voudrais remercier tous ceux qui m'ont soutenue. J'espère repartir en Angola dans le futur pour continuer mon travail en collaboration avec les partenaires de la société civile.

Je pense que mon travail en Angola, promouvoir la transparence dans le secteur pétrolier, n'a pas enfreint la loi angolaise, car cette loi et la constitution protègent les activistes travaillant sur les questions de la transparence et de la bonne gouvernance. Par conséquent, je pense qu'il n y a pas de fondement pour les poursuites engagées contre moi. J'ai l'intention de formuler une requête formelle pour que ces poursuites soient abandonnées et j'espère que cette affaire sera résolue le plus vite possible selon les procédures appropriées de la loi angolaise.

Il y a sur le plan international une prise de conscience grandissante qui reconnait le besoin de plus de transparence dans la gestion des revenus publics issus des secteurs miniers et pétroliers afin que les citoyens des pays riches en ressources naturelles puissent exercer un contrôle sur l'affectation des revenus et s'assurer que la richesse est utilisée de manière juste et à bon escient. Le travail de Global Witness dans la promotion de la transparence des revenus en Angola et d'autres pays est donc indispensable et ne peut que continuer
»

Le porte-parole de Global Witness sur ces questions est Diarmid O'Sullivan, qui peut être joint au numéro de téléphone suivant: +44-207-561-63-63.

En Angola, l'avocat de Dr Wykes est Dra. Anacleta Pereira et son porte-parole est Dr Fernando Macedo, joignable au numéro suivant : +244-923-27-66-71.



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"L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).
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Afrique : Le patrimoine place a l'etranger par les dictateurs des pays du sud et les procedures de restitution

29/03 :Le patrimoine placé à l'étranger par les dictateurs des pays du Sud et les procédures de restitution

Télécharger le Rapport complet de plus de 150 pages en PDF

Il y a peu d'estimations à ce jour de la fortune du chef d'Etat tchadien. Mais une récente affaire nous montre
que comme ces confrères africains protégés par le régime français, il sait vivre dans l'opulence.

En mai 2006, un des fils d'Idriss Deby aurait transféré plus de 200 millions $ à la Banque Internationale du
Cameroun pour l'épargne et le crédit (BICEC) du fait de la menace des rebelles sur Ndjaména.
On peut avoir d'importants soupçons sur la gestion des fonds publics tchadiens, la Banque mondiale et le
FMI ont en effet souligné dans plusieurs rapports, le caractère corrompu du régime. En décembre 2005, le
régime tchadien remettait en cause la loi de gestion des ressources pétrolières souhaitée par les institutions
financières internationales, notamment en supprimant le fonds destiné aux générations futures.
Il reçoit depuis plus de quinze ans le soutien de l'Etat français.



________________
communiqué de presse

28 mars 2007
Le CCFD publie une étude sur les biens mal acquis

Il salue l'initiative prise par plusieurs associations contre deux chefs d'Etat africains

Le CCFD publie ce jour un document d'étude sur le patrimoine placé à l'étranger par les dictateurs des pays du Sud et les procédures de restitution engagées par certains pays.

Dans ce contexte, le CCFD salue l'initiative prise par les associations Survie, Sherpa et la Fédération des Congolais de la diaspora, de déposer une plainte auprès du Procureur de la République de Paris à l'encontre de Denis Sassou Nguesso et Omar Bongo accusés de recel de détournement de fonds publics.

Ces chefs d'Etat et leurs proches sont accusés, sur la base d'informations étayées dans le document d'étude CCFD, de détenir en France, notamment à Paris, un patrimoine immobilier sans commune mesure avec leurs salaires. Il appartient désormais au Procureur de la République d'envisager les poursuites à donner à cette affaire.

Le CCFD demande aux candidats à l'élection présidentielle des engagements clairs pour que la France cesse d'être la terre d'asile de chefs d'Etat qui, de notoriété publique, s'enrichissent sur le dos de leurs peuples.

Cette plainte fait écho à l'appel lancé par la société civile africaine à l'intention des candidats à l'élection présidentielle française : « l'entrée des relations entre la France et l'Afrique dans une nouvelle ère suppose en particulier de saisir et restituer les biens mal acquis et les avoirs détournés par nos dirigeants et leurs complices. » (Appel publié dans Le Monde du 13 février 2007.

A quelques semaines du premier tour de l'élection présidentielle, le CCFD estime que plusieurs candidats à l'élection présidentielle n'ont pas exprimé clairement leur volonté de construire une relation différente entre la France et l'Afrique. Cette plainte doit leur en donner l'occasion.



Notes :

Omar Bongo est à la tête du Gabon depuis 1967. Selon une investigation du Sénat américain, il se réserverait chaque année 8,5% du budget de l'Etat (111 millions de dollars). Résultat : malgré un PIB moyen par habitant élevé pour la région ( 5.500 $), la population gabonaise n'a même pas de quoi se soigner. Omar Bongo reçoit régulièrement les personnalités politiques françaises. Selon afriquecentrale.info, il aurait encore rencontré le 19 mars, à Paris, le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy.

Denis Sassou Nguesso a été au pouvoir au Congo Brazzaville entre 1979 et 1992, avant d'y revenir par la force en 1997. Lors des guerres civiles de l'été 1997 et de 1998-99, financées par Elf et plusieurs banques françaises, ses milices (les Cobras) ont massacré et violé de façon systématique. On parle de 100 000 morts. La justice française a reconnu en 2002[1][1] qu'on pouvait parler de lui comme d'un « dictateur », auteur de « crimes contre l'humanité ». Le livre Afrique, Pillage à huis clos de X. Harel rapporte qu'entre 2003 et 2005, il aurait organisé l'évaporation de près d'un milliard de dollars de revenus pétroliers. Proche de Jacques Chirac, Sassou Nguesso a reçu la semaine dernière la visite de la ministre déléguée à la coopération, Mme Girardin.

Télécharger le Rapport complet de plus de 150 pages en PDF

Source: Alwihda -



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"L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).

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Le patrimoine place a l'etranger par les dictateurs des pays du Sud et les procédures de restitution

29/03 :Le patrimoine placé à l'étranger par les dictateurs des pays du Sud et les procédures de restitution

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Il y a peu d'estimations à ce jour de la fortune du chef d'Etat tchadien. Mais une récente affaire nous montre
que comme ces confrères africains protégés par le régime français, il sait vivre dans l'opulence.

En mai 2006, un des fils d'Idriss Deby aurait transféré plus de 200 millions $ à la Banque Internationale du
Cameroun pour l'épargne et le crédit (BICEC) du fait de la menace des rebelles sur Ndjaména.
On peut avoir d'importants soupçons sur la gestion des fonds publics tchadiens, la Banque mondiale et le
FMI ont en effet souligné dans plusieurs rapports, le caractère corrompu du régime. En décembre 2005, le
régime tchadien remettait en cause la loi de gestion des ressources pétrolières souhaitée par les institutions
financières internationales, notamment en supprimant le fonds destiné aux générations futures.
Il reçoit depuis plus de quinze ans le soutien de l'Etat français.



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communiqué de presse

28 mars 2007
Le CCFD publie une étude sur les biens mal acquis

Il salue l'initiative prise par plusieurs associations contre deux chefs d'Etat africains

Le CCFD publie ce jour un document d'étude sur le patrimoine placé à l'étranger par les dictateurs des pays du Sud et les procédures de restitution engagées par certains pays.

Dans ce contexte, le CCFD salue l'initiative prise par les associations Survie, Sherpa et la Fédération des Congolais de la diaspora, de déposer une plainte auprès du Procureur de la République de Paris à l'encontre de Denis Sassou Nguesso et Omar Bongo accusés de recel de détournement de fonds publics.

Ces chefs d'Etat et leurs proches sont accusés, sur la base d'informations étayées dans le document d'étude CCFD, de détenir en France, notamment à Paris, un patrimoine immobilier sans commune mesure avec leurs salaires. Il appartient désormais au Procureur de la République d'envisager les poursuites à donner à cette affaire.

Le CCFD demande aux candidats à l'élection présidentielle des engagements clairs pour que la France cesse d'être la terre d'asile de chefs d'Etat qui, de notoriété publique, s'enrichissent sur le dos de leurs peuples.

Cette plainte fait écho à l'appel lancé par la société civile africaine à l'intention des candidats à l'élection présidentielle française : « l'entrée des relations entre la France et l'Afrique dans une nouvelle ère suppose en particulier de saisir et restituer les biens mal acquis et les avoirs détournés par nos dirigeants et leurs complices. » (Appel publié dans Le Monde du 13 février 2007.

A quelques semaines du premier tour de l'élection présidentielle, le CCFD estime que plusieurs candidats à l'élection présidentielle n'ont pas exprimé clairement leur volonté de construire une relation différente entre la France et l'Afrique. Cette plainte doit leur en donner l'occasion.



Notes :

Omar Bongo est à la tête du Gabon depuis 1967. Selon une investigation du Sénat américain, il se réserverait chaque année 8,5% du budget de l'Etat (111 millions de dollars). Résultat : malgré un PIB moyen par habitant élevé pour la région ( 5.500 $), la population gabonaise n'a même pas de quoi se soigner. Omar Bongo reçoit régulièrement les personnalités politiques françaises. Selon afriquecentrale.info, il aurait encore rencontré le 19 mars, à Paris, le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy.

Denis Sassou Nguesso a été au pouvoir au Congo Brazzaville entre 1979 et 1992, avant d'y revenir par la force en 1997. Lors des guerres civiles de l'été 1997 et de 1998-99, financées par Elf et plusieurs banques françaises, ses milices (les Cobras) ont massacré et violé de façon systématique. On parle de 100 000 morts. La justice française a reconnu en 2002[1][1] qu'on pouvait parler de lui comme d'un « dictateur », auteur de « crimes contre l'humanité ». Le livre Afrique, Pillage à huis clos de X. Harel rapporte qu'entre 2003 et 2005, il aurait organisé l'évaporation de près d'un milliard de dollars de revenus pétroliers. Proche de Jacques Chirac, Sassou Nguesso a reçu la semaine dernière la visite de la ministre déléguée à la coopération, Mme Girardin.

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Source: Alwihda -



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"L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).
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Le codeveloppement, un alibi pour les candidats à la presidentielle en France

Economie
Gustave Massiah, initiateur d'un réseau de solidarité internationale :
«Le codéveloppement, un alibi pour les candidats»
Par Vittorio DE FILIPPIS, Christian LOSSON
QUOTIDIEN : mercredi 28 mars 2007
      
La solidarité internationale, oubliée de la campagne ? Constitué le 6 février 2006, Etat d'urgence planétaire ­ un collectif de 23 organisations et réseaux, soit 300 000 militants ­ publie ce matin un comparatif des propositions des partis politiques sur neuf thématiques (dette, commerce, aide, etc.). Entretien avec Gustave Massiah, président du Centre de recherche et d'information sur le développement, initiateur de cette campagne.
Que pensez-vous des débats dans la campagne autour des enjeux sur les rapports Nord-Sud ? 
Ils ne sont absolument pas à la hauteur de l'état d'urgence. Eau, santé, éducation, commerce, agriculture, migrations sont au coeur de la bataille pour un monde plus juste, comme le montrent les objectifs du millénaire (qui visent à réduire de moitié la pauvreté dans le monde d'ici à 2015, ndlr). Des idées sont lancées, mais sans dire comment on y arrive. C'est le cas de la rupture avec la Françafrique, de l'augmentation de l'aide publique au développement (APD) ou encore de la réduction du poids de la dette. Mais c'est une vision très nationaliste, comme si la France était en dehors de l'Europe et du reste du monde.
 
Tous les candidats ne jurent que par le codéveloppement... 
A les écouter, on a vraiment l'impression qu'ils se sont contentés de mettre «co» devant «développement». Le codéveloppement est devenu une tarte à la crème, tant le concept a été dévoyé. Il avait été popularisé par Jean-Pierre Cot en 1981, éphémère ministre de la Coopération, poussé à démissionner car il voulait des rapports équitables entre la France et l'Afrique. Aujourd'hui, le codéveloppement n'est, chez beaucoup de candidats à la présidentielle, qu'un alibi qui sert à masquer la politique répressive vis-à-vis des migrants.
 
C'est-à-dire ? 
On veut maîtriser les flux migratoires, arrimer les migrants chez eux, via une politique de camps que l'on voit se développer aux portes de l'Europe. Or, le codéveloppement, c'est de la coopération d'égal à égal. C'est faire le lien entre deux pays. C'est également remettre en question notre propre développement pour le mettre en relation avec celui d'autres pays. Ce n'est de toute façon qu'un outil complémentaire de solidarité internationale, des rapports Nord-Sud. Mais, pour avoir une pensée du codéveloppement, il faut d'abord avoir une pensée du développement.
 
Vous voulez dire que cette réflexion a disparu dans le débat... 
Dans le débat politique, le temps de cette campagne, oui, mais pas dans celui de la société civile. Pourtant, que ce soit sur le vote des immigrés aux municipales, l'augmentation de l'aide, voire la régularisation des sans-papiers, les Français sont plus ouverts que l'on croit sur les migrations et le développement. Or, les politiques ont une simplification hallucinante sur des questions complexes et finissent par en pervertir les enjeux.
 
Pourtant, la France se veut volontariste sur l'aide au Sud, à l'image de la taxe sur les billets d'avion... 
Oui, mais malgré ces avancées (coopération décentralisée, hausse de l'aide, climat, etc.), la campagne est très en retrait et donne l'image d'une France qui se renferme sur elle-même. Paradoxe quand on constate un accroissement généralisé des inégalités, des menaces écologiques et des phénomènes d'exclusion, et que la France joue un rôle primordial au sein de l'Union européenne et des institutions internationales !


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"Changer de régime et améliorer les lois sans changer les hommes et les rendre meilleurs, c'est comme balayer la chambre sans ouvrir la fenêtre; la poussière soulevée (celle du moins qui n'aura pas été avalée) retombera d'où elle vient" (Lanza Del Vasto).

 
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- « Un homme meurt chaque fois que l'un d'entre nous se tait devant la tyrannie » (Wole soyinka, Prix Nobel de Litterature).
- « Everytime somebody keep silent when faced with tyranny, someone else dies » (Wole Soyinka, Nobel Prize for Literature)

SITES D'INFORMATION SUR LE CONGO-BRAZZAVILLE :
- http://www.congo-transparence.com
- http://voxhumana.club.fr
- http://www.congo-mikale.org
- http://www.africa-humanvoice.org/afrique
- http://www.mwinda.org
- http://www.kimpwanza.org
- http://www.fidh.org


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"L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).
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29 mars 2007

CONGO : Le departement du Pool, une population abandonnee

LE DEPARTEMENT DU POOL EN REPUBLIQUE DU CONGO-BRAZZAVILLE : UNE POPULATION ABANDONNEE.
 
 
NUL N'A LE DROIT...

 

Il y a quelques jours, certains d'entre nous ont présenté, comme un scoop, la publication en novembre 2004 du rapport d'une enquête réalisée sur les populations du Pool, après la guerre 2002-2003, par Catholic Relief Services (CRS - la Caritas des Etats-Unis d'Amérique), Secours Catholique-France et Caritas-Congo, entre juin et juillet 2004. L'Enquête est intitulée : « LE DEPARTEMENT DU POOL EN REPUBLIQUE DU CONGO : UNE POPULATION ABANDONNEE". »

Que l'on donne une information comme celle-là, c'est même un droit qui revient à tout le monde. Mais qu'on s'en serve dans le seul but d'en faire son petit fonds de commerce, ici commence l'indignité. Pourquoi ? Au lieu d'indiquer les bonnes adresses où chacun peut aller trouver l'information ou le dossier complet qui fait l'objet de l'annonce, on préfère diriger les gens vers un lien Internet qui ne se contente, lui aussi, que d'un petit extrait. Tout est fait comme si on ne pensait qu'à faire de l'audience ou de l'audimat sur le score des visites à réaliser sur le site. L'honnêteté intellectuelle devrait nous obliger, tous, à donner aux autres, si on veut informer, les bonnes indications qui permettent à chacun, à chaque lecteur, de se diriger vers les bonnes sources qui, elles, sont plus complètes, parce que initiatrices et auteurs du sujet en question.

Dans l'intérêt de tous, la bonne adresse pour trouver ce Rapport d'Enquête concerné (version française - format PDF) est à l'adresse suivante : http://www.secours-catholique.asso.fr .

C'est encore et toujours dans ce même esprit mesquin que d'autres encore alignent des noms de personnes comme s'ils étaient les seuls et uniques individus faisant partie d'une opposition qui serait unique, comme l'autre parti. Or, si on scrute bien cette liste, il y aurait de quoi s'interroger sur la probité morale des uns ou des autres. On passe de la société civile (moins rentable et moins payante ?) à l'opposition. Pourtant, les politiques ne peuvent rien sans la société civile. Nombreux sont ceux qui partent de cette dernière pour aller en politique et y retournent parfois, parce que plus efficace... En tout cas, si j'étais à leur place, je m'en tiendrais à cette position, parce que plus crédible bien des fois.

C'est pourquoi je dis : Devant l'hécatombe et les souffrances de tout un peuple, NUL N'A LE DROIT de s'en servir comme d'un tremplin pour mieux sauter demain, d'en faire son petit fonds de commerce, voire un petit nom. Soyons honnêtes envers les autres et dignes devant la misère et la tragédie de notre peuple. S'il vous plaît !

Voyez-vous, dans un article intitulé : « Un test pour le régime de Brazzaville », publié le 5 janvier 2005 dans le journal La Croix, par M. Denis Viénot, président de Caritas Europa, il dit : « LAISSER LENTEMENT POURRIR LE POOL NE PEUT QUE DEVELOPPER UN ABCÈS QUI ECLATERA UN JOUR OU L'AUTRE ET RELANCERA UNE NOUVELLE GUERRE CIVILE. »

Et nous, Congolais, au lieu de prendre la mesure de cette appréhension, de cette phrase inquiétante, que faisons-nous ? Nous jouons aux sprinters et autres marathoniens du leadership, parce qu'il faut aller plus vite que l'autre afin d'occuper la première place. Sans honte ! Le sang des autres, celui de nos compatriotes, de nos parents, de notre peuple, nous voulons nous en servir pour mieux nous positionner afin de mieux "BOUKOUTER" demain. Apparemment, c'est le seul souci qui anime certains. J'en ai la nausée, croyez-moi ! Un peu de dignité s'il vous plaît ! Certes, il est difficile de se débarrasser de certaines habitudes ou pratiques, surtout quand celles-ci ont été acquises dans une certaine école, celle du mono. Qu'importe ! Mais un peu d'effort je vous en prie ! Vous y gagnerez en notoriété et en probité morale. Rien ne sert de perpétuer les vieux comportements et les vieilles pratiques, d'un autre temps, que tout le monde veut voir disparaître et qui sont d'ailleurs à la base de ce que vit la région du Pool en ces moments tragiques.

CE N'EST QU'UN SIMPLE RAPPEL A LA DIGNITE, A LA PRISE DE CONSCIENCE ET AU RESPECT DE LA MEMOIRE DE CELLES ET CEUX QUE NOUS PLEURONS.

Jean-Claude Mayima-Mbemba


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"L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).


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Appel aux Peuples de France et d'Europe en faveur des populations du Congo-Brazzaville

APPEL AUX PEUPLES DE FRANCE ET D'EUROPE EN FAVEUR DU CONGO-BRAZZAVILLE !
Brazzaville, le 14 juillet 2004

 

Denis Sassou-Nguesso, Président de la République du Congo-Brazzaville, arborant un salut inacceptable. De sinistre mémoire. Il est quand même l'ami du Président français, Monsieur Jacques Chirac.

Comme Pétain avec Hitler, le Président Jacques Chirac collabore avec Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville. Le 16 août 2004,, dans son Palais de l'Elysée, il l'a reçu avec faste. Ce n'est pas la première fois.
Usant du droit de veto de la France, et au nom du Peuple Français, M. Jacques Chirac s'en sert pour soutenir et couvrir son protégé à tous les niveaux des institutions de la Communauté internationale (ONU, FMI, UNESCO, UE, UA, etc.)
Le Président Chirac, au nom d la France et du Peuple français, a fait classer sans suite toutes les plaintes introduites auprès des tribunaux français par les Parents et Familles des Disparus du Beach de Brazzaville.
Comment les peuples français et européens peuvent-ils rester insensibles et cautionner de telles graves atteintes aux droits humains ?.

       

LETTRE OUVERTE A JACQUES CHIRAC

Disparus de Brazzaville: les familles récusent la justice congolaise

Les familles des réfugiés disparus en 1999 au Congo récusent la justice congolaise et appellent la France à juger les responsables de cette affaire, dans une lettre ouverte adressée au président français, Jacques Chirac, dont copie est parvenue samedi à l'AFP...

"Nous, parents des disparus du beach (port fluvial sur le fleuve Congo, ndlr) récusons vivement le tribunal de Brazzaville, soutenons totalement la procédure du tribunal de Meaux (banlieue parisienne) qui nous paraît la plus crédible à l'émergence de la vérité. Elle est capable de briser la loi de l'omerta qui frappe le tragique retour des paisibles congolais" , affirment les familles dans cette lettre adressée à M. Chirac jeudi par le biais l'ambassade de France.

Pour les familles des disparus, le "pouvoir de Brazzaville a prémédité, organisé et planifié le massacre" des réfugiés pour les avoir séparés en "trois groupes" à leur arrivée au beach de Brazzaville.

"Comment comprendre le tri méthodique des jeunes gens à leur arrivée, le transfert dans les cachots privés, l'exécution qui s'en est suivie et plus grave, la destruction des corps et la disparition des traces"? , s'interrogent les familles. "Nous en appelons à Votre Excellence Monsieur le président de la république française, de nous aider en vertu des pouvoirs qui sont les vôtres pour que les responsables de ce crime contre l'humanité répondent devant la justice de la France, dépositaire des valeurs universelles des droits de l'homme, de leurs actes barbares, pour que la France cesse d'être le complice des crimes de tout acabit" , ajoute la lettre signée de Gaston Mbanzoulou, dirigeant du comité des parents des personnes disparues. Ces personnes rentraient d'exil en République démocratique du Congo où elles s'étaient réfugiées après avoir fui la guerre civile dans leur pays. Selon leurs familles, 353 réfugiés ont été arrêtés par les forces de sécurité.

(Extrait Dépêche AFP du 10 juillet 2004)

 


AIDEZ-NOUS !


CET APPEL AU SECOURS
est diffusé par les Associations des Rescapés, des parents et familles des "Disparus du Beach",
victimes de la tyrannie du régime Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville.

=========================================== .

LETTRE OUVERTE
AU PRESIDENT JACQUES CHIRAC

 

COMITE DES PARENTS DES PERSONNES
ARRETEES AU BEACH ET PORTEES DISPARUES
S/C OBSERVATOIRE CONGOLAIS DES DROITS
DE L'HOMME ( OCDH )
32, avenue des Trois Martyrs
Immeuble Ntiétié
1er étage - Moungali
B.P. 4021
Brazzaville
République du Congo



Brazzaville le 08 juillet 2004


A Son Excellence, Monsieur Jacques Chirac
Président de la République Française
Palais de l'Elysée
Paris

OBJET : Affaire des disparus du Beach de Brazzaville

Excellence Monsieur le Président,

En recevant cette lettre venant de Brazzaville à la veille de la célébration, le 14 juillet, de la fête nationale française, vous vous attendez certainement à des compliments d'anciens combattants qui viennent d'être réhabilités dans leurs droits après des décennies d'une injustice répugnante de la part de la France qui s'était, délibérément, obstinée à ne pas reconnaître le principe d'égalité des droits de tous les anciens combattants (français ou indigènes). Ce principe de l'égalité de tous les êtres humains est énoncé par la Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée, faut-il vous le rappeler, le 10 décembre 1948 au Palais Chaillot à Paris.

Par cette correspondance le Comité des parents des personnes arrêtées au Beach de Brazzaville et portées disparues s'adresse non seulement au Président français, mais également à Monsieur Jacques CHIRAC, ami personnel du président congolais Denis SASSOU NGUESSO, pour deux raisons fondamentales :

Premièrement, une procédure sur l'affaire des disparus du Beach a été ouverte au tribunal de grande instance de Meaux en région parisienne suite à une plainte déposée le 5 décembre 2001 par l'Observatoire congolais des droits de l'homme (OCDH). La Ligue française des droits de l'homme (LDH), la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et quelques rescapés de ce drame. L'instruction de cette affaire avance sereinement malgré le refus du gouvernement congolais de laisser comparaître les responsables congolais cités dans cette affaire, convaincu des appuis français au plus haut niveau ;

Deuxièmement, en votre qualité de chef de l'Etat français, vous êtes le garant du principe de la séparation des pouvoirs et du respect de la loi. La loi française que votre gouvernement a défendue, avec brio, à la Cour internationale de justice (CIJ) de Laye lors de l'audience publique du 28 avril 2003 sur les poursuites de certaines autorités congolaises ; en arguant que les juridictions françaises étaient effectivement compétentes en vertu des dispositions pertinentes de la Convention de 1984 contre la torture, ratifiée par la France en 1987. Cette convention a été intégrée dans le code pénal français en 1994 et oblige la France de poursuivre ou extrader toute personne présumée coupable de torture qui se trouve sur le territoire de la République Française. Et dans sa décision rendue publique, le 17 juin 2003, la CIJ a rejeté la demande congolaise de voir suspendue l'instruction en cours en France. Et l'instruction en France de ce dossier continue en dehors de la suspension du cas Jean François NDENGUET, directeur de la Police nationale congolaise.

Le Comité des parents dénonce les manipulations politiciennes du gouvernement français et attire votre attention personnelle sur les conséquences de votre éventuelle implication et de celle de l'exécutif français dans la suspension de la procédure de Meaux.

En effet, victimes impuissantes de la barbarie de 1999, nous parents des personnes disparues ayant fondé tous nos espoirs en la procédure française de Meaux, ne comprenons absolument pas l'attitude du gouvernement français et votre attitude personnelle sur cette affaire.

Sinon, comment comprendre que le président de la Cour d'appel de Paris soit réveillé à 2 heures du matin pour siéger ? Qui a le pouvoir en France de réveiller un président d'une cour d'appel ? L'histoire retiendra, si la France toute entière ne se relève pas de cette ignominie judiciaire, que les magistrats de siège ont pour la première fois en France, débuté une audience à deux heures du matin au nom de la raison d'Etat.

Excellence Monsieur le Président,

Non, nous refusons de croire que la France est en train de foncer sur cette affaire la tête baissée et les yeux fermés au nom de l'amitié entre chefs d'Etat et au détriment de la JUSTICE [pas celle du petit juge gauchiste de Meaux], de la paix, de la réconciliation nationale, de la démocratie et de l'Etat de droit au Congo.

Dans le lot des drames que la guerre congolaise a laissé figure aujourd'hui le contentieux relatif aux disparus du Beach de Brazzaville. Un épisode qui dans le tracé de cet affrontement cruel des enfants d'un même pays et pour des intérêts qui ne sont pas les leurs, a blessé, blesse, et blessera encore, à l'image de l'holocauste, les cœurs, non seulement des Congolais, mais aussi des hommes épris d'amour, de justice, de liberté et de paix de par le monde.

Espièglerie politique, expression profonde d'une culture de sang longtemps entretenue et distillée dans la société congolaise par des politiques véreux, incapables de régénérescence à l'ère actuelle de la démocratie, fossiles souvent décriés des sales valeurs traditionnelles, l'événement du Beach de Brazzaville nous laisse très interrogateur sur la qualité des dirigeants de notre pays, le Congo, autant que partout ailleurs dans les pays en voie de développement, qui fort curieusement ont toujours été soutenus par les démocraties occidentales.

Oui Monsieur le Président, nous avons dit nous, nous parents des disparus du Beach, nous qui sommes nés français, avons appris sur le banc de l'école que nos ancêtres étaient des Gaulois et, servis pour certains la France sous le drapeau ; nous qui avons dans la presque majorité pour origine la région du Pool, entité administrative congolaise ayant envoyé dans le passé, comme d'autres régions du Congo, beaucoup de ses fils participer à la libération de la mère patrie qu'était la France ; nous qui avons, en côtoyant le peuple français sous plusieurs formes, compris que la France est le berceau des droits de l'Homme, n'arrivons pas à nous expliquer ni les raisons réelles de l'assassinat de nos enfants, frères et sœurs, ni le comportement des autorités françaises sur cette tragique et crapuleuse affaire ; ni le silence coupable du gouvernement français ; ni encore les manipulations politiques des autorités françaises qui par ailleurs se préoccupent beaucoup plus de la disparition, que nous condamnons du reste fermement, d'un seul sujet français en Côte d'Ivoire et mettent tout en œuvre pour que lumière soit faite et justice soit rendue.

C'est suite à la signature, le 10 avril 1999, d'un accord tripartite entre les gouvernements de la république du Congo, de la république démocratique du Congo et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et surtout à l'appel lancé par le président Denis SASSOU NGUESSO aux nombreux réfugiés congolais installés à Luozi et Mbanza Ngungu dans le Bas-Congo (ex-Bas Zaïre) en République Démocratique du Congo de rentrer à Brazzaville par les couloirs humanitaires ouverts pour fa circonstance, que de milliers de compatriotes en exil vont se décider à rentrer chez eux.

Rassurés par la bonne volonté du président de la République et la protection des institutions internationales, les réfugiés se sont mis à rejoindre Brazzaville via Kinshasa. Arrivés au Beach de Brazzaville, nos enfants ont été enlevés, devant nous, leurs parents, embarqués dans des véhicules par des militaires et conduits notamment au siège de la garde personnelle du président SASSOU NGUESSO. Ces enlèvements commencés vers le mois de février 1999, se sont poursuivis jusqu'au mois d'octobre 1999, et demeurent à ce jour scrupuleusement entourés d'un mystérieux, lourd et profond silence.

Au début de ces enlèvements, nous nous sommes alors organisés en association présidée par le colonel Marcel TOUANGA et avons aussitôt engagé des actions en vue de faire libérer nos enfants en prenant contact immédiatement avec tous ceux, dans la hiérarchie du pouvoir civil et militaire, pouvaient prendre la décision qu'il fallait.

Ainsi, nous avons, au fil du temps, rencontré :

  • M. Gérard BITSINDOU, alors deuxième personnalité du gouvernement et directeur du cabinet du chef de l'Etat ;
  • M. LEKOUNZOU ITIHI OSSETOUMBA, ministre de la Défense nationale ; Le général Pierre OBA, ministre de l'Intérieur et quelques-uns de ses collaborateurs immédiats ;
  • M. Alfred OPIMBA, ministre de la Santé et de l'action humanitaire, superviseur des opérations de rapatriement et président des cérémonies d'accueil au Beach ;
  • Le général Jacques Yvon NDOLOU, alors chef d'Etat major général des Forces armées congolaises (FAC), actuel ministre de la Défense nationale ;
  • Le général Norbert DABIRA, Inspecteur général des armées ; i! rassurait les parents lors des arrivées au Beach que les enfants étaient pris juste pour un contrôle ;
  • Le général Blaise ADOUA, commandant de la garde présidentielle dite républicaine qui nous avait avoué franchement, au cours d'une réception : " si vous enfants ont été pris par mes éléments et s'ils n'ont pas été libérés deux ou trois jours après, ils n'existaient plus " ;
  • Le colonel Marcel NTSOUROU, alors directeur central des renseignements militaires (DCRM);
  • Le colonel Valentin BONGO, à l'époque directeur de la Sécurité militaire ;
  • Le colonel DATSE, directeur général de la Surveillance du territoire ;
  • Le colonel Jean François NDENGUET, directeur général de la Police nationale ;
  • Le colonel Jean Dominique OKEMBA, neveu du président Denis SASSOU NGUESSO, Conseiller spécial à la sécurité du chef de l'Etat, actuellement secrétaire général du Conseil national de sécurité ;
  • Le général Hilaire MOUKO, neveu du président SASSOU NGUESSO et directeur de la Sécurité présidentielle ;
  • M. Placide LENGA, Premier président de la Cour suprême ;
  • M. Gabriel ENTCHA EBIA, alors procureur général près la Cour suprême, actuellement, ministre de la Fonction publique, unique personne qui avait daigné répondre par voie de presse à la lettre que nous lui avions adressée en déclarant : " toute requête des parents ferait l'objet d'un examen ".
  • M. Claude Ernest NDALLA, délégué politique auprès du président de la République qui saisira le chef de l'Etat par note d'information n° 61/PR/DP/CAB du 05 novembre 1999 ;
  • Le colonel Edgar MOUNGANI, alors directeur régional de la police, commissaire central de Brazzaville ;
  • M. Maurice KIHOUZOU, maire de l'arrondissement n° 1 de Brazzaville Makélékélé;
  • M. Henri NDJOMBO. ministre des Eaux et forêts qui avait accepté de faire état de cette affaire au président de la République, etc.

Signalons que les mères des personnes arrêtées avaient tenté de rencontrer, en vain, l'épouse du chef de l'Etat en faisant un sit in à quelques mètres du portail de la résidence présidentielle à Mpila.

Notons que toutes les personnes citées ci-dessus ont été destinataires de plusieurs correspondances restées sans suite à ce jour.

Dans cette recherche effrénée et douloureuse de nos enfants éparpillés dans de multiples cachettes à Brazzaville, nous avons également rencontré M. William PATON, Coordonnateur résident du système des Nations Unies au Congo et pris contact avec le Bureau du HCR qui, à son tour et par lettre confidentielle n° KIN/DRA/0894/99 du 21 mai 1999, interrogera le gouvernement qui ne répondra pas.

Enfin, nous nous rendrons à la présidence de la République demander une audience auprès du chef de l'Etat. Nous avons été éconduits par le protocole national qui acceptera, tout de même, de prendre notre lettre adressée au chef de l'Etat. Comme les autres, cette lettre est restée sans suite.

Certainement agacées, les autorités politiques nationales vont nous faire recevoir, à partir du 22 novembre 1999, par le garde des Sceaux, ministre de la Justice sur la base d'un calendrier de contacts avec les familles des victimes établi par Mme Rébecca QUIONI OBA OMOALI, alors directrice de la Promotion et de la protection des droits humains et des peuples audit ministère toujours tenu par Me Jean Martin MBEMBA qui défendit, en France, le nazi Klaus BARBI. Ces réceptions ont permis au ministère de la Justice, d'écouter, du 24 novembre au 13 décembre 1999, 106 familles. Les conclusions de cette enquête administrative n'ont jamais été publiées./p>

En octobre 2000, le procureur de la république près le tribunal de grande instance de Brazzaville, avait pris une réquisition aux fins d'ouvrir ainsi une information judiciaire sur cette affaire. Jusqu'en mai 2002, aucun acte judiciaire n'a été posé.

Désespérés, nous avions, le 26 juin 2001, à l'occasion de la célébration de la journée internationale contre la torture, sollicité la création d'une commission parlementaire d'enquête dans l'espoir que l'action pouvait conduire très certainement à la libération des personnes arrêtées et portées disparues. Par la même occasion, nous avions lancé un appel patriotique au chef de l'Etat en sa qualité de père de la nation afin d'ordonner la libération immédiate de nos enfants encore vivants ainsi que la remise aux parents des corps de ceux qui auraient été assassinés.

Excellence Monsieur le Président,

Nous parents des personnes arrêtées au Beach et portées disparues, sommes dégoûtés d'entendre parfois de la bouche du Président SASSOU NGUESSO, la multiplication des dénis sur le massacre de nos enfants que le pouvoir de Brazzaville à prémédité, organisé et planifié. Sinon, comment comprendre, le tri méthodique des jeunes gens à leur arrivée au Beach de Brazzaville, le transfert dans des cachots privées, l'exécution qui s'en est suivi et plus grave, la destruction des corps et la disparition des traces ? Les propos débités par les autorités de Brazzaville sont dénués de toute compassion notamment de la part de celui qui se veut le Père de la nation congolaise, pour la douleur, la souffrance permanente des parents, et du respect de la mémoire des victimes de cette barbarie inédite dans l'histoire des crimes politiques au Congo.

Excellence Monsieur le Président,

Que peut-on, dans ces conditions, attendre d'une justice congolaise qui aussitôt saisie, mettra deux (2) ans pour ne réagir que par la seule volonté du gouvernement congolais de faire obstacle à la procédure de Meaux, laquelle avait été engagée par quelques parents et miraculés du massacre du Beach et les organisations de défense des droits de l'homme pour combler non seulement le béant déficit judiciaire mais aussi et surtout le manque de volonté politique de Brazzaville de faire toute la lumière sur cette affaire ?

La saisine de la CIJ par le Congo, au seul objet d'établir l'incompétence des juridictions françaises, en demandant l'indication de mesures conservatoires consistant en la suspension de la procédure de Meaux en est l'une des preuves flagrantes.

Que peut-on attendre de la justice congolaise, dès lors que le verdict du procès qui devrait être organisé est d'ores et déjà annoncé par le Magistrat suprême qui n'est autre que le président de la république. Pour le chef de l'Etat congolais, le procès qui va être organisé sera une occasion tout indiqué pour démontrer que l'affaire " des prétendues disparitions du Beach relève de la pure et simple manipulation " aux fins de déstabiliser le pouvoir. Bien avant ces propos irresponsables, le chef de l'Etat congolais, pourtant lors de certaines interviews à la presse, en 2001, avait reconnu qu'il y a eu des dérapages et des exactions lors de l'arrivée des réfugiés congolais.

Dans sa volonté devenue traditionnelle de distraire l'opinion nationale et internationale, le gouvernement congolais s'ingénue depuis 1999 à créer des artifices pour divertir et désinformer l'opinion publique par :

  • l'organisation des missions de mercenaires ex-zaïrois pour monter des simulations d'une certaine présence de nos enfants disparus au site de Kimaza qui hébergent encore certains de nos compatriotes encore réfugiés au Bas-Congo (ex-Bas Zaïre).
  • En effet, une association de droit congolais RDC dite nationale pour les droits, la défense des migrants et des femmes (ANADEMF) a organisé, les 28, 29, 30 novembre et 1er décembre 2003 dans le site précité, une mission pour faire cette simulation qui a consisté de faire passer pour des vivants des personnes réellement disparues.
    Malheureusement pour les initiateurs de cette entreprise funeste, les services spéciaux de Kinshasa ont pu arrêter M. Emile BOSUKU, sujet congolais RDC, un des membres de cette mission. Il a été inculpé de l'infraction d'espionnage au profit d'une puissance étrangère [en occurrence la république du Congo]. D'ailleurs cette personne a été libérée grâce à l'intervention d'une haute autorité congolaise.
  • La création d'une association drôlement appelée " Association de soutien aux prétendues disparues du Beach " qui a déclaré, au cours d'une conférence de presse organisée le 3 juillet 2004, à Brazzaville, devoir détenir par devers elle, trois personnes prétendues disparues.
  • L'invitation, pour un séjour de trois jours [du 2 au 4 juillet], du gouvernement congolais faite à un sujet français, M. Patrick GAUBERT, se réclamant de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), qui a tenu, à la sortie de l'audience à lui accordée par votre homologue congolais, des propos exécrables, indignes d'une organisation occidentale, internationale supposée défendre la dignité humaine. Pour ce curieux personnage, il faut que les ONG et les parents des victimes et leur avocats lui fournissent des preuves de cette affaire pour l'organisation d'un procès au Congo au mois de septembre et ce mois correspond aussi curieusement à la mutation du juge d'instruction de Meaux.
  • Plus théâtrale encore, l'inculpation ce 7 juillet, par le doyen des juges d'instruction du TGI de Brazzaville, à leur demande, des généraux Norbert DABIRA, Blaise ADOUA, les colonels Marcel NTSOUROU (alors directeur des renseignements militaires) et Guy Pierre GARCIA (à l'époque directeur des opérations de la zone militaire de Brazzaville, actuellement Chef des opérations à l'Etat major des FAC). Après avoir été entendus, ces officiers qui ont demandé effectivement leur inculpation tout en clamant leur innocence, ont tranquillement regagné leurs domiciles respectifs.

Bien avant sous la pression du Comité des parents, il a été, pompeusement, mis en place une Commission parlementaire d'enquête en septembre 2001. Cette commission du Conseil national de transition dirigé à l'époque par M. Justin KOUMBA, actuellement président de la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) devait, pendant six (6) mois, mener des investigations non seulement sur cette affaire, comme cela a été sollicité par les parents, mais aussi sur d'autres exactions depuis 1992. A ce jour, aucun rapport de cette commission n'a été rendu public alors que toutes les autorités congolaises, y compris le chef de l'Etat, ne juraient plus que sur les conclusions de cette commission sous la responsabilité de M. Richard MBONGO, actuel président du Conseil départemental du Kouilou.

Excellence Monsieur le Président,

Quelle confiance peut-on accorder aux autorités nationales qui, délibérément et sauvagement, ont distribué la mort à des enfants innocents, citoyens dont elles avaient la responsabilité de garantir et de protéger les droits fondamentaux inhérents à toute personne humaine ; des autorités qui s'obstinent à ne pas reconnaître la responsabilité d'un tel acte, peuvent-elles être juges et parties ?

Cette année 2004, marque la cinquième année du deuil douloureux que le pouvoir du président Denis SASSOU NGUESSO nous a imposé avec l'arrestation et l'assassinat de nos enfants martyrs.

Notre peine est immense quant à savoir que nous n'avons pu, conformément à la tradition, offrir à ceux qui constituaient nos espoirs, une sépulture à titre symbolique.

Ainsi, nous parents des disparus du Beach récusons vivement le tribunal de Brazzaville, soutenons totalement la procédure du tribunal de Meaux qui nous paraît la plus crédible à l'émergence de la vérité. Elle seule est capable de briser la loi de l'Omerta qui frappe le tragique retour de paisibles Congolais dans leur pays.

Nous en appelons à votre Excellence Monsieur le Président de la République Française, de nous aider en vertu des pouvoirs qui sont les vôtres pour que les responsables de ce crime contre l'humanité répondent devant la justice de la France, dépositaire des valeurs universelles des droits de l'Homme, de leurs actes barbares pour que la France cesse d'être un complice des crimes de tout acabit et que le sang versé des nos enfants servent de point de départ au bannissement d'un rituel politique macabre caractérisé par la volonté manifeste de détruire gratuitement des vies humaines.

A ce devoir de moralisation de la vie publique congolaise, nous attendons, de la France très regardante et respectueuse du principe de la séparation des pouvoirs, un signal fort, une coopération, voire une assistance, plutôt une leçon de bonne conduite en la matière.

Nous sommes d'avance convaincus que nous n'aurons pas à apprendre un jour à nos dépens que pour la France, notre pays frère et ami, le baril du pétrole de Nkossa vaut cent fois plus que la vie d'un Congolais, surtout que le contentieux pétrole entre votre pays et les Congolais est loin d'être évacué.

Excellence Monsieur le Président,

Nous vous prions, très sincèrement sur cette affaire, de toujours avoir à l'esprit, lors de vos diverses réflexions, les regards hébétés des malheureuses victimes qui n'ont pas pu comprendre ce qui leur arrivait, ni pourquoi. Elles ont emporté avec elles leurs derniers sentiments.

Puisse pour leur mémoire, faire que justice leur soit rendue.

Veuillez recevoir, Excellence Monsieur le Président, l'expression de notre très haute considération.

Pour le Comité des parents
des personnes arrêtées
au Beach et portées disparues,


Gaston MBANZOULOU

 


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"L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).


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Petition contre l'extermination ethnique au Congo-Brazzaville

CONTRE L'ÉXTERMINATION ETHNIQUE AU CONGO-BRAZZAVILLE,
UN VÉRITABLE GÉNOCIDE PLANIFIÉ
 
A L'ADRESSE DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

 
Nous, filles et fils rescapés des suppliciés des régions sud du Congo-Brazzaville, Victimes du GÉNOCIDE PLANIFIÉ,

  • CONSIDÉRANT le GÉNOCIDE PLANIFIÉ entrepris et mis en oeuvre par le régime autoproclamé de Brazzaville sous la présidence de fait de M. SASSOU NGUESSO;
  • CONSIDÉRANT la haine ethno-tribale, la politique d'exclusion et de la terre brûlée de M. SASSOU NGUESSO dans la République du Congo-Brazzaville;
  • CONSIDÉRANT l'implication directe des Etats Angolais et Tchadiens dans la tragédie du Congo-Brazzaville et l'intervention militaire de leurs troupes qui participent activement au GÉNOCIDE PLANIFIÉ;
  • CONSIDÉRANT l'implication directe de la France dans la tragédie des populations congolaises au nom de ses "intérêts" (pétrole);
  • CONSTATANT le silence délibéré et complice des medias audiovisuels français sur la tragédie du Congo-Brazzaville, qui s'abstiennent d'en montrer la moindre image alors que les autres télévisions étrangères en abondent, sans doute pour cacher la vérité à l'opinion publique française afin de l'empêcher de s'émouvoir d'autant que l'Etat français est totalement impliqué dans cette tragédie; ce comportement permettant au PROTÉGÉ de la Françafrique au Congo-Brazzaville de mieux opérer son GÉNOCIDE PLANIFIÉ;
  • - CONSTATANT l'apathie et l'indifférence complices des Institutions internationales (ONU, OUA, UNION EUROPÉENNE, ASSEMBLÉE PARITAIRE ACP-UE), etc., où la France exerce son "droit de veto" à tous les niveaux, bloquant ainsi tout examen du dossier du Congo-Brazzaville;

DÉCLARONS SOLENNELLEMENT QUE :

a)- Le Congo-Brazzaville est un Etat indépendant, libre et souverain.

b)- Tout peuple a le droit de désigner librement au suffrage universel, à travers des élections libres et transparentes, le ou les chefs de son choix.

c)- Le retour de M. SASSOU NGUESSO au pouvoir est illégal et illégitime, d'autant qu'il n'a jamais procédé autrement que par la violence à chaque fois qu'il est venu au pouvoir.

d)- L'intervention militaire de l'Angola et du Tchad dans la République du Congo-Brazzaville est non seulement une atteinte à l'intégrité territoriale du Congo-Brazzaville, mais une violation flagrante de la souveraineté du Congo-Brazzaville et des règles internationales en la matière.

e)- La tragédie du Congo-Brazzaville est un véritable GÉNOCIDE PLANIFIÉ couvert et soutenu politiquement et militairement par la France, l'Angola et le Tchad. Ceci explique la censure en France sur la diffusion de tout ou partie des images sur cette tragédie.

En conséquence, Nous, filles et fils rescapés des suppliciés des régions sud de la République du Congo-Brazzaville vouées au programme d'élimination ethnique, un GÉNOCIDE PLANIFIÉ, signataires de la présente PÉTITION :

1)- EN APPELONS instamment à l'ONU, l'OUA, l'UNION EUROPÉENNE, l'ASSEMBLÉE PARITAIRE ACP-UE, et aux ORGANISATIONS HUMANITAIRES ET DES DROITS DE L'HOMME, de faire preuve de diligence et d'user de tous leur poids et pouvoir pour :
- faire cesser les massacres humains;
- faire arrêter immédiatement le GÉNOCIDE PLANIFIÉ mis en oeuvre par M. SASSOU NGUESSO;
- Faire pression sur les autorités de fait de Brazzaville afin de les obliger de faire taire les armes et régler le différend par le dialogue et la négociation aux fins de parvenir à une PAIX définitive.

2)- DEMANDONS avec insistance le retrait immédiat et sans condition de toutes les troupes étrangères, mercenaires compris, du territoire congolais, conformément à la Résolution Nº 867 du 29 octobre 1997 du Conseil de Sécurité de l'ONU, restée inappliquée jusqu'à ce jour, la France faisant écran.

3)- EN APPELONS aux Peuples frères du Tchad et d'Angola de faire pression sur leur gouvernement respectif pour qu'il daigne enfin retirer leurs troupes dont les éléments se font tuer dans un conflit interne au Congo-Brazzaville, d'autant que le Peuple congolais n'est en guerre ni avec le Tchad, ni avec l'Angola.

4)- EXHORTONS toutes les Organisations humanitaires et des Droits de l'Homme d'ouvrir une enquête sur la tragédie du Congo-Brazzaville où les droits de l'homme sont foulés aux pieds et quotidiennement bafoués.

5)- DEMANDONS à la Communauté internationale la constitution et l'envoi immédiat d'une Force internationale de Paix et/ou d'Interposition au Congo-Brazzaville, aux fins de faire cesser le GÉNOCIDE PLANIFIÉ en cours dans le pays.

6)- DEMANDONS à la France d'arrêter immédiatement sa politique de l'autruche pour laquelle les populations civiles des régions sud du Congo-Brazzaville paient le prix le plus lourd du fait de ses "intérêts" prétendus.
 

Le Peuple Congolais, réitérant son attachement indéfectible à la PAIX, à l'unité nationale, fait sienne les paroles sages de feu et regretté sage africain, AMADOU HAMPATE BA : "Un chef qui commence à tuer devient très vite un gardien de cimetière".Et celles du Prix Nobel, Wole SOYINKA, qui dit : "Un homme meurt chaque fois que l'un d'entre nous se tait devant la tyrannie".

Fait à Paris, le 1er janvier 1999

Les filles et fils rescapés des suppliciés des régions sud du Congo-Brazzaville,
Victimes du programme d'élimination ethnique, un GÉNOCIDE PLANIFIÉ.

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A toutes celles et tous ceux qui auront cette pétition entre leurs mains, nous demandons de nous prèter main forte, nous témoigner leur solidarité en signant la présente PETITION et de bien vouloir adresser copies:

- Au Secrétaire Général de l'ONU;
- Au Secrétaire Général de l'OUA (Addis Abeba / Ethiopie);
- A l'Ambassade du Congo-Brazzaville la plus proche de votre lieu de résidence;
- A l'Ambassade de France la plus proche de votre lieu de résidence;
- Au Président de la République Française;
- Au Premier Ministre du Gouvernement Français;
- Au Ministre Français des Affaires Etrangeres;
- Au Président de l'Assemblée Nationale Française;
- Au Président du Sénat Français;
- Au Président du Conseil de l'Europe (Bruxelles / Belgique);
- Au Président de la Commission Européenne (Bruxelles / Belgique);
- Au Président du Parlement Européen (Bruxelles / Belgique);
- A l'Ambassade de la République Populaire d'Angola la plus proche de votre lieu de résidence
- A l'Ambassade de la République du Tchad la plus proche de votre lieu de résidence
- A l'Ambassade de la République Gabonaise la plus proche de votre lieu de résidence


L'Association Internationale des Enfants Drépanocytaires et Malades Génétiques du Sang (A.I.E.D.), Afrique Voix Humaine (A.V.H.) et le Collectif d'Intellectuels Congolais Originaires du Pool ( C.I.C.O.P.) vous remercient de soutenir l'ACTION POUR LA PAIX AU CONGO-BRAZZAVILLE et de signer la présente PÉTITION CONTRE L'EXTERMINATION ETHNIQUE, un véritable GÉNOCIDE PLANIFIÉ, en cours dans ce pays.
 
 
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To the Inernational community :

PETITION FOR PEACE IN CONGO-BRAZZAVILLE
AGAINST ETHNIC CLEANSING
AND AGAINST THE LARGE SCALE GENOCIDE,
THAT IS TAKING PLACE NOW

We, the daughters and sons of survivors of the tortured populations of the Southern regions of the Congo-Brazzaville, victims of a planned genocide solemnly declare and wish to bring to the attention of the International Community the following facts :

  • in light of the planned genocide, started and orchestrated by the Brazzaville self-proclaimed regime under the leadership of Mr. Sassou Nguesso;
  • in light of the politics of Mr. sassou Nguesso in the Republic of Congo-Brazzaville, which include ethno-tribal hatred, violence targeted towards specific ethnic groups, refusal of multi ethnic participation in the affairs of the country;
  • in light of the direct involvement of the States of Angola and Chad in the tragedy of the Congo-Brazzaville and the military intervention by their troops actively taking part in the planned genocide;
  • in light of France's personal interest (oil) in the Congo and its direct involvement in the tragedy affecting the people of the Congo;
  • in light of the deliberate and conscious silence of the French media who have refrained from reporting on the tragedy of the Congo, whereas foreign television stations have shown plenty. This silence aiming at hiding the truth and preventing action from the French public opinion in a country totally implicated in the Congo tragedy allows France's protege to achieve his goal freely;
  • in light of the apparent apathy and indifference on the part of the International Institutions (U.N., OAU, the European Union, Assemblee Paritaire ACP-UE) all aligned with the position of France which uses its veto-rights at all levels, blocking all examination of its role in the Congo-Brazzaville;

In the light of these facts, we declare that :


a)- The Congo-Brazzaville is an independent State, free and sovereign.
b)- Each democratic nation has the right to choose its leader (s) freely and through regular and fair elections.
c)- The return of Sassou Nguesso into power was illegal : the only way he has ever chosen to take power is through violence and oppression.
d)- The intervention of Angola and Chad in the internal affairs of the Congo-Brazzaville is not only a blow to the territorial integrity of the Republic of Congo-Brazzaville but also an obvious violation of the Congo's sovereignty and of the international rules of conduct.
e)- the tragedy of the Congo-Brazzaville is a true planned genocide, supported politically and through the provision of arms by France, Angola and Chad. This explains why France has censored the broadcasting of accurate reportage of the tragic events now occurring in the Congo-Brazzaville.

In view of the above, we, the undersigned, daughters and sons of the survivors of the tortured and decimated populations of the Southern regions of the Congo-Brazzaville, victims of the ethnic cleansing programs also called genocide :


Call upon the UN, OAU, the European Union, the Assemblee Paritaire ACP-EU and to all humanitarian organizations dealing with Human Rights to use their power and influence to :

1 - Stop human massacres immediately;
2 - Stop the planned genocide orchestrated by Mr. Sassou Nguesso now;
3 - Help the authorities in place to stop all fighting and find a solution to the crisis through dialogue and negociations in order to establish peace once and for all.
4 - Request the immediate withdrawal of all foreign troops, including mercenaries of the Congolese territory, according to the resolution nº 867 of October 29, 1997 of the Security Council of the UN, resolution left unenforced to this day because of obstruction by France.
5 - Call on the neighboring populations of Angola and Chad for them to put pressure on their own governments in order to obtain withdrawals of their troops from the Congolese territories. The conflict is internal to the Congo-Brazzaville. Soldiers from Angola and Chad are being killed even though the Congo is not at war with either of these countries.
6 - Implore all Humanitarian Organizations who defend Human Rights to lauch an inquiry on the tragedy of the Congo-Brazzaville where human rights are being violated on a daily basis.
7 - Request the International Community to set up and send an International Peace-keeping Force to the Congo immediately.
8 - Demand that France change its "ostrich" politics so that the population of the Congo stop paying with its blood for the economic interests of France.

Thje Congolese People want to renew their connection to Peace and National Unity by quoting the wise words of the late AMADOU HAMPATE BA who said : "A leader who starts killing soon becomes a graveyard's keeper" and by remembering the words of Nobel Prize Winner Wole SOYINKA who said : "A man dies every time one of us falls silent in front of tyranny".

Written in Brazzaville, January 1, 1999, by the daughters and sons of survivors of the decimated populations of the Southern regions of the Congo-Brazzaville, victims of a program of ethnic cleansing, a planned genocide.

To all of you who read this petition, we ask that you sign it and that you spread the word about the tragedy of the Congo-Brazzaville by sending copies to :
- the Secretary General of the UN
- the Secretary General of the AU (Addis Abebas / Ethiopia)
- the Embassy of the Congo-Brazzaville closest to your residence
- the French Embassy closest to your residence
- the President of the French Republic
- the Prime Minister of the French Government
- the President of the National Assembly in France
- the President of the French Senate
- the President of the European Council (Brussels/Belgium)
- the President of the European Commission (Brussels/Belgium)
- the President of the European Parliament (Brussels/Belgium)
- the Embassy of the People's Republic of Angola, closest to your residence
- the Embassy of the Republic of the Chad, closest to your residence
- the Embassy of the Gabonese Republic, closest to your residence

We thank you for your support and for your signatures.

Yes, I support the action for peace and I sign the petition against the ethnic cleansing in the Congo-Brazzaville.

Last Name : ......................................................................................

First Name : ......................................................................................

Country : ..........................................................................................

E-mail : ..............................................................................................

Please spread the word about this action. It will allow human lives to be saved. To send us your support and signatures through regular mail or fax, contact :

ACTION FOR PEACE IN THE REPUBLIC OF CONGO-BRAZZAVILLE
C/o A.I.E.D. / AFRIQUE VOIX HUMAINE / C.I.C.O.P. / AIDDC
Mr. Jean-Claude MAYIMA-MBEMBA
B.P. 08
F-67430 DIEMERINGEN CEDEX (France)
Fax : ++33 (0)3 88 01 00 20

 


We thank you for your support and for your signatures.

Yes, I support the action for peace and I sign the petition against the ethnic cleansing in the Congo-Brazzaville



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"L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).


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Affaire Elf : Tarallo condamné... mais pas sanctionné

Affaire Elf - Tarallo condamné... mais pas sanctionné
André Tarallo est un de ces personnages qui ont défrayé la chronique judiciaire dans l'affaire Elf.

Impliquant l'entreprise d'extraction et de distribution du pétrole Elf-Aquitaine (société d'État dont les principaux dirigeants étaient nommés par le gouvernement), cette affaire éclata en 1994 à la suite d'une enquête de la Commission des opérations boursières, qui révéla un vaste réseau de corruption... aux dépens des fonds publics. Ce fut même, dit-on, la plus grave affaire de détournement de fonds publics jamais jugée en France, véritable «  casse du siècle » français.

Ancien responsable de la compagnie pétrolière pour l'Afrique, Tarallo a été au cœur de tous ces coups tordus pour s'assurer le contrôle des puits de pétrole africains : coups d'État, guerres civiles et régionales, détournements de fonds, corruption généralisée des appareils d'État africains et des partis politiques français.

Ce serviteur de la bourgeoisie française avait finalement été condamné à deux millions d'euros d'amende et à une peine de prison de quatre ans en 2004, portée à sept ans en 2005.

La prison, il y est entré au lendemain de sa première condamnation, mais pas pour longtemps. Au bout de quelques jours, il en sortait « pour raisons médicales ». Et même l'aggravation de sa peine ne l'y a pas renvoyé.

Quant à l'amende, elle n'a toujours pas été versée. Cela s'explique par le fait que le responsable de l'exécution des peines d'amende n'est pas la justice, mais le Trésor public. Tous ceux à qui le même Trésor public inflige des pénalités, parfois lourdes au regard de leurs revenus, pour le moindre retard dans le paiement d'un impôt ou d'une amende, apprécieront son détachement quand il s'agit de deux millions d'euros dus par ce qu'on appelle un grand commis de l'État.

Le procès Elf est présenté comme un modèle pour la rigueur de l'instruction et la sévérité des sanctions. Le plus exemplaire reste pourtant la manière dont Tarallo, condamné et recondamné, a été dispensé de toute sanction. Et le fait que ses co-inculpés, qui occupaient des postes bien plus importants, s'en sont sortis à bien meilleur compte encore que lui !

Vincent GELAS
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SOURCE : Lutte Ouvrière

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"Changer de régime et améliorer les lois sans changer les hommes et les rendre meilleurs, c'est comme balayer la chambre sans ouvrir la fenêtre; la poussière soulevée (celle du moins qui n'aura pas été avalée) retombera d'où elle vient" (Lanza Del Vasto).




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AFRIQUE/CORRUPTION : A Paris, des associations poursuivent des présidents africains pour corruption

A Paris, des associations poursuivent des présidents africains pour corruption

LE MONDE | 28.03.07 | 14h50  •  Mis à jour le 28.03.07 | 14h50
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Ce sont de prestigieux hôtels particuliers ou de superbes appartements situés dans les beaux quartiers parisiens. Ces riches demeures ont la particularité d'être la propriété de chefs d'Etats parmi les plus pauvres de la planète.

Parce qu'elles considèrent que ces biens ont été acquis avec des fortunes détournées des budgets publics africains, des associations françaises ont déposé, mardi 27 mars, une plainte pour "recel de détournement de biens publics" auprès du parquet du tribunal de grande instance de Paris. Tout en dénonçant les turpitudes des présidents africains, les plaignants entendent amener les candidats à l'élection présidentielle française à s'engager à rompre avec la "complicité" de Paris.


"La France peut-elle rester une terre d'asile pour l'argent volé aux Africains ? Cette immunité garantie depuis quarante ans ne peut plus durer" , estiment les initiateurs de la plainte, l'avocat William Bourdon, président de l'association Sherpa, groupement de juristes spécialisé dans les affaires économico-financières, et Odile Tobner, présidente de Survie, contemptrice des réseaux de la "Françafrique".

Le document vise en particulier les présidents gabonais Omar Bongo et congolais Denis Sassou Nguesso, ainsi que leurs familles, propriétaires, selon la plainte, de nombreux biens immobiliers de luxe.

S'appuyant sur des travaux d'organisations internationales et sur des enquêtes journalistiques, Survie et Sherpa entendent établir les "très sérieuses présomptions de détournements de biens publics pour des montants absolument considérables" . Ils mettent en avant une jurisprudence de la Cour de cassation qui présume l'existence d'une infraction "lorsqu'une personne ne peut pas justifier des ressources correspondant à son train de vie" . Or, affirment les plaignants, les chefs d'Etat africains en cause "possèdent un patrimoine considérable qu'aucun de leurs revenus connus n'est susceptible de justifier".

Juridiquement, l'affaire est loin d'être gagnée. Le dépôt d'une plainte simple n'oblige nullement le parquet à ouvrir une information. Des obstacles tenant à l'immunité des chefs d'Etat et à la prescription risquent de se dresser. Mais les associations veulent s'inscrire dans un "mouvement du droit international" marqué par l'adoption de la Convention de l'ONU contre la corruption, qui inclut le principe de la restitution des avoirs détournés.

La démarche de ces associations visant des chefs d'Etat en exercice est une première. Jusqu'à présent, les seules procédures couronnées de succès (en Suisse) ont été introduites par des régimes (aux Philippines et au Nigeria) ayant succédé à des chefs d'Etat évincés et mettant en cause ces derniers. "Pourquoi faudrait-il attendre qu'ils soient déchus ? C'est précisément pour garantir leur impunité qu'ils se cramponnent au pouvoir", soulignent les plaignants.

Le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) appuie ces arguments en publiant une étude sur les "biens mal acquis" qui chiffre en milliards de dollars les sommes détournées par des dirigeants africains.

Philippe Bernard
Article paru dans l'édition du 29.03.07. Offre Elections 2007 : Le Monde à -50%


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"L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).

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Les etudiants de l'Ecole nationale superieure polytechnique en mal de stages de fin d'etudes


Les étudiants de l'Ecole nationale supérieure polytechnique en mal de stages de fin d'étude
   Congo, (Brazzaville-adiac) -L'Ecole nationale supérieure polytechnique (ENSP), l'un des départements de l'université Marien Ngouabi du Congo Brazzaville chargée de former les techniciens supérieurs et les ingénieurs en matière de technologie, a des difficultés à assurer la fin d'étude de ses élèves.

Les étudiants de dernière année de l'ENESP qui devaient faire leurs stages de fin de cycle ne l'ont toujours pas fait. Ce stage dure trois mois et a toujours débuté le 1er mars pour une soutenance prévue en juin.

Les étudiants finalistes se plaignent du fait que leur stage en entreprise se fait toujours attendre au risque de devoir faire une année académique supplémentaire.

Les autorités de l'établissement ont rassuré les étudiants sur le fait que tout va être mis en œuvre pour palier à ce manque. « Ce stage devrait commencer le 1er mars selon notre calendrier académique. Malheureusement, nous éprouvons des difficultés financières pour leur mise en pratique. Je peux vous rassurer que tout sera mis en œuvre pour qu'à partir du mois d'avril, le stage puisse commencer dans les deux cycles de formation », a indiqué le chef du bureau des stages, d'informations et de l'orientation de l'ENESP, Fortuné Moussa Ipala.

SOURCE : ADIAC

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"L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).
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28 mars 2007

la France retournerait-elle à la IIIème République ?

Pour la mémoire des descendants esclavagistes et colonialistes !
A celles et ceux qui refusent d'assumer la barbarie de leurs ancêtres !
A celles et ceux qui refusent de voir, de regarder et de reconnaître, par ingratitude, le sacrifice Noir !


Nous recommandons le livre de ERIC DEROO et ANTOINE CHAMPEAUX : "La force noire : Gloire et infortunes d'une légende coloniale", Editions Tallandier, Paris, 2006 - ISBN : 978-284734-349-7

"Pendant plus d'un siècle, de 1857 aux années 1960, ils ont participé à toutes les guerres de la France.Baptisés « tirailleurs sénégalais », « troupes indigènes » ou « Force noire », caricaturés en « chair à canon », « honte noire » ou « Y'a bon Banania », leur histoire est faite de gloire, de larmes et de sang.

Héros de l'aventure coloniale, ils en incarnent toutes les ambiguïtés, les espoirs et les drames…"

Aujourd'hui, c'est cette "FRANCE INGRATE" qui devrait opérer son travail de "décolonisation mentale", afin qu'elle se mette et apprenne enfin à regarder les autres, ceux qui ne leur ressemblent pas, comme des Êtres Humains à part entière.

Pour que celles et ceux qui se croient plus "BLANC" que Blanc, ou plus "Français" que Français, et qui, peut-être, n'ont pas vécu les affres de l'esclavage et de la colonisation ou qui ont acquis la nationalité française par procuration pour n'être pas nés sur le sol français, sachent et comprennent aussi que "PERSONNE NE CHOISIT SES PARENTS, LA COULEUR DE SA PEAU NI LE PAYS OU IL DOIT NAÎTRE", parce qu'on ne demande à personne son avis.

Si M. SARKOZI est blanc, c'est parce que la Nature a voulu qu'il soit ainsi.
Si M. SARKOZI est petit de taille, c'est parce que la Nature a voulu qu'il soit ainsi.
Si M. LE PEN est blanc, on ne lui a pas demandé son avis. La Nature l'a voulu ainsi.
Si M. LE PEN a des rictus, on ne lui a pas demandé son avis. La Nature l'a voulu ainsi.

Pourquoi donc il n'y a que les BLANCS, en l'occurrence les femmes et les hommes politiques français de "DROITE" surtout, qui sont si médiocres ? Et s'ils soufraient d'un complexe ? Alors lequel ?

La France retourne-t-elle à la IIIème République qui fit imprimer des timbres-poste sur lesquels il était écrit : « SAUVONS LA RACE » ?

ALORS IL FAUDRA NOUS DONNER, A NOUS NOIRS ET ARABES, LES INDESIRABLES, DES BADGES COMME CE FUT LE CAS IL N'Y A PAS TRES LONGTEMPS, SUR LESQUELS VOUS ECRIREZ LA LETTRE « I » COMME INDESIRABLES, « I » COMME IMMIGRES !

J'AI DIT !


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