29 janvier 2011

[BIENS MAL ACQUIS] La saga du clan Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville, comme les Ben Ali en Tunisie : mains basses sur les richesses d'un PPTE

La saga du clan Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville, comme les Ben Ali en Tunisie : mains basses sur les richesses d'un PPTE
 
Au Congo Brazzaville, la famille du dictateur Sassou Nguesso et son clan ont fait main-basse sur les richesses pétrolières du pays. En outre, ils sont en première ligne dans tous les secteurs d'activité où prospèrent les affaires (sécurité privée, transport aérien, grands travaux, bâtiment, hôtellerie, transactions immobilières, téléphonie mobile, l'eau, etc.).
 
L'opposition interne est bâillonnée et réduite au strict silence. Le peuple congolais, qui s'est vu imposer ce dictateur par la France et la toute puissante compagnie pétrolière ELF (aujourd'hui TOTAL), est spectateur de la misère et des souffrances que lui infligent la famille et le clan au pouvoir.
Le pays manque d'eau, d'électricité, d'écoles dignes de ce nom, de structures de santé viables, etc., sans que cela ne préoccupe le dictateur et son clan. Bien au contraire, ils s'en réjouisssent.
 
Malgré tout ce lot de malheurs, aucune voix n'est capable de s'élever car les mesures de rétorsion sont sans pitié, immédiates, brutales, systématiques, et surtout plus virulentes que du temps du nazisme. Sassou et son clan règnent en maîtres absolus sur un pays qu'ils ont mis à feu et à sang en 1997 pour reconquérir le pouvoir perdu par les urnes en 1992, à la faveur de Pascal LISSOUBA.
 
Sassou, qui n'a pas hésité un seul instant à faire envahir son pays par l'armée angolaise et les génocidaires hutus rwandais en marchant sur des milliers de cadavres de ses compatriotes, fait payer au peuple congolais l'erreur monumentale de lui avoir imposé, en 1991, une conférence nationale souveraine qui, par la suite, lui a fait perdre le pouvoir en 1992, après une élection très démocratique remportée à 61,4% des voix par Pascal LISSOUBA.
 
Aujourd'hui, pour mieux piller les richesses pétrolières du Congo Brazzaville et pour conserver coûte que coûte le pouvoir, il vient de nommer, le 29 décembre 2010, son fils, Denis Christel Sassou-Nguesso dit « Kiki le pétrolier » au poste de Directeur général de la SNPC (la société nationale des pétroles du Congo qui commercialise le brut congolais). C'est lui qui détient désormais le vrai pouvoir financier et le trésor de guerre de la famille et du clan. N'en déplaise à ses cousins : Jean Dominique Okemba (JDO), patron des services secrets congolais et Edgard Nguesso, Directeur du domaine présidentiel (DDP).
 
Mieux, Sassou a pris récemment la décision de positionner son fils Kiki comme son futur successeur au trône, aux dépens d'Edgard Nguesso qui était initialement le favori. Il l'initie déjà aux pratiques et à la gestion dictatoriale du pouvoir. De sources dignes de foi, Sassou a pris cette décision en se basant sur les exemples de succession dynastique d'autres pays africains où cela s'est déjà produit. Il s'agit notamment du Congo Démocratique, du Gabon et du Togo.
 
Kiki devient donc l'incontournable, celui avec qui il faut désormais compter, même aux yeux de la France qui a accepté et validé sa désignation pour éviter des surprises désagréables en cas de décès brutal du dictateur congolais. Kiki a donc aujourd'hui les coudées franches et possède entre ses mains ce qui lui permet aisément d'acheter des consciences (l'argent) dans ce qui reste des résidus d'officiers de l'armée nationale congolaise. Depuis que son père l'a désigné à la succession au trône, il construit ses réseaux en utilisant le carnet d'adresses très garni de son père, travaille et peaufine son image tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du Congo-Brazzaville.
 
Déjà initié à la franc-maçonnerie sauvage (l'obédience coloniale, affairiste et mafieuse) et possédant des moyens financiers conséquents, il met tout en œuvre pour attirer auprès de lui tous les anciens promotionnaires et compagnons d'armes de son cousin Edgard Nguesso, tous issus de l'école militaire préparatoire des cadets de la révolution de Brazzaville, question de lui couper l'herbe sous les pieds. Devenus officiers dans l'armée nationale congolaise pour la grande majorité d'entre eux, ils représentent, aujourd'hui, aux yeux de Kiki, le soutien indéfectible dont il aura grandement besoin, le moment venu, pour accéder au pouvoir.
  
L'histoire, dans plusieurs pays africains, n'a-t-elle pas démontré que le soutien de l'armée était capital pour arriver au sommet du pouvoir ? Kiki lui, l'a très bien compris. Cette nouvelle donne ne manque pas d'irriter et d'agacer son cousin Edgard Nguesso qui était le favori à la succession au trône et qui comptait également s'appuyer, le moment venu, sur le soutien de ses anciens amis de l'école militaire préparatoire des cadets de la révolution qui, pour le positionnement futur au pouvoir, ont choisi de rejoindre Kiki.
 
Selon nos informations, cette situation a mis beaucoup d'huile sur le feu car la guéguerre pour la succession au pouvoir entre les neveux du dictateur et ses enfants provoque des dissensions internes au sein de la famille et du clan.   
 
Après cette parenthèse Kiki - Edgard Nguesso, revenons au sujet primordial concernant la main-basse mise sur les richesses du Congo Brazzaville par Sassou et son clan.
 
A en croire la Lettre du continent N° 603 du 13 janvier 2011, certains membres du clan présidentiel se seraient reconvertis dans le transport aérien. Voici ce qu'elle révèle à ce sujet :
A titre d'exemples, la Société Nouvelle Air Congo est la propriété d'un membre de la famille de Sassou Nguesso. La TAC appartient à l'ancien premier ministre Isidore Mvouba. Pour sa part, la compagnie Equajet est entre les mains d'Edgard Nguesso et de Jean Jacques Bouya. Enfin, Air Congo Express est la propriété de Maurice Nguesso, frère aîné de Denis Sassou Nguesso.
 
Maurice Nguesso est aussi le PDG de la société de communication MNCom (Maurice Nguesso Communication). Il est également propriétaire d'une radio et d'une chaîne de télévision privées à Brazzaville. En dehors de ces deux sociétés, il en possède d'autres mais celle qui nous intéresse plus particulièrement, c'est la société de sécurité privée qu'il a créée immédiatement, sur ordre de son frère Sassou, après que ce dernier ait repris le pouvoir par les armes en octobre 1997.
 
Deux raisons essentielles avaient motivé la création de cette société : le renseignement et la récompense des miliciens cobras (milices de Sassou) qui n'avaient pas pu être intégrés dans l'armée nationale. En effet, Sassou avait promis comme récompense à tous les cobras qui l'avaient ramené au pouvoir avec l'aide décisive de l'armée angolaise, une intégration dans l'armée nationale congolaise. Mais leur nombre pléthorique ne lui avait pas permis de tenir cette promesse.
 
Pour éviter donc d'être confronté un jour à une révolution de palais menée par ces cobras, il fallait coûte que coûte que Sassou leur trouve rapidement un travail bien rémunéré. C'est pour cette raison qu'il avait demandé à son frère, Maurice Nguesso, de créer cette société de sécurité privée et de les embaucher comme informateurs d'une part, et comme agents de sécurité d'autre part. Pour permettre de bien les rémunérer, Sassou a exigé à toutes les compagnies pétrolières d'octroyer des marchés à son frère Maurice Nguesso. Ce qui a été fait.
 
Aujourd'hui, c'est la société de sécurité privée de Maurice Nguesso composée uniquement de cobras qui sécurise toutes les barges pétrolières et autres installations au large des côtes congolaises, à Pointe-Noire, où le pétrole coule à flot. C'est un marché très juteux qui rapporte gros à Maurice Nguesso. Ces cobras qui cumulent finalement deux fonctions : informateurs et agents de sécurité perçoivent une très bonne rémunération. Les informations recueillies sont immédiatement transmises à Jean Dominique Okemba, le patron des services secrets congolais, donc à Sassou directement. Jean Dominique Okemba et Maurice Nguesso sont donc les yeux et les oreilles de Sassou au Congo. 
 
Aujourd'hui, le monopole de la sécurité privée dans tous les secteurs et domaines revient à Maurice Nguesso. Pour obtenir un marché dans le domaine de la sécurité privée au Congo-Brazzaville il faut impérativement l'accord et l'aval de Maurice Nguesso, à moins d'appartenir à la famille ou au clan.
 
Liste non exhaustive des membres de la famille et du clan et origine de leur fortune :
 
- Claudia Sassou, fille chouchoue du dictateur congolais, s'occupe de la communication de son père à la présidence de la République. Selon certaines langues indélicates, elle serait la rivale acharnée d'Antoinette Sassou qui n'est pas sa mère biologique mais l'épouse de son père.
Au vu des moyens colossaux que Sassou déploie pour sa propagande, le soin de son image à l'extérieur du pays (dans l'affaire dite des biens mal acquis par exemple), etc., l'on comprend aisément que le dictateur a donné une place de choix à sa fille afin qu'elle roule sur de l'or.
Claudia ne rend compte à personne, ni même à son père, sur la manière dont elle gère l'énorme budget de communication de la présidence qui se chiffre en dizaine de milliards de francs CFA. 
 
- Ninelle Sassou est l'épouse de Monsieur Hugues Ngouélondélé (Maire incompétent de Brazzaville, selon l'avis des Congolais et beau-fils de Sassou). Elle a bâti sa fortune dans la location des chapiteaux et en possède un bon nombre notamment à Brazzaville. C'est toujours auprès d'elle que l'Etat Congolais (qui n'est autre que son père) loue les chapiteaux lorsqu'il s'agit d'organiser des événements à caractère très festif, événements tant affectionnés par Sassou lui-même et son clan, au lieu de travailler et de réfléchir sur des projets viables pour le Congo et pouvant améliorer les conditions de vie des populations qui croupissent dans la misère totale sans eau ni électricité, en plein 21ème siècle. Quelle honte pour le pays !
 
Tenez-vous bien, le prix journalier de location d'un chapiteau auprès de Ninelle Sassou est de 1.524.390,24€ soit 1.000.000.000 FCFA/jour (un milliard de francs CFA/jour).
 
Pour votre parfaite gouverne, le 15 août 2010, lors des célébrations de la fête du cinquantenaire de l'indépendance du Congo Brazzaville, l'Etat Congolais (son père) avait fait appel à ses services. L'un de ses nombreux chapiteaux loué pour la circonstance par l'Etat Congolais avait été dressé 5 jours à l'avance en face du Palais du peuple pour y accueillir les nombreux invités de son père au banquet organisé à cette occasion. Mais ce chapiteau n'avait finalement été démonté que 10 jours plus tard. Prenez un instant votre calculatrice pour vous amuser un peu et vous constaterez que le résultat est magique. En seulement 15 jours, Ninelle a officiellement empoché la coquette somme de 22.865.853,60€ soit exactement 14.999.999.961,60 FCFA, ou presque l'équivalent de 15 milliards de francs CFA.
 
Eh oui, lorsqu'on est membre de la famille ou du clan présidentiel au Congo Brazzaville, c'est possible de remporter une telle cagnotte en un temps si record. Mieux, cette cérémonie, que Sassou avait estimé d'être fêtée avec faste a nécessité un budget de 59.000.000.000 FCFA (89.939.024,39€) ou presque l'équivalent de 90.000.000€ alors que, paradoxalement, le pays manque d'eau potable, d'électricité, d'écoles dignes de ce nom, de structures de soins médicaux, etc.
 
- Joujou, autre fille du dictateur, un peu plus discrète que ses autres sœurs a pour principale activité lucrative la négociation, au plus haut niveau et pour l'Etat congolais, de tous les gros contrats auprès des sociétés comme Total, ENI, BP, AREVA, Bolloré (qui se fait une belle part du lion en Afrique), Bouygues, LVMH, etc.
 
Mais Joujou ne se gêne néanmoins pas de dire qu'elle ne négocie généralement que des affaires qui lui rapportent chacune minimum 1.000.000.000 F.CFA (1.524.390,24€) de primes d'intéressement. En dessous de ce montant, estime-t-elle, ce n'est pas une affaire intéressante. L'on comprend aisément et très vite d'ailleurs, qu'à cette allure, les poches des enfants Sassou ne peuvent être que très pleines…
 
- Cendrine Sassou, fille du dictateur mariée à un Italien, Monsieur OTTO Nelo, est la propriétaire du luxueux restaurant « Le Twiga » à Pointe-Noire, au bord de la côte sauvage. Ce restaurant n'accueille d'ailleurs que les fortunés de la place et en grande majorité, les expatriés qui travaillent à Pointe-Noire dans le domaine du pétrole. Elle en a ouvert un autre du même standing à Brazzaville. « Les affaires doivent prospérer partout dans le pays comme des champignons et le ciel ne tombera pas ». C'est la devise de la famille et du clan.
 
- Feue Edith-Lucie Sassou Nguesso, épouse de Feu Omar Bongo Ondimba était la propriétaire de l'hôtel Atlantic Palace de Pointe-Noire, hôtel de très haut standing et le plus luxueux de la ville. Mais ce bien est toujours la propriété de la famille et du clan car il rapporte très gros. C'est aussi d'ailleurs le lieu privé de jouissance de la famille et du clan, où ils font régulièrement la fête.
 
Pour votre information, c'est dans cet hôtel que le samedi 7 août 2010, Sassou et son clan ont fêté en grandes pompes, l'anniversaire des 50 ans de mariage du couple ami Hilaire Mounthault. La ville était totalement quadrillée par les éléments de la garde présidentielle pour ne pas déranger la famille, le clan et les amis qui étaient là pour faire la fête en sabrant le champagne à gogo et en chantant en mbochi (langue maternelle de Sassou et du clan) : « biso lédza, lénoua, lékin-ôkola, essenge ya biso, biso é gérer économie nationale ». La traduction serait du style : « nous nous amusons dans la danse, l'alcool coulant à flots, nous sommes dans la joie et l'allégresse ; nous, mbochis, sommes les vrais gestionnaires de l'économie nationale du Congo-Brazzaville ».
 
Plusieurs maîtresses de Sassou, dont certaines sont soit au Gouvernement, à l'Assemblée nationale, etc., mais dont nous tairons les noms pour leur éviter des ennuis avec leurs époux, étaient d'ailleurs de la partie. Ce n'est un secret pour personne, Sassou a toujours l'habitude d'abuser à souhait et à volonté des épouses de ses Ministres, de ses adversaires et de ses ennemis politiques.
 
Aux dires de son entourage, cette pratique lui permet de les affaiblir, sinon mieux, de les dominer. Et, généralement, il ne va pas jusqu'à la jouissance. Sa règle est de ne jamais rester trop longtemps dans sa proie. Un maximum d'une minute lui suffit largement, le temps de contempler très rapidement la beauté, la grandeur et la profondeur du magasin.
 
Cette pratique, très utilisée de son vivant par Feu le président Mobutu Sesse Seko, plait énormément à Sassou qui l'exerce dans le seul et unique objectif de mieux humilier ses proies. D'après nos informations, le seul magasin que Sassou a l'habitude de visiter un peu plus longtemps, parmi ses nombreuses proies, est celui de Madame Claudine MUNARI. Cela semble tout à fait réaliste quand on se rappelle qu'elle avait rendu « fou » le professeur Tournesol (Pascal LISSOUBA), une vraie putain de la République !
 
Et Antoinette Sassou (Antou comme l'appelle son mari) dans tout ça ? Son magasin est-il si souvent visité ou non par son propriétaire ? Si oui, pendant quelle durée ? Personne n'est en mesure de nous donner la bonne réponse. Néanmoins, les langues indélicates nous informent qu'Antoinette Sassou préfèrent plutôt faire visiter son magasin à des hommes très jeunes.
Il paraît que cela la tonifie et la rend davantage plus jeune. Tant mieux pour elle !
 
- Denis Christel Sassou-Nguesso « Kiki le pétrolier » s'est également converti dans l'hôtellerie. Il possède un hôtel de rêve de sept étages et de grand standing dans le centre-ville de Brazzaville. Cet hôtel est très prisé par les hommes d'affaires européens de séjour à Brazzaville ainsi que les fortunés locaux.
 
- Madame Antoinette Sassou Nguesso née Loemba Tchibota, pour revenir encore à elle, n'est pas la dernière dans la course à l'enrichissement illicite avec les richesses notamment pétrolières du Congo. Elle est la propriétaire de toutes les stations d'essence X-Oil disséminées à travers tout le pays et alimentées gratuitement, sur ordre de son mari, par la compagnie TOTAL. Imaginez le pactole après la vente. Le PDG de cette société n'est autre que son demi-frère originaire du Congo démocratique et issu de la famille POTO.
 
- Edgard Nguesso, Directeur du domaine présidentiel, tient sa fortune aujourd'hui de par sa fonction à la présidence de la République. C'est lui gère le budget pharaonique et très juteux de la présidence de la République. Le nombre de retraits mensuels effectués directement au trésor public, pour le compte du domaine présidentiel et qui se chiffrent en dizaine de milliards de francs CFA chaque fois, est laissé à sa juste appréciation. Il ne rend compte à personne, même pas à son oncle Sassou. De quoi devenir fou en gérant une telle manne.
 
L'anecdote, au sujet d'Edgard Nguesso, qui nous a été racontée en juin 2008 par un de ses conseillers dont nous tairons le nom, confirme les propos ci-dessus évoqués au sujet de la manne qu'il gère à la présidence. L'anecdote est la suivante : en juin 2008, Edgard faisait les courses à Paris pour le compte de la présidence de la République accompagné de son chauffeur (dont nous taisons également le nom). Sachant que son patron ne s'intéresse guère à la TVA, celui-ci prend son courage à deux mains et lui demande si les factures pouvaient être établies à son nom.
 
Pour ceux qui ne le savent pas, lorsque vous résidez à l'étranger (en Afrique par exemple) et que vous faites vos courses en France, il vous est possible, à votre retour en Afrique, de récupérer la TVA. Il suffit pour cela de présenter les factures d'achat établies à votre nom, prénom et adresse de l'Afrique, à la police douanière aux frontières de l'aéroport d'embarquement. Celle-ci vous déduira le montant de la TVA qui vous sera intégralement restituée.
 
Pour faire plaisir à son chauffeur, Edgard accepte donc de jouer le jeu. Le jour de son retour au Congo, lorsque le chauffeur d'Edgard présente ses factures à la police douanière aux frontières de Roissy, il est tout de suite conduit dans le bureau du chef de la police aux frontières pour y être interrogé car la TVA avoisinait 50.000€ (32.800.000 FCFA). L'Ambassade du Congo en France est interrogée par la police douanière aux frontières.
 
Edgard qui ne prenait pas le vol le même jour que son chauffeur est contacté chez lui à Paris par l'Ambassade du Congo qui souhaitait avoir certaines précisions. Sans trop rentrer dans les détails, le chauffeur d'Edgard sera finalement libéré une demie heure plus tard et recevra, une heure après, la coquette somme de 50.000€ en espèces. Il a failli devenir fou, nous racontait ce conseiller.
 
Edgard n'est donc pas né de la dernière pluie si l'on en croit Monsieur Jacques Henri Desmarest, très bien informé sur le train de vie que mènent les dictateurs africains et leurs familles en France. Dans un article intitulé : « La réserve Paris : La nouvelle adresse parisienne de Monsieur Edgard Serge Ruffin Nguesso », voici ce qu'il révèle à propos d'Edgard Nguesso :
 
 « A l'instar de la famille Ben Ali en Tunisie, la famille N'Guesso au Congo a fait main-basse sur les richesses du pays et mène une vie digne de stars hollywoodiennes et de milliardaires jet-setteurs. Et pour cause, Monsieur Edgard Serge Ruffin N'Guesso loue à l'année une luxueuse suite à 11 000 euros la nuit hors frais annexes (tels que les frais de parking pour sa Ferrari et sa Mercédès classe S qui y sont stationnées en permanence), soit plus de 4 015 000 euros annuels (11 000*365j) à La « Réserve Paris », située dans le très recherché 16ème arrondissement, place du Trocadéro. Avec ses 10 appartements privés et sécurisés, de 150 à 300 m². »
 
Pour les Congolais intéressés et curieux de découvrir ce palace parisien où atterrit en toute discrétion et aux frais de l'Etat Congolais, Edgard Nguesso, voici les coordonnées de la Réserve Paris : 10, place du Trocadéro et 3 avenue d'Eylau, 75116 Paris. Tél : 01 53 70 53 70 - Métro : Trocadéro.
 
J'ai personnellement essayé d'y réserver une suite pour le compte du premier Ministre du Gabon en me présentant comme son Directeur de cabinet. La réponse de mon interlocuteur était la suivante : « normalement, il faut réserver très longtemps à l'avance car nous sommes très prisés. Néanmoins, comme c'est le premier Ministre du Gabon, nous mettons tout en œuvre pour lui trouver une suite convenable, nous vous rappelons dans maximum 2 heures ».
 
Lorsque j'ai été rappelé, le prix qui m'a été officiellement annoncé pour la réservation de la suite était de 10.000€ la nuitée, soit 6.560.000 FCFA. Je me suis contenté de leur indiquer qu'une personnalité de l'Ambassade du Gabon à Paris rentrerait directement en contact avec eux pour s'occuper de toutes les formalités nécessaires et par la même occasion, régler le montant des 7 nuitées, soit 70.000€ (45.920.000 F.CFA). Quelle folie !
 
Autres secteurs d'affaires exploités par la famille et le clan Sassou :
 
- La téléphonie mobile : tous les membres de la famille et du clan excellent dans ce secteur au Congo-Brazzaville et engrangent des revenus très conséquents. Ils exploitent les affaires de ce secteur en complicité avec les Libanais, les Chinois, les Indiens, les Marocains, etc.
 
- L'eau potable : c'est un secteur également exploité par la famille et le clan. Ce secteur est en plein boom car le dictateur Sassou refuse de donner l'eau potable aux Congolais. Et ceux qui l'exploitent ne sont autres que les membres de la famille et du clan.
 
C'est notamment le cas pour Eugène Nguesso (fils aîné de Maurice Nguesso résidant actuellement en France) qui s'est converti dans la vente d'eau potable aux pauvres Congolais, engrangeant ainsi des revenus conséquents. Cette eau qui est vendue dans des camions citernes n'a rien à voir avec l'eau Okiessi (eau minérale produite dans le nord du pays et commercialisée au Congo-Brazzaville par Sassou et son clan). Malheureusement pour eux, les Congolais qui peuvent se permettre de boire de l'eau minérale (un luxe au Congo-Brazzaville) préfèrent plutôt l'eau Mayo à la place de l'eau Okiessi.
La liste des biens est et des autres secteurs d'affaires exploités par la famille et le clan est si longue qu'il nous est difficile de la détailler en quelques lignes.
 
Le peuple congolais assiste, impuissant, au pillage de ses richesses par la famille et le clan au pouvoir et l'opposition cautionne :
 
La famille et le clan s'arrogent toutes les richesses du Congo et vivent dans la plus grande opulence.  Pour ne plus subir les nombreuses atrocités dont il était déjà victime lors des événements tragiques de 1997 (viols, exécutions sommaires, bastonnade, emprisonnement, etc.), le peuple congolais a choisi de se taire… Mais jusqu'à quand ?
 
Les « pseudos » opposants congolais qui ont également choisi le silence en place et lieu de la dénonciation ne sont-ils pas complices des misères que Sassou et son clan infligent au peuple congolais ? Le chômage des jeunes et des intellectuels a atteint un niveau record sans précédent alors que paradoxalement, la médiocrité au pouvoir s'enrichit au galop, narguant les plus démunis et les pauvres qui n'ont rien à se mettre sous la dent. Que dire et redire des conditions de vie dignes du moyen-âge que Sassou et son clan imposent comme punition aux Congolais originaires des régions du sud (Sassou est originaire du nord) pendant qu'à Oyo au nord (village natal deSassou) et ses environs, le dictateur et son clan vivent dans la plus grande opulence, loin, très loin de la misère du peuple congolais.
 
Pour votre information, le samedi 4 décembre 2010, à l'occasion du mariage de la fille de Maurice Nguesso, la famille et le clan s'étaient tous retrouvés à Oyo pour fêter cette cérémonie avec faste, comme ils en ont l'habitude. Plus de 6000 invités y étaient conviés dont tous les membres du Gouvernement partis faire amende honorable au Chef, pour ne pas se retrouver le lendemain sans portefeuille ministériel.
 
Tous les invités étaient logés, nourris et véhiculés, sans oublier leur énorme pourboire. Ceux qui venaient d'Europe, des Etats-Unis et d'Asie avaient tous eu un traitement plus conséquent et d'ailleurs, des billets d'avion aller-retour en 1ère classe contrairement à ceux qui venaient d'autres pays africains.
 
Du jamais vu, un mariage privé totalement sponsorisé par l'argent du contribuable congolais… C'est normal, nous sommes au Congo-Brazzaville, une République bananière !
 
En guise de conclusion :  
 
Le peuple congolais n'a pas la même mentalité que le peuple tunisien et le peuple tunisien n'est pas le peuple congolais certes. Néanmoins, il faut impérativement que les événements de Tunisie servent de catalyseur à la jeunesse congolaise pour chasser définitivement du pouvoir ces faucons et vautours qui injectent la misère au peuple congolais bâillonné et humilié. Il est temps que la jeunesse congolaise prenne ses responsabilités pour chasser Sassou et son clan du pouvoir comme Ben Ali et sa famille en Tunisie.  
 
Au vu de son silence coupable, on est en mesure de s'interroger s'il existe une réelle opposition au Congo. Nous savons que la plupart des opposants au régime dictatorial de Brazzaville sont archi-corrompus. La nuit, ils se retrouvent à Mpila, à la mangeoire, avec le dictateur et, le jour, ils se transforment en opposants à Sassou. Mais qu'on ne s'y trompe pas ! Lorsque le vent de la liberté et de la démocratie soufflera au Congo-Brazzaville, comme actuellement en Tunisie, les masques tomberont un à un et chacun devra rendre des comptes à ce même peuple aujourd'hui humilié et martyrisé. 
 
Je formule un seul vœu en 2011 pour mon cher beau pays le Congo-Brazzaville : que Sassou et son clan nous rendent notre liberté confisquée depuis le coup d'Etat du 15 octobre 1997 !
 
Brazzaville, le 24 janvier 2011

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"L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.."
(Lanza Del Vasto).

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