3 avril 2013

La farce chronique de l'opposition congolaise (FPOC)

LA FARCE CHRONIQUE DE L’OPPOSITION CONGOLAISE
par DANIEL NKOUTA


Lorsqu’il y a quelques années, en tout cas au moment du simulacre des législatives, organisé par Sassou et son Parti Congolais des Tricheurs (PCT), j’avais écrit que tous ceux qui, malgré l’interpellation par les faits, persistent à espérer que des frêles Associations sans la moindre stratégie comme le FRONT DES PARTIS DE l’OPPOSITION DU CONGO (F.P.O.C.) composés d’anciens dignitaires du PCT et apparentés, constituent une arme efficace pour vaincre l’expansion de la kleptomanie clanique organisée avec ingénierie par le clan Sassou, suivie par le meurtre consensuel de l’Etat, se leurrent ; lorsque j’indiquais à l’occasion ma certitude que les auteurs fabricants de telles Formations politiques, soit se complaisent à tromper la population et qu’en réalité tout le tintamarre orchestré n’a pour objectif que d’alerter le Pouvoir afin d’être invité à la mangeoire ; soit, ce qui est tout aussi grave, ces formations politiques dites de l’opposition sont en fait une fabrication du Pouvoir pour distraire, une fois encore, l’on m’a blâmé pour ce qui paraissait être une sentence excessive.

Je me suis même entendu dire très gentiment, que je devais éviter un tel discours qui consistait à décourager le seul instrument dont nous disposions pour le moment pour combattre le régime en place. Seigneur Jésus ! Mais qu’ai-je fait au Bon Dieu pour m’avoir donné naissance dans ce foutoir qu’est le Congo, avec des gens qui peinent à comprendre ?

A l’approche de chaque échéance électorale, les Congolais ont pu constater que le comportement de la prétendue opposition demeure identique. On organise un tapage médiatique pour clamer le dépoussiérage du cadre légal susceptible de conduire à des élections libres et transparentes. Qu’il s’agisse des premières législatives depuis le retour du clan prédateur au pouvoir, qu’il s’agisse des deux présidentielles ou des dernières législatives, la tactique a toujours été la même.

J’écrivais l’an dernier, que refusant de tirer les leçons de la réalité, cette opposition au sein de laquelle s’affichent des personnages qui me paraissent n’avoir aucun projet de société cohérent à défendre en commun, ni entre eux, encore moins avec le peuple, sinon le départ de Sassou du pouvoir et encore, une opposition sans critique réelle ni programme politique, s’arc-boute sur l’exigence récurrente de la fameuse Commission électorale indépendante, donnant à croire que Sassou et son clan, qui savent pertinemment que démographiquement aucune élection transparente ne peut leur être favorable, pourraient, sans se suicider, mettre en place une Commission véritablement indépendante. Ce serait en tout cas espérer que Sassou donnerait aux Congolais la corde avec laquelle il serait pendu.

Ainsi, après avoir organisé il y a peu, les fameux ETATS GENERAUX DE L’OPPOSITION réunis à Brazzaville du 20 au 22 février, puis la seconde session de sa Convention Nationale du 6 au 7 mars 2010 au Siège de l’Action pour la Renaissance du Congo (ARD) à Brazzaville sous le thème : La pratique de la démocratie au Congo état des lieux et perspectives ; nonobstant les faits, le fameux Front des Partis de l’Opposition Congolaise (F.P.OC.) s’est de nouveau présenté devant le Ministère de l’intérieur du PCT, pour une fois encore se laisser organiser aux fins d’accompagner les candidats du PCT aux législatives jusqu’à la ligne d’arrivée, tout en se tenant soigneusement derrière. Ange Edouard MPOUNGUI, ancien Premier Ministre du PCT, éminent membre du fameux Front des Partis de l’Opposition Congolaise (F.P.OC.) à qui ses anciens amis marxistes ont récemment cédé gracieusement un siège au Sénat, ne s’est pas gêné de déclarer que les dernières sénatoriales étaient une avancée démocratique dans notre pays.
Comment concilier une telle déclaration avec les preuves irréfragables rapportées par le document récemment publié par un autre Dignitaire du même Front, mon ami Clément MIERASSA, statisticien de son Etat, qui dénonce le gonflement des données par le recensement administratif réalisé par l’Administration du PCT, et dans lequel l’on peut retenir le constat qui suit :

« Tout ce qui précède permet de relever un certain nombre de choses extrêmement importantes. La première : C’est qu’il y a la volonté de gonfler les données de cette opération. Ce qui permet de dire avec le recul dans le temps que depuis 2002 aucune élection n’a été ni libre, ni transparente, ni régulière. Il faut cesser avec cette façon de faire. La deuxième : C’est que l’on a voulu faire croire que tout cela était transparent. Lorsque des voix se sont élevées à un moment donné pour dire qu’il y avait constitution d’une réserve d’environ 500.000 voix, on a crié au scandale et on a demandé de le démontrer. La démonstration a été faite de façon magistrale et on y a été fortement aidé par les résultats du recensement général de la population et de l’habitat de 2007 dans lequel nous trouvons par les calculs le chiffre de 448.351 électeurs en plus. La troisième malgré cela, le Gouvernement est resté muet visiblement le dos au mur sans avoir le moindre argument pour justifier cette fraude massive et cette tricherie. Quatrième : Est ce qu’il pouvait en être autrement lorsque l’on sait que le système est tenu de bout en bout par les membres du Parti au pouvoir à  tous les niveaux, qui sont en réalité en mission du Parti. L’une des composantes de cette mission  est de veiller et de tout mettre en œuvre pour conserver le pouvoir et y demeurer éternellement. Cinquième : Le précédent de l’invalidation des résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1996 tout en faisant jurisprudence gêne le pouvoir actuel après l’apport et la démonstration du caractère scandaleux du Recensement Administratif de 2001. Sixième: il faut se rendre à l’évidence que la CONEL n’est pas indépendante, et que le Ministère de l’Intérieur n’est pas neutre. Septième: il est plus qu’urgent et nécessaire de faire l’audit du fichier électoral, d’avoir un site contenant toutes les données relatives aux différentes élections depuis 1992 ; Huitième: cette situation entraîne la perte de crédibilité  du Gouvernement. Plus grave, elle crée une crise de confiance, la méfiance entre les acteurs politiques, situation qui avait amené dans les années 1996 et1997 la réalisation d’un Recensement Administratif spécial pour permettre aux acteurs politiques de régler de façon consensuelle des questions telle que la détermination du corps  électoral, Neuvième: le découpage électoral de 2002 fait sur la base des résultats  du Recensement Administratif de 2001 crée beaucoup de frustrations et d’injustices. Il devrait constituer un point de l’ordre d du jour d’une rencontre entre pouvoir et opposition, Dixième: le Gouvernement porte atteinte à l’indépendance de la statistique. Ce qui est une dérive très grave qu’il arrêter très rapidement.

D’où la nécessité de mettre en place une Commission Nationale Electorale véritablement Indépendante chargée de la réalisation de toutes les opérations préélectorales et électorales ;

Le Gouvernement actuel devrait : invalider les résultats de cette opération qui porte atteinte à la crédibilité de ce pouvoir ; établir les responsabilités comme l’avait d’ailleurs envisagé le Président de la CONEL lorsqu’il avançait le 11 juillet 2009 que le corps électoral était de 1.800.000 électeurs ; sortir du laxisme et prendre des sanctions exemplaires à l’encontre des responsables de cette préoccupante situation. Tout ce qui vient d’être dit plus haut fait apparaitre que le Gouvernement a perdu sa crédibilité, il se refuse à reconnaître ce qui est évident pour tout le monde maintenant ; à savoir qu’il y a eu volonté manifeste de fraude et de tricherie du Gouvernement depuis 2002 et qu’aucune élection organisée depuis cette année n’a été ni libre, ni démocratique, ni transparente, le Gouvernement veut se cacher pour ce problème derrière le fait que c’est l’une de ses prérogatives et qu’il est tenu de respecter les lois et règlements de la République, Il faut être heureux de voir le Gouvernement évoquer ces aspects parce que tout simplement il passe le clair de son temps à violer la Constitution sur laquelle son Chef a prêté serment, Comment comprendre et expliquer que le Gouvernement n’ait pas respecté ses propres textes qui prévoient la réalisation d’un Recensement Administratif chaque année, La réalité est qu’il ne se préoccupe de l’exécution de cette opération qu’à l’approche des échéances électorales comme en 2001 et maintenant, nous avons été surpris des déclarations du Ministre de l’Intérieur qui essayait maladroitement de justifier cela avec sa venue au Ministère. Malheureusement, cela ne tient par parce qu’il y a la notion de la continuité de l’Etat, il faut le dire clairement.

Avec la crise de confiance qui règne actuellement ; très peu de Congolais croient en la capacité de ce
gouvernement d’organiser une opération neutre, qui puisse permettre l’extraction d’un corps électoral qui garantira la tenue d’une élection libre démocratique et transparente, il faut clairement souligner que le Recensement Administratif dont l’objectif  classique est de mettre à jour les monographies, est une opération que doivent chaque année effectuer les autorités sous-préfectorales sans nécessiter ni donner lieu à la mise en place par le Gouvernement d’une Commission Nationale, et des centres de traitement des données spéciaux souvent budgétivores. Pour une bonne partie de l’opinion congolaise, il s’agit d’un Recensement Administratif Spécial déguisé en vue d’en extraire comme à l’accoutumée, un corps électoral à l’avantage du pouvoir et de procéder aux mêmes fins, à un nouveau découpage électoral. Ce qui signifie bien sûr, que selon cette vision, les élections de 2012 ne seront ni libres, ni démocratiques, ni transparentes.

CONCLUSION

Le refus par le pouvoir d’organiser un dialogue politique entre tous les acteurs de la vie politique nationale crée un climat de méfiance entre ceux-ci qui n’est pas de nature à convaincre les Congolais sur la volonté politique des Gouvernants actuels d’organiser des élections libres, démocratiques et transparentes. Le passé récent a fait perdre toute crédibilité à ce Gouvernement. La position clairement affichée de ne pas mettre place une Commission Electorale Nationale véritablement Indépendante aggrave le malaise. Le peuple congolais n’est pas dupe et il connaît les véritables intentions du pouvoir en place.  C’est pour cela qu’il est plus qu’urgent de : tenir une Concertation Nationale qui aurait pour entre autre objectif de créer un climat de confiance entre les Congolais ; mettre en place une Commission Electorale Nationale véritablement Indépendante ».

Voici le cinglant réquisitoire de Clément MIERASSA, qui me paraît à l’évidence peu compatible avec le comportement de notre prétendue opposition sur le terrain, qui tout en criant à la fraude, à la manipulation du fichier électoral, accepte tout de même de participer à tous les scrutins. Après avoir tranquillement encaissé chacun la faramineuse somme de Trente millions (30.000.000) de FCFA, pour tapage médiatique simulé et sur commande du PCT, ils reviennent chaque fois à la radio pour dénoncer la mascarade à laquelle ont participé.

Je voudrais leur dire très franchement, que nous ne sommes pas dupes. Nous avons tous compris, et d’ailleurs, la population, sans mot d’ordre, a entrepris depuis, de s’abstenir d’aller voter. Plus personne ne croit désormais à la capacité du PCT d’organiser le moindre scrutin transparent dans ce pays.

Lorsque mon ami Clément MIERASSA affirme que : « Le peuple congolais n’est pas dupe et il connaît les véritables intentions du pouvoir en place. C’est pour cela qu’il est plus qu’urgent de : tenir une Concertation Nationale qui aurait pour entre autre objectif de créer un climat de confiance entre les Congolais ; mettre en place une Commission Electorale Nationale véritablement Indépendante » ;  s’il est vrai que les Congolais ne sont pas dupes, et qu’ils connaissent en effet les véritables intentions du pouvoir en place ; je suis cependant loin de partager la thérapeutique prescrite, qui consiste à dire que la solution se trouve dans la convocation d’une Concertation Nationale. Le vers étant dans le fruit, quelque soit le traitement administré, la situation demeurera la même, aussi longtemps que nous refuserons de comprendre, que c’est la nature de la tribu au pouvoir qui, comme une race de sangsue, s’est agglutinée aux commandes du pays, qui est l’unique cause de nos malheurs.

Je peine à comprendre que je sois le seul à comprendre, à moins évidemment que tout le monde l’ai compris comme moi, mais que c’est l’audace de l’affirmer urbi et orbi qui fait défaut ; que le mal exclusif qui mine l’avenir de notre pays, est cette cohabitation qui nous a été imposée par le système colonial, avec la tentative de création d’une nation hybride, faite de composantes ethniques aux fondamentaux en total déphasage. Il faut reconnaître, et tant pis si mon approche dérange, l’essentiel est ailleurs, que le modèle de la nation multiethnique importé chez nous par l’action coloniale, est vécu dans la partie méridionale, comme un véritable holocauste culturel, la philosophie sociopolitique des peuples du Sud de notre pays, n’ayant que peu de sympathie pour celle de la partie du Nord. Plutôt donc que de clamer la réunion d’une concertation nationale, une de plus et pour rien, il convient d’aller vers l’essentiel, la solution idoine, celle de la mise en place du cadre qui fixera l’autonomie des régions. SASSOU et ses congénères n’en veulent pas, car, ce sera leur mort, ne produisant rien, n’ayant aucune ressource intéressante, même pas humaine. Et pourtant c’est ici que réside la condition de notre développement et de la paix sociale.

La farce chronique de l'opposition congolaise (FPOC)

LA FARCE CHRONIQUE DE L’OPPOSITION CONGOLAISE
par DANIEL NKOUTA


Lorsqu’il y a quelques années, en tout cas au moment du simulacre des législatives, organisé par Sassou et son Parti Congolais des Tricheurs (PCT), j’avais écrit que tous ceux qui, malgré l’interpellation par les faits, persistent à espérer que des frêles Associations sans la moindre stratégie comme le FRONT DES PARTIS DE l’OPPOSITION DU CONGO (F.P.O.C.) composés d’anciens dignitaires du PCT et apparentés, constituent une arme efficace pour vaincre l’expansion de la kleptomanie clanique organisée avec ingénierie par le clan Sassou, suivie par le meurtre consensuel de l’Etat, se leurrent ; lorsque j’indiquais à l’occasion ma certitude que les auteurs fabricants de telles Formations politiques, soit se complaisent à tromper la population et qu’en réalité tout le tintamarre orchestré n’a pour objectif que d’alerter le Pouvoir afin d’être invité à la mangeoire ; soit, ce qui est tout aussi grave, ces formations politiques dites de l’opposition sont en fait une fabrication du Pouvoir pour distraire, une fois encore, l’on m’a blâmé pour ce qui paraissait être une sentence excessive.

Je me suis même entendu dire très gentiment, que je devais éviter un tel discours qui consistait à décourager le seul instrument dont nous disposions pour le moment pour combattre le régime en place. Seigneur Jésus ! Mais qu’ai-je fait au Bon Dieu pour m’avoir donné naissance dans ce foutoir qu’est le Congo, avec des gens qui peinent à comprendre ?

A l’approche de chaque échéance électorale, les Congolais ont pu constater que le comportement de la prétendue opposition demeure identique. On organise un tapage médiatique pour clamer le dépoussiérage du cadre légal susceptible de conduire à des élections libres et transparentes. Qu’il s’agisse des premières législatives depuis le retour du clan prédateur au pouvoir, qu’il s’agisse des deux présidentielles ou des dernières législatives, la tactique a toujours été la même.

J’écrivais l’an dernier, que refusant de tirer les leçons de la réalité, cette opposition au sein de laquelle s’affichent des personnages qui me paraissent n’avoir aucun projet de société cohérent à défendre en commun, ni entre eux, encore moins avec le peuple, sinon le départ de Sassou du pouvoir et encore, une opposition sans critique réelle ni programme politique, s’arc-boute sur l’exigence récurrente de la fameuse Commission électorale indépendante, donnant à croire que Sassou et son clan, qui savent pertinemment que démographiquement aucune élection transparente ne peut leur être favorable, pourraient, sans se suicider, mettre en place une Commission véritablement indépendante. Ce serait en tout cas espérer que Sassou donnerait aux Congolais la corde avec laquelle il serait pendu.

Ainsi, après avoir organisé il y a peu, les fameux ETATS GENERAUX DE L’OPPOSITION réunis à Brazzaville du 20 au 22 février, puis la seconde session de sa Convention Nationale du 6 au 7 mars 2010 au Siège de l’Action pour la Renaissance du Congo (ARD) à Brazzaville sous le thème : La pratique de la démocratie au Congo état des lieux et perspectives ; nonobstant les faits, le fameux Front des Partis de l’Opposition Congolaise (F.P.OC.) s’est de nouveau présenté devant le Ministère de l’intérieur du PCT, pour une fois encore se laisser organiser aux fins d’accompagner les candidats du PCT aux législatives jusqu’à la ligne d’arrivée, tout en se tenant soigneusement derrière. Ange Edouard MPOUNGUI, ancien Premier Ministre du PCT, éminent membre du fameux Front des Partis de l’Opposition Congolaise (F.P.OC.) à qui ses anciens amis marxistes ont récemment cédé gracieusement un siège au Sénat, ne s’est pas gêné de déclarer que les dernières sénatoriales étaient une avancée démocratique dans notre pays.
Comment concilier une telle déclaration avec les preuves irréfragables rapportées par le document récemment publié par un autre Dignitaire du même Front, mon ami Clément MIERASSA, statisticien de son Etat, qui dénonce le gonflement des données par le recensement administratif réalisé par l’Administration du PCT, et dans lequel l’on peut retenir le constat qui suit :

« Tout ce qui précède permet de relever un certain nombre de choses extrêmement importantes. La première : C’est qu’il y a la volonté de gonfler les données de cette opération. Ce qui permet de dire avec le recul dans le temps que depuis 2002 aucune élection n’a été ni libre, ni transparente, ni régulière. Il faut cesser avec cette façon de faire. La deuxième : C’est que l’on a voulu faire croire que tout cela était transparent. Lorsque des voix se sont élevées à un moment donné pour dire qu’il y avait constitution d’une réserve d’environ 500.000 voix, on a crié au scandale et on a demandé de le démontrer. La démonstration a été faite de façon magistrale et on y a été fortement aidé par les résultats du recensement général de la population et de l’habitat de 2007 dans lequel nous trouvons par les calculs le chiffre de 448.351 électeurs en plus. La troisième malgré cela, le Gouvernement est resté muet visiblement le dos au mur sans avoir le moindre argument pour justifier cette fraude massive et cette tricherie. Quatrième : Est ce qu’il pouvait en être autrement lorsque l’on sait que le système est tenu de bout en bout par les membres du Parti au pouvoir à  tous les niveaux, qui sont en réalité en mission du Parti. L’une des composantes de cette mission  est de veiller et de tout mettre en œuvre pour conserver le pouvoir et y demeurer éternellement. Cinquième : Le précédent de l’invalidation des résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1996 tout en faisant jurisprudence gêne le pouvoir actuel après l’apport et la démonstration du caractère scandaleux du Recensement Administratif de 2001. Sixième: il faut se rendre à l’évidence que la CONEL n’est pas indépendante, et que le Ministère de l’Intérieur n’est pas neutre. Septième: il est plus qu’urgent et nécessaire de faire l’audit du fichier électoral, d’avoir un site contenant toutes les données relatives aux différentes élections depuis 1992 ; Huitième: cette situation entraîne la perte de crédibilité  du Gouvernement. Plus grave, elle crée une crise de confiance, la méfiance entre les acteurs politiques, situation qui avait amené dans les années 1996 et1997 la réalisation d’un Recensement Administratif spécial pour permettre aux acteurs politiques de régler de façon consensuelle des questions telle que la détermination du corps  électoral, Neuvième: le découpage électoral de 2002 fait sur la base des résultats  du Recensement Administratif de 2001 crée beaucoup de frustrations et d’injustices. Il devrait constituer un point de l’ordre d du jour d’une rencontre entre pouvoir et opposition, Dixième: le Gouvernement porte atteinte à l’indépendance de la statistique. Ce qui est une dérive très grave qu’il arrêter très rapidement.

D’où la nécessité de mettre en place une Commission Nationale Electorale véritablement Indépendante chargée de la réalisation de toutes les opérations préélectorales et électorales ;

Le Gouvernement actuel devrait : invalider les résultats de cette opération qui porte atteinte à la crédibilité de ce pouvoir ; établir les responsabilités comme l’avait d’ailleurs envisagé le Président de la CONEL lorsqu’il avançait le 11 juillet 2009 que le corps électoral était de 1.800.000 électeurs ; sortir du laxisme et prendre des sanctions exemplaires à l’encontre des responsables de cette préoccupante situation. Tout ce qui vient d’être dit plus haut fait apparaitre que le Gouvernement a perdu sa crédibilité, il se refuse à reconnaître ce qui est évident pour tout le monde maintenant ; à savoir qu’il y a eu volonté manifeste de fraude et de tricherie du Gouvernement depuis 2002 et qu’aucune élection organisée depuis cette année n’a été ni libre, ni démocratique, ni transparente, le Gouvernement veut se cacher pour ce problème derrière le fait que c’est l’une de ses prérogatives et qu’il est tenu de respecter les lois et règlements de la République, Il faut être heureux de voir le Gouvernement évoquer ces aspects parce que tout simplement il passe le clair de son temps à violer la Constitution sur laquelle son Chef a prêté serment, Comment comprendre et expliquer que le Gouvernement n’ait pas respecté ses propres textes qui prévoient la réalisation d’un Recensement Administratif chaque année, La réalité est qu’il ne se préoccupe de l’exécution de cette opération qu’à l’approche des échéances électorales comme en 2001 et maintenant, nous avons été surpris des déclarations du Ministre de l’Intérieur qui essayait maladroitement de justifier cela avec sa venue au Ministère. Malheureusement, cela ne tient par parce qu’il y a la notion de la continuité de l’Etat, il faut le dire clairement.

Avec la crise de confiance qui règne actuellement ; très peu de Congolais croient en la capacité de ce
gouvernement d’organiser une opération neutre, qui puisse permettre l’extraction d’un corps électoral qui garantira la tenue d’une élection libre démocratique et transparente, il faut clairement souligner que le Recensement Administratif dont l’objectif  classique est de mettre à jour les monographies, est une opération que doivent chaque année effectuer les autorités sous-préfectorales sans nécessiter ni donner lieu à la mise en place par le Gouvernement d’une Commission Nationale, et des centres de traitement des données spéciaux souvent budgétivores. Pour une bonne partie de l’opinion congolaise, il s’agit d’un Recensement Administratif Spécial déguisé en vue d’en extraire comme à l’accoutumée, un corps électoral à l’avantage du pouvoir et de procéder aux mêmes fins, à un nouveau découpage électoral. Ce qui signifie bien sûr, que selon cette vision, les élections de 2012 ne seront ni libres, ni démocratiques, ni transparentes.

CONCLUSION

Le refus par le pouvoir d’organiser un dialogue politique entre tous les acteurs de la vie politique nationale crée un climat de méfiance entre ceux-ci qui n’est pas de nature à convaincre les Congolais sur la volonté politique des Gouvernants actuels d’organiser des élections libres, démocratiques et transparentes. Le passé récent a fait perdre toute crédibilité à ce Gouvernement. La position clairement affichée de ne pas mettre place une Commission Electorale Nationale véritablement Indépendante aggrave le malaise. Le peuple congolais n’est pas dupe et il connaît les véritables intentions du pouvoir en place.  C’est pour cela qu’il est plus qu’urgent de : tenir une Concertation Nationale qui aurait pour entre autre objectif de créer un climat de confiance entre les Congolais ; mettre en place une Commission Electorale Nationale véritablement Indépendante ».

Voici le cinglant réquisitoire de Clément MIERASSA, qui me paraît à l’évidence peu compatible avec le comportement de notre prétendue opposition sur le terrain, qui tout en criant à la fraude, à la manipulation du fichier électoral, accepte tout de même de participer à tous les scrutins. Après avoir tranquillement encaissé chacun la faramineuse somme de Trente millions (30.000.000) de FCFA, pour tapage médiatique simulé et sur commande du PCT, ils reviennent chaque fois à la radio pour dénoncer la mascarade à laquelle ont participé.

Je voudrais leur dire très franchement, que nous ne sommes pas dupes. Nous avons tous compris, et d’ailleurs, la population, sans mot d’ordre, a entrepris depuis, de s’abstenir d’aller voter. Plus personne ne croit désormais à la capacité du PCT d’organiser le moindre scrutin transparent dans ce pays.

Lorsque mon ami Clément MIERASSA affirme que : « Le peuple congolais n’est pas dupe et il connaît les véritables intentions du pouvoir en place. C’est pour cela qu’il est plus qu’urgent de : tenir une Concertation Nationale qui aurait pour entre autre objectif de créer un climat de confiance entre les Congolais ; mettre en place une Commission Electorale Nationale véritablement Indépendante » ;  s’il est vrai que les Congolais ne sont pas dupes, et qu’ils connaissent en effet les véritables intentions du pouvoir en place ; je suis cependant loin de partager la thérapeutique prescrite, qui consiste à dire que la solution se trouve dans la convocation d’une Concertation Nationale. Le vers étant dans le fruit, quelque soit le traitement administré, la situation demeurera la même, aussi longtemps que nous refuserons de comprendre, que c’est la nature de la tribu au pouvoir qui, comme une race de sangsue, s’est agglutinée aux commandes du pays, qui est l’unique cause de nos malheurs.

Je peine à comprendre que je sois le seul à comprendre, à moins évidemment que tout le monde l’ai compris comme moi, mais que c’est l’audace de l’affirmer urbi et orbi qui fait défaut ; que le mal exclusif qui mine l’avenir de notre pays, est cette cohabitation qui nous a été imposée par le système colonial, avec la tentative de création d’une nation hybride, faite de composantes ethniques aux fondamentaux en total déphasage. Il faut reconnaître, et tant pis si mon approche dérange, l’essentiel est ailleurs, que le modèle de la nation multiethnique importé chez nous par l’action coloniale, est vécu dans la partie méridionale, comme un véritable holocauste culturel, la philosophie sociopolitique des peuples du Sud de notre pays, n’ayant que peu de sympathie pour celle de la partie du Nord. Plutôt donc que de clamer la réunion d’une concertation nationale, une de plus et pour rien, il convient d’aller vers l’essentiel, la solution idoine, celle de la mise en place du cadre qui fixera l’autonomie des régions. SASSOU et ses congénères n’en veulent pas, car, ce sera leur mort, ne produisant rien, n’ayant aucune ressource intéressante, même pas humaine. Et pourtant c’est ici que réside la condition de notre développement et de la paix sociale.

[Congo-Brazzaville] A propos de l'explosion des dépôts de munitions à Brazzaville

A PROPOS DE L’EXPLOSION DES DEPOTS D’ARMES
ET DE MUNITIONS DE GUERRE A BRAZZAVILLE
EN REPUBLIQUE DU CONGO

Ce qui est arrivé à Brazzaville, à propos des explosions des dépôts d'armes et de munitions, était prévisible et donc devait arriver.

Nous avons, dans ce pays, un homme qui dirige le Congo depuis 1968, d’abord dans l'ombre de feu président Marien Ngouabi, qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui et qu'il n'a pas hésité, d’ailleurs, d’assassiner un jour du 18 mars 1977. Cet homme, c’est Denis Sassou Nguesso. La seule interruption qu’il a connue, c'est l'intermède de 5 ans de Pascal Lissouba. A lui seul donc, il totalise bientôt 40 ans de pouvoir sans partage (ministre et/ou président de la République compris).

De tous les Présidents que le Congo a eus, M. Sassou Nguesso est celui qui a la plus grande longévité au pouvoir. Devant la tragédie qui a frappé le pays, M. Sassou Nguesso avait le temps, suffisamment de temps et de moyens matériels et financiers pour déplacer ces engins de la mort. Il n’a manqué de rien. En tout cas, je dis bien RIEN !

Faut-il attendre la mort de centaines voire de milliers de personnes pour qu'il comprenne, prenne conscience et se rende compte que ces choses-là étaient une menace permanente pour la vie des populations congolaises ? Pourtant, ils n’ont pas, en tout cas, traîné les pieds, lui et son clan, pour se faire ouvrir des centaines de comptes bancaires à l’étranger et s’octroyer, acquérir des appartements, des hôtels particuliers, des studios de luxe en France et certainement ailleurs…

En lisant ce document, certains seront certainement offusqués et mettront en avant le manque de compassion ou de délicatesse devant la mémoire des innocents, victimes expiatoires de la goinfrerie démesurée, de l’inconscience, l’insouciance et même de l’irresponsabilité et de l’incapacité de ceux qui prétendent nous gouverner.
Pour ma part, je ne suis pas fier, du tout, de voir sur des photos, des lits d'hôpital sans matelas partagés par quatre malades qui, souvent, ne sont même pas de même sexe.
En quel siècle sommes-nous ? Avec cela, je demanderais aux donneurs de leçons de morale de s’abstenir.
En effet, nous savons tous que tous les quartiers de Brazzaville sont cosmopolites. Dans les quartiers sinistrés, il n'y a pas que les originaires du Nord ou les parents de Sassou qui y vivent. Mon problème n'est pas à ce niveau-là. Mon problème est au niveau non de l'homme Sassou, mais du dirigeant qu'il est et qui préfère se vautrer dans le luxe, la luxure et le crime au lieu d'être un bon dirigeant capable d'anticiper les catastrophes et qui, de surcroit, est militaire, Officier Général. Ce n'est pas rien.

Au jour d'aujourd'hui, il est PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT, CHEF DES ARMEES, MINISTRE DE LA DEFENSE, un poste qu'il n'a jamais quitté depuis 1968, même quand il est président de la République. M. BOWAWO n'est qu'un délégué à ce poste qui reçoit les ordres de son titulaire. Alors, dans ces conditions, la responsabilité et la culpabilité de Sassou Nguesso sont totales.

Ceci dit, en ce qui me concerne, je n’ai pas le temps de pleurer face à cette hécatombe. Je n’ai pas le temps de la compassion, tellement je suis scandalisé, outré et indigné. Cette catastrophe aurait pu être évitée depuis des décennies, depuis voici 40 ans que M. Sassou est au pouvoir et qu’il est toujours resté MINISTRE DE LA DEFENSE, CHEF DES ARMEES.
C'est cela qui me révolte et c'est pourquoi les larmes n'ont pas de place pour le moment. Il y a tellement de tragédies et de morts d'hommes dans ce pays à cause de cet homme incompétent, médiocre et d’une froideur inqualifiable.
Le Congo est indépendant depuis 1960, bientôt 52 ans, et Sassou Nguesso est au pouvoir et en charge des ARMEES depuis 40 ans. En dehors de ses villas privés qu'il retape avec les fonds de l'Etat (Villa de Mpila) et les Palais qu'il démolit et restaure (Palais de la Glacière) toujours aux frais de l'Etat congolais, cet homme, hautain et d'un orgueil inégalé et sans pareil et qui mérite d’être poursuivi pour abus de biens sociaux, s'est toujours contenté des infrastructures héritées de la colonisation quand il s’agit des infrastructures concernant l’armée, la police et le reste de l’administration. Il ne lui est jamais venu à l'esprit que ces installations peuvent être obsolètes avec le temps. Apparemment, ce n'est pas son problème. Pourvu qu'il mange et que ses poches soient pleines. Et il n’éprouve aucune honte auprès de ses homologues.

1 - De la responsabilité criminelle des gouvernants congolais

Depuis 1997 à aujourd'hui, Sassou Nguesso a massivement distribué en quantités incalculables des armes et des munitions de guerre à tous les originaires du Nord dont les quartiers, à Brazzaville, sont les plus touchés par l’explosion. Lui et les membres de son clan ont créé dans tous les quartiers Nord de Brazzaville des dépôts clandestins d’armes et de munitions sous le prétexte d’assurer l’autodéfense contre les hordes sudistes revanchardes susceptibles de les anéantir. Un système de chantage, de manipulation, de lavage de cerveaux et de gouvernement de la peur par la peur était ainsi né, avec, en toile de fond, le développement et l’instrumentalisation de la haine de l’autre.

Souvenons-nous de son discours du 21 mars 1999 (ci-joint en annexe), au Dispensaire Marien Ngouabi, croisement de la Rue Ossio et de l'avenue de Talangaï, au quartier Mikalou, où il appelait tous les ressortissants du Nord, plus particulièrement l’ethnie Mboshi dont il est issu, à lui donner leurs enfants pour aller faire la guerre dans les régions du Sud-Congo, et particulièrement dans la région du Pool où se trouvent ses ennemis à lui Sassou.

Ceci dit, les seuls dépôts d’armes et de minutions n'auraient donc pas fait autant de ravages, de dégâts et ravager tous ces quartiers pour avoir des répercussions jusqu’à Kinshasa d'en face. Cependant, une chose est sûre, c’est qu’il y a eu un effet domino.
Outre les cinq déflagrations des dépôts d'armes de guerre de toutes sortes, entre 7h00 et 10h00, le souffle des explosions a fait exploser les munitions, les mines, les grenades, les dynamites, les roquettes et autres mini-bombes stockées et camouflées dans les maisons individuelles. En tout cas, nombreux sont ceux qui, dans ces quartiers sinistrés, ont détenu une arme de guerre, des munitions, des grenades, des dynamites, des lance-roqquettes, sous le prétexte de se défendre en cas d'attaques des Sudistes (Congolais du Sud et particulièrement de la région du Pool, la région désignée comme ennemie par M. Sassou Nguesso). Tout cela a été fait dans la culture de la haine de l’autre.

Or, on ne peut pas gouverner un pays dans et avec la haine de l’autre. Pendant ce temps, les hôpitaux manquent cruellement de médicaments, de lits, de matelas, etc., au point aujourd’hui de voir quatre blessés graves sur un seul et même lit sans matelas. La honte !

Maintenant, la question qui se pose à Brazzaville est celle de savoir comment les autorités politiques du pays, catapultés en 1997 au bout d’un canon par la France du président Chirac, vont se comporter face à cette tragédie ?

A titre de rappel, de 1998 à 2004, M. Sassou Nguesso a mené une guerre impitoyable contre une partie du peuple congolais. Ce fut un véritable carnage, un massacre humain, un génocide. La Communauté internationale a fermé les yeux sur cette hécatombe. Toutes les infrastructures furent toutes démolies, bombardées (écoles, collèges, lycées, Eglises, ponts, routes, dispensaires, centres médicaux, etc.).

A ce jour, quinze ans après, rien n'a été fait pour restaurer toutes ces infrastructures, pour réhabiliter toutes ces régions dévastées. Nous disons bien : RIEN. Sous le prétexte de bien et mieux punir ces régions et ces populations « rebelles » dont la Région du Pool. Il y a eu plus de 100 000 morts, sans compter les charniers jusqu'ici non encore répertoriés. De même, les rafles du Beach de Brazzaville[1] vont dans cette logique diabolique de destruction et d’extermination de tout ou partie d’un peuple. A se demander si ce comportement criminel et cette pratique politique font partie des enseignements francs-maçons de l’Obédience à laquelle appartient M. Sassou Nguesso ?
Toutefois, dans cette situation, la France porte une très lourde responsabilité. C'est peut-être pour cela qu'elle a toujours étouffé toutes les poursuites judiciaires intentées contre ses protégés du Congo, étant donné que celles-ci rejailliraient inéluctablement sur elle. Ainsi, les victimes des régions Sud du Congo (de Bacongo, Makélékélé, la région du Pool jusqu’aux Pays du Niari, régions martyres, sinistrées), n’ont connu une moindre réparation. Les rescapés, les survivants des massacres n'ont jamais été recensés, jamais indemnisés.
C’est dans cette logique de guerre et d’extermination de l’autre qu’ont été mises en place les Opérations « Colombe 1 et 2 », « Hadès », « Hérode », « Mouebara » auxquelles a très activement participé un Français décoré de la Légion d’Honneur par le président Chirac peu de temps avant de quitter le Palais de l’Elysée. Il s’agit de M. Jean-Paul PIGASSE.

Or, ce qui vient de se passer à Brazzaville, le 4 mars 2012, dans les quartiers nord de Brazzaville, est le reflet et la copie conforme des destructions massives opérées et infligées, de 1998 à 2004, par M. Sassou Nguesso et son clan aux régions sud du pays en général et à la région du Pool en particulier. Imaginez une guerre qui a duré six ans, et durant lesquels les Cobras (milices privées de M. Sassou Nguesso), les troupes angolaises, tchadiennes, gabonaises, les mercenaires de diverses nationalités, à la demande de la France du président Chirac et mis au service de M. Sassou Nguesso, ont pilonné toutes ces régions et très particulièrement la région du Pool ! Quel peut être l'état de ces régions et des populations aujourd’hui ? Ce cynisme, cette barbarie n'ont été dénoncés ni condamnés par personne. En tout cas pas par la Communauté internationale ou le monde occidental en général ; la France disposant de son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU a fait obstacle. Autant dire aujourd'hui, que les crimes de M. Sassou Nguesso sont les crimes de la France.

Ceci étant, il est bien évident et logique que M. Sassou Nguesso indemnise nos compatriotes sinistrés suite à cette catastrophe sans précédent qui a soufflé et détruit plus du tiers de la ville de Brazzaville. Mais, qu’en est-il des précédents, de ses victimes et survivants des régions saccagées et dévastées par lui dans le Sud-Congo de 1998 à 2004, avec la bénédiction de la France ?

Certainement que la politique des deux poids et deux mesures s'appliquera. Parce qu’il y aurait certainement des Congolais qui sont supérieurs à d’autres, comme il y aurait certainement aussi des morts qui sont supérieurs à d’autres, comme il y aurait aussi deux catégories de citoyens Congolais, selon la logique de M. Sassou Nguesso.

Cependant, pour ce faire et qu’à cela ne tienne, le moment est sans doute venu où M. Sassou Nguesso, sa progéniture et tout son clan, devront faire preuve de patriotisme en rapatriant, de toute urgence, tout l’argent pillé par eux et placé à travers le monde dans divers paradis fiscaux avec l’aide très active des banques françaises pour permettre la reconstruction de tout le pays, ainsi que toutes les zones broyées par lui et le « tsunami de feu » du 4 mars 2012 dû à son irresponsabilité et son incapacité à gouverner le pays, si ce n’est à le piller, le vider de son sang comme des sangsues, comme des vampires.

Mais, le moment est aussi venu de faire l’inventaire des biens de l’Etat spoliés par Sassou Nguesso et son clan. Et c’est aussi le moment où le peuple congolais doit exiger :
·     Le démantèlement de tous les dépôts clandestins ainsi que le ramassage des armes et munitions stockées, entreposées illégalement dans les quartiers populaires de Ouenze, Talangaï, Mikalou, Kombo, Massengo, Itatolo, Simba Pelle, Djiri, Kintele, etc. Des armements dont les conditions de conservation n’obéissent pas aux normes de sécurité réglementaires. De même que toutes les Sociétés privées, comme SOCOFRAN, spécialisées dans le trafic des armes et des munitions de guerre et dont le propriétaire, sinon le principal Actionnaire, n’est autre que M. Sassou Nguesso lui-même, doivent disparaître. Il est à noter que la SOCOFRAN, la société de trafic d’armes de M. Sassou Nguesso, utilise les entrepôts des Forces Armées Congolaises (FAC).
·     La saisie de tous les comptes bancaires ouverts à l’étranger par M. Sassou Nguesso et son clan. Il y en aurait 112, rien qu’en France.
·     La vente de tout le patrimoine immobilier du clan acquis à l’étranger avec l’argent pillé dans les caisses de l’Etat congolais, entre autres[2] :
o  l’appartement de 10 pièces (valeur : 1, 6 Million d’Euros) situé à 33-35, rue de la Tour, 75016 Paris ;
o  l’appartement de 9 pièces (valeur : 2,47 Millions d’Euros) situé à 63, avenue Niel, 75017 Paris ;
o  l’appartement de 6 pièces (valeur : 1,28 Millions d’Euros) situé à 10, rue Copernic, 75016 Paris ;
o  le Studio (valeur : 240 000 Euros) situé à 181-183, avenue Victor Hugo, 75016 Paris ;
o  l’hôtel particulier de 7 pièces et piscine intérieure (valeur : 3,15 Millions d’Euros) situé à Boulevard  du Général Koenig, 92 Neuilly-Sur-Seine ;
o  l’appartement de 4 pièces de 93m² (valeur 710 000 Euros) situé à 35, place Georges-Pompidou, 92 Levallois-Perret.
Sans compter les acquisitions immobilières dans d’autres villes françaises ou européennes, notamment à Nice, en Espagne, voire au Maroc, au Brésil, en Asie, aux USA, etc. A cette liste qui n’est pas exhaustive, faut-il ajouter les Avoirs en argent liquide déposés dans les 112 comptes bancaires du clan Sassou & Co dont les banques françaises en assurent le blanchiment, faisant ainsi de la France un Etat receleur.
Ces ventes et la restitution des Avoirs congolais dilapidés placés dans les banques françaises permettront de doter en équipement les hôpitaux dont le manque de matériels adéquats et de médicaments est aussi criard.
Comme dit l’adage, « à quelque chose malheur est bon » ; car aujourd’hui, M. Sassou Nguesso est mis à nu, le dos au mur. C’est le moment où nous devons lui faire comprendre qu’il n’est pas bon de jouer avec les richesses du pays en se permettant d’acquérir, avec de l’argent volé, à coup de centaines milliards et de milliards, des propriétés pour le seul plaisir personnel, de sa progéniture et de son clan.

2 - De l’action des forces vives de la nation, de la société civile et des organisations de défense des droits de l’homme

Pendant des décennies, le Congo est dirigé par un homme sans scrupule et qui n’est pas un civil. Cet homme est militaire et, de surcroît, officier général. Il n’est donc pas l’homme à ignorer les règles de base applicables à la gestion, à la conservation et au maniement des munitions et des armes de guerre. Cet homme, non seulement il est président de la République, mais il est aussi chef des Armées et ministre de la Défense. Dans ces conditions, qui d’autre est plus responsable et coupable que lui ?

Si les forces vives de la nation, la société civile, les syndicats, les sinistrés, les familles éprouvées et les organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme pouvaient se ressaisir, se mettre ensemble et s’accorder pour réfléchir à la suite à donner à cette catastrophe, je suis sûr et certain que la réponse serait très facile à trouver. C’est pourquoi, pour ce faire, nous demandons :
·     A tous les sinistrés et toutes les familles éprouvées du Congo, anciens et nouveaux, de créer une association nationale de défense des intérêts des victimes des incuries du système PCT ;
·     Aux organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme d’empêcher le gouvernement de se comporter en juge et parti, et faire en sorte que l’enquête annoncée pour déterminer les responsabilités ne soit pas diligentée par le gouvernement. L’exemple de l’affaire du Beach est révélateur.
·     A l’OCDH, aux autres organisations congolaises de défense des droits de l’homme, avec l’appui et l’aide de la FIDH et d’autres organisations internationales de défense des droits de l’homme, d’étudier les modalités pratiques pour ester en justice devant les juridictions internationales comme la CPI, aux fins d’établir la responsabilité et la culpabilité individuelles de M. Sassou Nguesso, président de la République, Chef des Armées et Ministre de la Défense, pour mise en danger du Peuple Congolais. Ce type de démarche ne pouvant être mené qu’au niveau international étant donné l’expérience vécue avec l’affaire dite des « Disparus du Beach », raflés publiquement par les « anges de la mort » de M. Sassou Nguesso, en 1999.
·     A toutes les organisations de défense des Droits humains de faire appel, via les Représentations diplomatiques accréditées en République du Congo, aux Experts militaires de divers pays pour mesurer le niveau de radioactivité nucléaire des munitions explosées à Brazzaville, car convaincu que certaines armes et munitions ont certainement été dotées d’uranium appauvri. Et cela, le gouvernement congolais ne pourra jamais l’admettre s’il est juge et parti, si on lui laisse la liberté de diligenter l’enquête annoncée.

3 - L’Appel

A tous nos compatriotes du Nord et du Sud, je dis simplement que personne n’est l’ennemi de l’autre. Le Congolais de la région de la Likouala n’est pas l’ennemi du Congolais de la région du Kouilou. La Sangha n’est pas l’ennemi des autres régions du Congo, de même que le Pool, les Plateaux, la Bouenza, la Lékoumou, les deux régions de la Cuvette ou le Niari, etc., et vice-versa.
Cela fait des décennies que tout le monde est monté contre tout le monde, à la grande satisfaction des manipulateurs. Le concepteur de cette machination diabolique, au Congo, du « diviser pour régner » est mort depuis. Il s’appelait Ambroise Noumazalayi. Il est donc plus que temps, aujourd’hui, de tourner le dos à tous ces manipulateurs. C’est cela que nous devons, tous ensemble, faire cesser.
Un exemple : les sinistrés des quartiers Nord de Brazzaville ont trouvé refuge dans les quartiers Sud de Brazzaville que M. Sassou leur indiquait comme étant les fiefs de leurs principaux ennemis. Ceux que M. Sassou Nguesso prend pour ses ennemis mortels sont très affligés par ce qui arrive à leurs compatriotes et ils les ont accueillis à bras ouvert, avec amour et humilité. L’inverse aurait été pareil. Alors, M. Sassou où sont les ennemis de « ton peuple », si vous en avez un ?
C’est maintenant que nous devons tirer la leçon de tout ce qui arrive dans le pays. C’est Sassou Nguesso et son clan qui considèrent que les régions du Sud-Congo, notamment celle du Pool, sont leurs ennemies. Cependant, le Pool n’est pas l’ennemi des Mbochis, tout comme les Mbochis ne sont nullement les ennemis du Pool. La politique de « diviser pour régner » doit prendre fin, et c’est nous tous qui devons y contribuer. Car M. Sassou et son clan ont peur de voir les Congolais se souder, s’unir. Ils savent que cela est néfaste pour leurs basses besognes, pour leur truanderie. Et tous les Congolais doivent savoir une bonne fois pour toutes que le mal et le principal ennemi du Congo et des Congolais, c’est SASSOU NGUESSO ET SON CLAN.  

Nous n’avons pas besoin des armes de guerre dans nos maisons. Nous n’avons pas d’ennemis chez nous pour entreposer ces engins de la mort dans nos maisons. Disons-le haut et fort à M. Sassou Nguesso et son clan.

Enfin, à tous les Etats européens, "DISTRIBUTEURS" de pouvoir en Afrique, de réfléchir sur la question et de savoir dorénavant qu'il ne faut jamais « donner le pouvoir » à des criminels de type Sassou Nguesso. La France, principal distributeur de pouvoir dans ses CFA (Colonies Françaises d'Afrique) se doit d’y réfléchir et, au mieux, d’opérer sa propre décolonisation mentale, en vue d’une coopération plus humaine, plus humaniste et plus digne avec l’Afrique.


Jean-Claude Mayima-Mbemba
Ancien Rapporteur de la Commission
Ad hoc « Assassinats » de la Conférence
Nationale Souveraine du 25 février au 10 juin 1991
Brazzaville (Congo).

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ANNEXE


Quand Sassou Nguesso appelait son ethnie à la guerre [3]

Dimanche 21 mars 1999 à 9 h
Dispensaire Marien Ngouabi
Croisement Rue Ossio et av. Talangaï
Quartier Mikalou


Discours de Sassou Nguesso à l'attention des fils et filles du Nord

« Je vous remercie d'avoir répondu à mon appel, je suis convaincu que vos chefs de quartier ont fonctionné comme souhaité; mais le moment est très court et le temps presse pour que notre rencontre dure. Alors, je ne vous dirai que l'essentiel de mon message… et je ne parle pas en paraboles. Je sais que vous n'avez pas oublié ce que vous avez vécu en 97 par les bombardements de Lissouba. Vous savez ce que j'ai fait pour terminer cette tragédie, cette barbarie, ces pertes humaines que personne ici ne peut évaluer. Vous avez marché sur des corps. D'aucuns diront que Sassou a terminé la guerre, mais moi je dis que c'est d'abord la détermination du peuple nordiste de vouloir, je dis bien, vouloir finir ces malheurs infligés par Lissouba… Beaucoup de jeunes sont venus du nord pour se joindre aux jeunes brazzavillois nordistes et lutter à mes côtés.

Après 6 mois d'ivresse de paix retrouvée, il fallait bien repartir sur le chemin de la reconstruction. Vous avez certainement constaté comme moi, le pire dans la société de ces jeunes de Talangaï-Mikalou… Des pillages se terminant surtout par des règlements de compte. Le manque de respect généralisé. Je ne pouvais pas laisser évoluer cet esprit de guerre contre nous-même, c'est ainsi que je me suis adressé aux Cobras, car c'est d'eux qu'il s'agit. Vous avez entendu partout leurs tergiversations, certains ont même parlé à la radio RFI pour manifester publiquement leur mauvaise foi. Certains ont dit que je ne fais rien pour les jeunes et pour le peuple nordiste confondu, sans distinction des partis ni des tribus. J'ai aussi entendu dire que « Sassou continue à nous faire tuer chez les Tchek et les Nibole[4]. Que nos enfants sont égarés sous les instructions de Sassou ».

A l'hôpital de Talangaï, vous avez jeté des tracts qui disent que Sassou va fuir en exil et patati patata… Beaucoup de militaires nordistes désobéissent au commandement des Fac, laissant tantôt les autres exécuter des missions contre leurs régions, et vous savez ce que ça nous coûte!… Des troupes souvent exposées, des troupes tombant dans les embuscades des ninjas et des cocoyes, et dans ces genres d'exercices, seuls les chefs de mission ne meurent pas.
A qui est donc la faute si nos jeunes, nos enfants périssent toute fois qu'ils vont au service de la République ? Est-ce qu'il manque d'officiers nordistes ici où nous sommes ? Est-ce que vous savez que le nord a le record en effectif d'officiers ?

***
Sous des acclamations frénétiques et prolongées, la foule applaudit.

***

Silence !
Je vais maintenant vous dire que la paix à laquelle vous croyez n'est que superficielle, votre paix ressemble au repos d'un prisonnier dans sa prison. La guerre que vous avez gagnée vous a seulement écarté du danger, mais ce danger continue à menacer, et aujourd'hui je constate que c'est même pire.

Je vous interpelle tous, pour notre survie, notre futur est noir… S'il m'arrivait de mourir à 11 heures, sachez qu'avant 15 heures, on ne parlera plus du nord tout entier. Tous nos villages seront brûlés, tous nos nordistes de Brazzaville comme ceux de Pointe-Noire mourront dans les 3 heures qui suivront ma mort.
Donnez-moi donc vos enfants, j'ai besoin d'hommes pour assurer votre survie. On ne peut pas toujours compter sur les troupes étrangères, nous devons compter sur nous-mêmes d'abord.
Je lutterai aux côtés de mes enfants comme je l’ai toujours fait depuis juin 97.
Je ne fuirai jamais, je lutterai avec vous jusqu'à ma dernière goutte de sang.
Les jeunes hommes iront dans les casernes, les jeunes filles apprendront les armes ici sur place à Brazzaville.
Je vous exhorte à plus de vigilance et de courage.
Je vous remercie… »



[1] Nous commettons une faute sémantique lorsque nous parlons des Congolais prélevés au Beach de Brazzaville et qui ont été suppliciés par M. Sassou Nguesso et son clan en 1999. Un disparu, c’est une personne qu’on n’a plus vue depuis qu’elle est par exemple sortie de sa maison. C’est le cas par exemple d’un enfant qu’on a vu partir à l’école et qui n’en est plus revenu. Dans ce cas, on dira que l’enfant a disparu. Or, dans le cas des jeunes Congolais prélevés au Beach de Brazzaville, tout le monde les a vus, tout le monde a assisté à la sélection de ces jeunes par les « anges de la mort de M. Sassou Nguesso, jusqu’à les voir partir, escortés par les « anges de la mort » de M. Sassou Nguesso. On n’appelle pas cela « disparaître ». Cela s’appelle « une RAFLE ». Ne disons plus « Disparus », mais « les Raflés du Beach », comme cela s’opérait sous le régime nazi de Hitler.

[2] Source : Cf. : Détournements de fonds. Des présidents africains au train de vie scandaleux, in Le Parisien, n° 20985, du vendredi 2 mars 2012.

[3] L’homme qui se présentait en 1991 et durant tout son exil en France comme un agneau : « J’ai changé » (sic), reprend en 1997 ses habits de fauve, de carnassier et de vampire. Le flot de sang qui baigne le sol congolais n’est plus à démontrer ou à prouver.

[4] Ceux que Sassou Nguesso désigne par le vocable de « Tchek », ce sont les originaires de la région du Pool, les Kongos ; et les « Nibolek », ce sont tous les originaires et ressortissants des régions du Niari, de la Bouenza, de la Lékoumou et du Kouilou.