31 mars 2016

(Congo-Brazzaville) Lettre ouverte au Général Jean-Marie Michel Mokoko



lettre-ouverte-au-general-mokoko 

Lettre ouverte  au Général 
 Jean-Marie Michel  Mokoko
 ou
Du corpus  de la  nécessaire  neutralisation  de
 Sassou Nguesso
Congo-Brazzaville Objectif 2017
 
Brazzaville, 4 mars 2016 A la mémoire des morts
A.Taty, K.Lenzo, N.Oba, T.Mabiala, V.Nganguia
<Think Tank Vox Populi Vox Dei/>
De la gouvernance toxique

Aux bonnes volontés du Kouilou

Depuis la longue et douloureuse naissance de l’Etat-Nation de la République du Congo, après les luttes des anciens de l’Amicale avec André Grenard Matsoua, Balou Constant, … la qualité de sa gouvernance n’a cessé de décliner.

La structure organique de sa régression, suite au projet de parti unique du gouvernement de Youlou, a passé l’adolescence avec les premiers assassinats politiques sous Massamba Debat  ( JMNR et les minables Mabouaka, Castro, etc).

La vitesse de croisière de cette régression a atteint une maturité en se répandant dans tous les domaines de la vie de l’Etat-Nation avec Ngouabi et le PCT (éducation nationale, services de santé, gestion des fonds publics, etc).

Les régimes politiques de Sassou Nguesso, Lissouba et à nouveau celui actuel de Sassou Nguesso, n’ont fait qu’aggraver la nature toxique de la gouvernance de l’Etat-Nation. Le point atteint aujourd’hui par la toxicité en question, est tel, qu’il devient hasardeux de trouver des hommes et des femmes honnêtes et responsables dans les sphères de la vie publique.

La très grande majorité, des congolais, évolue depuis près d’une trentaine  d’années dans une sphère paupérisée, produit d’une irresponsabilité et d’un cynisme extraordinaires. Ceux et celles qui ont l’air de tirer matériellement une épingle du jeu ont, en général, vendu leur âme, au nom d’un pragmatisme tout aussi irresponsable que débile et dans le prolongement d’une sublime corruption psychique.

Seul un esprit atteint par la malhonnêteté peut être corrompu !

Les productions les plus dévastatrices de cette gouvernance toxique sont la corruption généralisée, l’impunité et par malheur l’émulation des attributs criminogènes des tenants de cette dynamique «involutionnaire ».

Le triangle de force  Sassou Nguesso, Ndegue, Moungalla doit être neutralisé par tous les moyens à commencer par la force brutale.

On ne gifle pas un serpent dangereux !

Les moyens à mettre en œuvre pour atteindre cet objectif relève de votre capacité à vous appuyer sur les ressorts d’un peuple en état de légitime défense préventive et le réseau de vos « frères d’armes » s’il en existe au moins un.

Il est bien évident que la neutralisation du triangle de force précité va avec le long travail d’assainissement, de dépollution de l’Etat-Nation par une décontamination active des institutions. La farce de l’élection du 20 mars 2016 devra être stoppée et une transition d’une année observée dans l’esprit de Jeremiah John Rawlings au Ghana.  Cela revient à dire que l’élection présidentielle devra se tenir en 2017 de préférence à la même date que l’élection présidentielle en France. Tous les stratèges auront compris pourquoi.

Raison d’état et nécessité 

Aux bonnes volontés du Niari

Le Sassou Nguesso d’hier et celui d’aujourd’hui ne sont pas différents, seul un crétin pourrait le penser,  les invariants de sa praxis dans la gestion de la cité le prouvent.

Vous avez largement travaillé avec Sassou Nguesso ce qui présuppose que vous avez partagé avec lui une certaine vision de la gestion de la cité. Nous ne sommes pas aussi imbéciles que vous pourriez l’imaginer.

Mais ce dont il est question ici, relève d’une raison d’Etat, de cette raison qui fait qu’un homme ou une femme livre une lutte acharnée pour tirer un peuple d’un pas malheureux de l’histoire, au prix de sa vie. Il s’agit d’un peuple dont la clameur est montée jusqu’à se confondre avec les flux de l’égrégore kemite de l’Institution Spirituelle en charge de la sous-région.

Vox populi, Vox Dei!
La Voix du Peuple est La Voix de Dieu!

Oh, bien que certains membres de l’aristocratie spirituelle de la sous-région nous donnent l’assurance de la fin de Sasou Nguesso, nous savons fort bien que ce qui est exigée par la Voix du Peuple est difficile à réaliser. Il se pourrait fort bien que cela s’accompagne de bain de sang. Peut-on faire une omelette sans casser des œufs?

Mais quoique vous en pensiez, il s’agit bel et bien d’une nécessité et vous avez le droit d’être responsif aux  aspirations du peuple dont vous êtes issu.

Ikambi ikièré!
Il n’y a pas pire mal que nécessité!

L’Etat-Nation, dans la tourmente actuelle, se confond avec la seule volonté du peuple. La nécessité est alors la conjugaison de l’ensemble des procédés et processeurs que vous pouvez mettre en œuvre pour obtenir le résultat escompté.  De toute façon ce que vous, et vos compétiteurs de l’opposition, laisserez faire par le régime corrompu, vous retombera dessus sous forme d’humiliations, d’arrestations arbitraires et de tueries. Et cela vous le savez !

Peut-on être une opposition crédible, dans un contexte d’usage de force brutale et de pratiques illégales avérées,  en pratiquant la recherche de compromis à tout prix ? Oui c’est possible.
Mais dans le cas qui nous occupe ce serait faire preuve de naïveté persistante ce qui est synonyme de laisser faire et donc de laxisme coupable.

L’opposition au régime toxique de Sassou Nguesso, Ndengue et  Moungalla  consiste avant tout à les neutraliser à tout prix et de manière préventive. Débarrassez-vous de tout compromis !

Dieu ne facilite pas la victoire de celui qui se bat juste assez pour ne pas être blessé!

Tous les candidats actuels de l’opposition, se battent juste assez pour ne pas se blesser. Ils ont  été incapables de se donner les moyens de stopper Sassou Nguesso à l’occasion de mega meeting de 2015, et pourtant  cela a quand même occasionné  plusieurs dizaines de morts. Pour quel résultat ?
Fondements d’une gouvernance évolutionnaire  

Aux bonnes volontés de Lekoumou

Sassou Nguesso, Ndegue et Moungalla doivent être neutralisés à tout prix !   A tout prix, pour éviter toute incompréhension, signifie surtout par la force !

Si les artisans de l’opposition à ce régime toxique n’ont pas dans leur stratégie un plan B, incluant la force, de conquête des institutions au nom du peuple alors on est mal, on est très mal !  Le « processus démocratique » ou si vous préférez la « démocratie » est une grande dame dans les jupes de laquelle on ne se cache pas !  Elle commande que l’on se batte pour la conquérir !

Une armée de moutons commandée par un lion peut vaincre une armée de lions commandée par un mouton !

Quelle que soit l’opinion des uns et des autres sur le processus démocratique au Congo-Brazzaville, sachez au plus profond de vous-même que le sang coulera à nouveau !

En cela, Moungalla alias Joseph Goebels, a tout fait raison de qualifier sur les réseaux sociaux, les prétendus défenseurs du processus démocratique exempté de violence, de « bandes de rêveurs ».

Bu wa kir’ na minu bukut’ mbanga !
Pendant que tu as encore des dents mange des amandes de noix de palme !

Vous,  mon Général, en tant que personne formée dans la sphère d’influence de l’ordre militaire n’êtes pas le mieux indiqué pour gérer la cité à long terme. Vous pouvez prétendre à la gestion d’une période de transition, période pendant laquelle les institutions pourront être décontaminées de toute pollution porteuse d’une corruption des esprits et des processus du vivre ensemble. Nous l’avons déjà dit, l’élection présidentielle en 2016 ne saurait être validée ! La farce actuelle devra être annulée quel qu’en soit le résultat. Une période de un an devra être observée et il vous reviendrait de piloter cette période de transition si vous faites preuve de Volonté, de Sagesse et d’Intelligence active. Pour vous contenter de  la seule période de transition en termes d’ambition politique il vous suffit  de voir plus loin !

Ba dia va mbata mongo ka di kondua ka kula ko !
Le palmier du sommet de la montagne ne refuse pas de grandir !

Mais, encore une fois, il n’est point question qu’un militaire se charge à long terme des affaires de gestion de la cité ! L’ordre militaire qui a façonné l’adulte est incompatible avec le cycle actuel de l’humanité ordinaire. Nous ne sommes pas encore parvenus dans le règne de la magie de l’ordre cérémoniel. L'ordre militaire au sein d'une gouvernance est un couteau aux mains d'un jeune enfant.

Lorsqu’un jeune enfant joue avec un couteau aiguisé, on prend le couteau et on lui donne en lieu et place un morceau de bois!

Nous ne doutons pas un seul instant qu’il puisse se trouver des hommes ou des femmes militaires capables d’une qualité suffisante pour la gestion de la cité. Mais, simple compilation, les pays qui ont des officiers de haut rang dans leurs institutions de gouvernance de la cité, sont généralement d’une gouvernance minable et constituent une insulte à la conscience humaine actuelle.

Les militaires sont appelés à faire honneur à leur rang, si modeste soit-il, en invitant  leurs frères d’armes aux services de la vie des civils de l’Etat-Nation depuis la rigueur des casernes.

Après Sassou : chasse aux sorciers et aux sorcières

Aux bonnes volontés de Bouenza

Pendant la période de transition, précitée, la priorité sera donnée à la destruction des mécanismes de corruption, à la collecte des preuves de fraudes, malversations que les différentes administrations et les enquêtes y relatives pourront produire.  Les assassinats feront l’objet d’enquêtes spéciales pour aboutir des procès en règles et dues formes et permettre les indemnisations justes.  Les poursuites judiciaires nécessaires à la lutte contre l’impunité seront ensuite menées par le régime du président élu en 2017. Ceux et celles qui ont des casseroles seront bien avisés de ne pas se présenter en 2017.

Dans un souci d’apaisement un décret devra proposer un règlement à l’amiable si les personnes qui se savent impliquées dans des fraudes,  se mettent de leur propre gré à la disposition de l’institution en charge du recouvrement des fonds publics spoliés. Tous ceux et celles que les régimes corrompus ont arrosé devront comparaître. Il n’y aura ni prescriptions ni  amnisties !

Dormit aliquando jus moritur nunquam !
Le droit dort parfois mais il ne meurt jamais !

Le message à faire passer est du niveau d’une fécondation de la conscience collective de l’EtatNation. Il s’agit d’inscrire dans cette conscience que ceux et celles qui ont fait du bien public une chose privée doivent rendre des comptes et payer à la hauteur des dommages qu’ils ont occasionnés. C’est à ce prix que les différentes sphères d’influence, sphères de pouvoir, pourront célébrer des postures évolutionnaires synonymes d’assainissements de la vie publique.

Pour mener à bien cette œuvre salvatrice l’institution qui sera en première ligne devra comporter en son sein des juristes, des spécialistes de placements financiers, des hackers et de superflics.  L’équipe, plus précisément le commando, bénéficiera d’un statut diplomatique et pourra intervenir à l’étranger au service de l’Etat-Nation. Il n’est évidemment pas question  de constituer une armée mexicaine. Pour ramener les milliards, planqués à l’étranger, on appliquera plutôt la sagesse Kongo-Teke.

Trop de chiens rendent la chasse difficile !

Ces milliards, dans le contexte de l’activité économique mondiale, avec la baisse du coût du baril de pétrole assortie de l’inflexion du taux de croissance en Chine, seront fort utiles pour faire face à l’endettement de l’Etat-Nation et initier une politique de grands travaux créateurs d’emplois.  Le stratégique chantier de formations des jeunes aux métiers des nouvelles économies telles que le numérique sont notablement budgétivores notamment pour s’interfacer avec le marché, de 100 millions d’individus de la sous –région,  constitué de RC, RDC et Angola !

Et, comme par hasard, les membres les plus éminents de l’aristocratie spirituelle de la sous-région y prédisent l’avènement d’un nouvel âge dont la pierre angulaire est en RC.

Même le plus grand des voyages commence toujours par un premier pas !

N’en déplaise à Moungalla, nous avons le droit de rêver très fort et visualiser le développement même fractal de la nouvelle gouvernance.  Vous, mon Général, devez composer avec la dynamique de Jeremiah John Rawlings au Ghana. Ne comptez pas sur  ces  instruments de contrôle, ces tremplins de dictateurs que sont les réseaux maçonniques, notoirement incapables de porter la lumière ! 
         
Le dormeur doit  se réveiller et invoquer, lui-même, les Régents Spirituels de la sous-region !

De l’impunité en question

Aux bonnes volontés du Pool

L’impunité, en tant qu’elle incarne une injustice notoire, plonge la conscience collective dans un désamour des instances dirigeantes notamment de la politique mais en fait de toute autorité tant la démonstration de l’incohérence est forte.

L’impunité sape la volonté de faire. Et lorsqu’il s’agit de l’Etat-Nation ce sont des générations entières qui vivent l’expérience d’une putréfaction psychique.  Les ambitions sont tirées vers le bas et la gestion de l’impuissance devient une chose banale.

La situation ainsi créée s’érige en un écosystème dont le son, la couleur et la lumière brisent les intériorités plus efficacement qu’un lavage de cerveau.

Taku zenga tuvi kena na mbele ko !
L’anus qui arrive à couper le ”bronze” ne dispose pas d’un couteau !

En plus de la volonté, l’impunité crée des bombes à retardement dans la conception de la fraternité. Ce qui aurait dû être un facteur de cohésion devient une difficile expérience pour se regarder en face, les autres symbolisent l’impuissance. Le sentiment d’impuissance collective rend certains insensibles à la notion de faute. Pour peu que cela s’accompagne d’un répit dans les difficultés matérielles, du plus grand au plus petit tout le monde trouve une bonne raison d’agir comme il le fait, personne n’est à court d’arguments pragmatiques.

On ne va de l’autre côté d’une rivière qu’avec une raison valable !

L’impunité, par la gestion de l’impuissance collective qu’elle occasionne,  arrive à handicaper jusqu’à l’intelligence active dans le sens du plus grand bien du plus grand nombre. Combien d’acteurs politiques sont devenus actuellement incapables de concevoir le plus grand bien du plus grand nombre ? Avec l’impunité, les formes les plus actives de l’intelligence en action relèvent  de postures de malins !  Mais un bonobo en est aussi capable.

Mokanda e silisaka bosenzi te!
La formation intellectuelle ne met pas fin à la bêtise !

Pendant que le peuple piétiné se débat dans les affres d’une vie handicapée, la cohésion des fratries explose. Les membres d’une même famille, entre eux, en arrivent à multiplier les coups et franchir des lignes inimaginables, sans parler de pratiques de l’ombre. La situation des populations est plus qu’intenable mais cela vous le savez.  On pourrait aussi dire ce qui suit.

Kikongi wa lembo mu saya ngandu mu taleti !
Le héron n'arrive plus à nager et il est observé par le crocodile !

Nous n’avons aucun avenir dans la recherche d’un compromis avec une gouvernance de l’impunité. Ceux et celles qui ont trempé dans cette gouvernance devront rendre des comptes peu importe leurs positions actuelles. Le nettoyage aura lieu et on commencera en haut de l’escalier !

Quod donare mora nequit annua dat brevis hora !
Il arrive en une heure ce qui n’arrive pas en une année !

De la lutte contre la corruption

Aux bonnes volontés des Plateaux

La lutte contre la corruption est un préalable à la refondation de la nouvelle gouvernance. C’est pourquoi elle devra être menée avant l’élection présidentielle de 2017 par ceux et celles qui piloteront la période de transition d’un an.

Nous rappelons que, dans notre vision du devenir à court terme de la gouvernance, l’élection du 20 mars 2016 est une farce qu’il  faudra annuler quel qu’en soit le résultat.

Nous rappelons aussi que la stratégie actuelle de l’opposition ne vaut que si les compétiteurs disposent d’un plan B pour chasser par la force Sassou Nguesso et ses valets, sinon « ils se battent juste assez pour ne pas être blessés ».

Le dos de l'âne trop docile finit par peler !

L’entité qui mènera concrètement la lutte contre la corruption aura pour mission première le recouvrement des milliards détournés des fonds publics. C’est une œuvre délicate qui exigera une aura diplomatique influente. C’est pourquoi il est question d’un commando dont le seul critère de recrutement sera la volonté de vaincre et la compétence au service de l’Etat-Nation pour le plus grand bien du plus grand nombre. Ce commando sera composé de juristes, de spécialistes de placements financiers, de hackers high tech et de superflics. Ils auront un statut diplomatique.

Il sera bien entendu question de saisir tous les biens des corrompus, sans état d’âme, raison d’état oblige.

Quand tu lies les mains d'un coupable, il commet une faute avec ses pieds !
On s’attachera donc à ne recruter dans le commando que des hommes et des femmes dont la réputation d’honnêteté fait consensus.

A ceux et celles qui croient qu’ils vont  pouvoir faire comme avant nous disons que si vous avez opérer dans l’ombre du démon hier, demain les choses évolueront à l’ombre de Dieu.

Lux ambra Dei !
La lumière est l’ombre de Dieu !

Il sera raisonnable de prévoir une disposition qui permettra à ceux et celles impliqués dans les détournements de coopérer  et donc faciliter le recouvrement  des fonds.

La corruption, cela va sans dire, coûte très chère à l’Etat-Nation. Des moyens conséquents seront donc investis pour optimiser l’efficacité du commando.

Ahoura a mbôsi ba dza mia mia !
Il faut battre le fer quand il est chaud !

Les déclarations de lutte contre la corruption ne valent rien du tout si aucune efficacité ne peut être démontrée. Une transparence sera donc de mise et tous les mois les sommes recouvrées devront être publiées sur un site accessible par les congolais.  La transparence de la gestion des finances publiques sera, du reste, un point important de la nouvelle gouvernance (déclaration de patrimoine des hauts fonctionnaires, publications tous les ans, …). Cette disposition de transparence devra s’appliquer aussi aux institutions décentralisées (régions, etc).

Militaires et gestion de la cité

Aux bonnes volontés de  Cuvette - Cuvette Ouest

Dans l’état actuel de la réalité politique congolaise un militaire en effet, comme vous l’avez laissé entendre, a tout à fait le droit de briguer un mandat présidentiel. C’est votre droit.

Qui jure suo utitur neminem laedit !
Qui exerce son droit ne fait tort à personne !

Mais il ne s’agit pas ici de faire tort à quelqu’un ! L’enjeu réside dans une rupture radicale qui permettra la libération et la diffusion de vertus évolutionnaires chez tous vos frères et sœurs d’armes. Le Congo, comme du reste, les autres Etats-Nations kemites, ne sont pas à un stade d’intégration suffisamment avancé pour se plier une gestion de la cité empreinte d’ordre militaire !

Même l’Allemagne dont l’âme est sur le rayon de l’ordre cérémoniel n’est pas gouvernée par des militaires. On a vu ce que cela a donné dans un passé récent.

Votre rôle, mon Général est de ramener l’Etat-Nation, avec l’aide souveraine du peuple,  dans une dynamique de refondation de la gouvernance en pilotant une période de transition de un an maximum, le temps d’engager la désinfection de la gouvernance et l’organisation d’une élection présidentielle transparente en 2017. Nous avons actuellement le gouvernement le plus stupide de la sous-région. Il nous faut reconquérir notre dignité !

Croyez-nous cela ne se fera qu’avec violence et votre science militaire sera d’une utilité sans précédent. Il nous faut fournir les efforts les plus exigeants,  pour retrouver la maison commune de la mère patrie, même s’il s’agit pour l’instant d’un Etat-Nation.

 Ndaiyi ya ngô, atampi o tsèi ko !
On ne compte pas ses pas vers la maison maternelle !

Mon Général, il est des situations qui exigent  que l’homme puise au plus profond de lui-même pour être à la hauteur de l’enjeu. Nous y sommes !  Le dormeur doit se réveiller !

Nous nous doutons que vous avez dans votre réseau, des relations de différente nature et probablement des « donneurs d’ordre » synonymes de pesanteurs extérieures ou si vous préférez d’intelligence étrangère. Cela ne va pas dans le sens de la souveraineté qui doit marquer le nouvel âge de la sous-région, nouvel âge pour lequel la hiérarchie spirituelle en charge de la sous-région rappelle l’adage ci-après à l’encontre de Sassou Nguesso et sa bande de valets.

Nkala wa fuila mu kolo dia yandi kibeni !
Il est de mort de crabe occasionnée par sa propre pince !

Peu importe, la souveraineté attendra. La raison d’état doit primer et la « rawlingsation » du processus de la chute du régime au Congo est une nécessité dont le peuple est visiblement porteur. Une force de nature militaire  doit être structurée et une transition assumée selon une dynamique de légitime défense préventive du peuple.  Certes une certaine obscurité entoure cette nécessité, vous le savez et nous le savons.

Oyiri wâ la otsembe, lekululu obana ko !
Une femme amoureuse ne craint pas l'obscurité !

Libre développement des sphères de pouvoir

Aux bonnes volontés de Sangha

Nous avons dit que pendant la période de transition,  la priorité sera donnée à la destruction des mécanismes de corruption, à la collecte des preuves de fraudes et de malversations, que les différentes administrations et les enquêtes y relatives pourront produire, etc.

L’enjeu est de libérer les énergies des intériorités subjectives des populations pour féconder le plasma qui porte le germe du nouvel âge de la sous-région.

Démocratie n’est pas naïveté militante !

On n’envoie pas le poussin, même s’il est doté d’une baguette magique,  en consultation chez l’épervier !

La démocratie est l’ensemble des processus et processeurs qui participent de la libération des énergies du peuple pour la conquête du pouvoir dans les différentes sphères de l’entreprise humaine pour le plus grand bien du plus grand nombre.

Quelle que soit la sphère considérée (politique, économie, sciences, spiritualité, arts, etc) les congolais doivent bénéficier d’une émulation impulsée par le politique afin que les uns et les autres puissent développer, exprimer leurs talents selon leurs lignes de moindre résistance. C’est ensuite naturellement que les différentes sphères d’influence vont célébrer ceux qui auront montré le chemin de la réussite.

Le kemite Bertin Nahum (né à Dakar en 1969 de parents béninois, fondateur de Medtech), qui  a mis au point, en France,  un robot chirurgical d’aide à la chirurgie du cerveau est aujourd’hui considéré, d’après Discovery Series, comme le quatrième entrepreneur high tech le plus révolutionnaire du monde après Steeve Jobs (Apple), Mark Zuckerberg (Facebook), James Cameron (Cinéaste, Avatar).
Pensez-vous que cela aurait pu être possible dans l’état dans lequel se trouvent notre éducation nationale et le degré de corruption, qui ne laissent place qu’à la médiocrité ? Combien de talents sont aujourd’hui étouffés dans l’œuf ?  Il y a pourtant, dans la sous-région, des milliers de Bertrand Nahum.

Mu Kôngo mbo mu duka bima bia ngitukulu bi tuadisa Nza !
Du Congo il sortira des réalisations qui influenceront l’évolution du Monde !

Beaucoup de congolais frétillent à l’idée d’avoir une connexion en politique et les plans dans les plans se multiplient jusqu’à en perdre leur propre dignité. Ils vont même jusqu’à intégrer des cercles aux pratiques inqualifiables et  c’est peu de le dire ainsi.

Les conditions d’une diversité des sphères de pouvoir et la formation des compétences doivent accompagner la démocratisation des lignes de vie et de conscience en RC. 

Les différentes sphères d’influence de l’activité humaine doivent expérimenter la lumière d’une orientation  évolutionnaire.

Vox Populi Vox Dei !  Lux Ambra Dei !
La voix du peuple est la Voix de Dieu ! La lumière est l’Ombre de Dieu !

Conscience kemite et souveraineté

Aux bonnes volontés de Likouala

La vocation de cette lettre n’est pas de traiter cet épineux problème de souveraineté eu égard à la condition mondiale des kemites dans le début de cycle actuel de l’ère du verseau.

Nos états-nations ne bénéficient,  à ce jour,  d’aucune souveraineté. La situation est encore plus désespérée pour les pays francophones. 

L’antikemetisme est une réalité largement répandue dans le monde encore aujourd’hui.  Le caractère débile du propos de Georg Wilhelm Friedrich Hegelsur la conscience kemite doit être établie. Les théories fumeuses de Joseph Arthur de Gobineau sur l’inégalité, des psychismes et des capacités intellectuelles, qui serait liée aux morphotypes (couleur de peau, texture des cheveux, …)  même si elles ont aujourd’hui un statut de papier toilette usagé, doivent être disséquées sur l’autel de la lutte contre l’antikemitisme.

Personne ne peut indéfiniment dominer un esprit sans que cela induise le germe de la destruction de cette domination. Dans la programmation objet on appelle cela un «destructeur» de classe, classe qui comporte  également un «constructeur ».

Le processus de destruction, de cette domination, a pris de l’ampleur  depuis quelques décennies, notamment depuis les productions de Cheik Anta Diop. Le plasma y relatif a été fécondé et la chute de Sassou Nguesso est l’un des destructeurs instanciés dans la sous-région.

Mais une prophétie, quelle qu’en soit la clarté ne produit pas l’événement, elle en confirme seulement la tendance. Ce sont des hommes et des femmes engagés dans l’action qui se constituent en des processeurs de cette prophétie pour précipiter les événements, pour courber le temps !

Mbiki ka yi buka ka ko !
Une prophétie ne guérit pas d’un mal !

Il n’est pas question d’apprécier  nos limites d’action à la faveur de l’implication de telle ou telle autre intelligence étrangère. Mais le principe de réalité veut que l’on prenne en compte les contraintes  inhérentes à l'équation karmique qui est la nôtre  et que l’on oppose à cela une tactique.  Nous vous demandons de donner des gages de stabilité dans la prise en compte des intérêts des partenaires économiques. C’est faire preuve de maturité politique que d’intégrer cela dans le processus de neutralisation de Sassou Nguesso.  Faites leur une proposition qu'ils ne peuvent refuser.

Le feu qui sort de l’eau est difficile à éteindre !

L’ère du verseau a comme attribut majeur de faciliter le vivre ensemble. C’est cette caractéristique qui a impulsé les technologies liées à internet (orientées partage), c’est encore cette caractéristique qui pousse à la globalisation de la vie planétaire et qui mécaniquement crée des dépendances objectives.  Il nous faut procéder intelligemment, mais avec autorité, avec les partenaires sans jamais compromettre notre droit absolu de disposer de nous-mêmes afin que l’universalité à laquelle nous sommes spirituellement tenus soit teintée de notre identité et  notre élan, kemites et authentiques.

Ils nous ont enterrés mais ils ont oublié que nous étions des graines !

30 mars 2016

Congo-Brazzaville : Douche froide à l'UA pour le ministre des Affaires étrangères de Sassou Nguesso

Congo: Jean Claude Ngakosso prend une douche froide a Addis Abéba au siège de l’Union Africaine

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Jean Claude Gakosso|DR
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Jean Claude Gakosso|DR

Une semaine après la tenue du scrutin présidentielle controversée du Congo Brazzaville, le ministre Congolais des affaires étrangères Jean Claude Ngakosso a été dépêché à Addis Abéba pour rencontrer  la présidente de la commission de l’Union Africaine, la Sud Africaine Nkossassana D.Zuma. Une rencontre qui s’est déroulée dans une atmosphère glaciale car le chef de la diplomatie Congolaise selon nos sources s’est fait remonter les bretelles. Décryptage.

La situation poste électorale dans laquelle se trouve le Congo,fait l’objet d’une attention particulière et traitée avec doigtée par les principales institutions internationales et interafricaine .C’est sans nul doute dans cette optique que le Président Sassou qui est contesté par son opposition a dépêché instruit son ministre des affaires étrangères d’entamer une tournée diplomatique .

Addis Abéba centre de décision de la politique Africaine; car c’est à travers la position adoptée par l’Union Africaine que l’ensemble des autres institutions internationales s’alignent (UE,ONU). La première étape de cette tournée diplomatique du ministre Congolais des affaires étrangères a été un véritable camouflet. Nous avons eu échos de la rencontre entre la présidente de l’institution Panafricaine Mme Zuma et Jean Claude Ngakosso le ministre Congolais des Affaires étrangères.
   
Selon nos sources bien introduites  auprès de la commission de l’Union Africaine et dans la sphère diplomatique d’Addis Abéba,la recontre entre Mme Zuma et le ministre des Affaires Etrangères du Congo s’est déroulée dans un climat très glacial .

En effet après un bref échange entre le ministre Jean Claude Ngakoso et  le commissaire paix et sécurité de l’Union Africaine; Jean Claude Ngakosso a  eu une rencontre avec le staff de la présidente de l’institution  Panafricaine dans les bureaux de Mme Zuma.

D’entrée de jeu, le ministre Congolais a d’emblée indiqué à son hôte qu’il était à Addis pour transmettre un message du President Denis Sassou Nguesso et profiter par la même occasion briefer la Présidente de la commission  sur le déroulement des élections présidentielles du 20 mars dernier. Contre toute attente, la Présidente de la commission de l’Union Africaine Mme Zuma a aussitôt arrêté son interlocuteur par une exclamation interrogative? Pourquoi un haut fonctionnaire de votre rang peut se déplacer juste pour venir rendre compte d’une élection dont nous n’avons aucune idée des conditions dans lesquelles le dit scrutin s’est déroulé? La présidente de la commission qui plus est a fait remarquer à l’émissaire du président Sassou que les équipes de la commission envoyées pour observer les élections au Congo  n’ont  pas été  en mesure de travailler dans les conditions idoines conformément  au respects des standards  de l’observation électorale internationale. Par conséquent  elle rejetait tout ce qu’il avait à dire a ce sujet  parce qu’elle a ce jour elle  n’a pas pu avoir un rapport de ses équipes qui n’ont pas pu communiquer entre elles d’une part et avec la base (le siège de l’Union Africaine) d’autre part. 

La présidente de la commission de l’UA s’est indignée du fait que certains membres de la mission d’observation de l’UA  se sont retrouvés à l’intérieur du pays sans un seul minimum de sécurité et coupés du reste du monde. Ce qui a fortiori constitue pour la commission de l’UA un véritable recul de la démocratie et des valeurs partagées contenues dans la charte Africaine sur la démocratie et les élections adoptée à l’époque où le Congo présiderait l’Union Africaine en 2007. Madame Zuma a signifié au ministre Ngakosso que s’était une première en Afrique qu’un Etat interrompait les communications pendant une élection et que cet état de fait était totalement inacceptable dans le cadre du respect des droits fondamentaux dont l’UA à pour mission de faire la promotion auprès des Etats membres .

Dans son réquisitoire, Mme Zouma selon notre source assomme le ministre Ngakosso sur la validité et la crédibilité des résultats présentés par le gouvernement Congolais, le visiteur de Mme Zuma (le ministre des affaires étrangères du Congo) visiblement très embarrassé ne sachant plus quoi dire, aurait reconnu devant la présidente de la commission  que le Président candidat  Sassou avait  perdu à Pointe-Noire et est sorti 2eme à Brazzaville après parfait Kolela et devant Mokoko. Mais que c’est grâce à sa victoire dans toute la partie nord du pays qu’il a été élu au 1ère tour.
Pendant cet échange nous indique notre source, la Présidente Mme Zuma, dans un état d’indignation, a stoppé net son visiteur  et assené que tout cela n’avait aucune importance et qu’il devrait mettre un terme à leur rencontre.

La délégation du Ministre et l’ambassadeur du Congo auprès de l’Union Africaine qui assistaient à la rencontre n’ont eu que le temps de boire un verre et laisser le ministre se retirer à son hôtel sans dire un mot.

La douche froide de cette rencontre a eu lieu au moment où le ministre Ngakosso a voulu solliciter  un tête à tête avec la Présidente de la commission. Cette dernière a opposé une fin de non recevoir en lui répondant diplomatiquement : « la réunion est terminée, nous n’avons plus rien n’a nous dire« . C’est dans cette atmosphère glaciale que le ministre des affaires étrangères du Congo a quitté le siège de l’Union Africaine sans dire mot jusqu’à ce qu’il monte dans sa chambre d’hôtel.

Jean Claude Ngakosso très assommé a juste relever au passage à un de ses collaborateurs qu’il n’a jamais connu auparavant une situation aussi complexe comme celle dans laquelle le pays vient de se mettre au lendemain des élections du 20 mars.

Apres l’Union Africaine, l’émissaire du Président Sassou, selon les informations en notre possession devrait poursuivre un périple à New-York, Paris et Bruxelles; mais vu le climat glacial de la rencontre d’Addis, Jean Claude Ngakosso devrait mettre le cape sur Bangui ou il doit croiser le Président Idris Debby, Président en exercice de l’Union Africaine en marge de la cérémonie d’investiture de Faustin Touadera. 

LIRE LA SUITE : http://oeildafrique.com/jean-claude-ngakosso-prend-douche-froide-a-addis-abeba-siege-de-lunion-africaine/

(Congo-Brazzaville) Un prisonnier décède en détention à Ouesso...


Communiqué conjoint de l'OCDH et l'AEDH : Sans nourriture, sans médicament, sans assistance, un prisonnier décède en détention à Ouesso.


prison
 
Communiqué conjoint
Sans nourriture, sans médicament, sans assistance :
un prisonnier décède en détention à Ouesso

Brazzaville-Lyon, le 29 mars 2016. L’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH) et son partenaire, Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme (AEDH), expriment leur profonde indignation suite à la mort en détention de M. Michel Nganda Manenga dans des circonstances non élucidées à la maison d’arrêt de Ouesso, dans le département de la Sangha. 

Détenu suivant un mandat de dépôt du 4 septembre 2013 pour association de malfaiteurs, assassinat, viol, pratique de sorcellerie, Michel Nganda Manenga a été condamné en août 2015 à une peine de 30 ans de travaux forcés.

En février 2016, il a été retrouvé mort dans une cellule. D’après les informations recueillies, Michel Nganda Manenga serait mort de malnutrition. Ce drame illustre l’absence d’humanisation des prisons au Congo, dans lesquelles les services de santé ne sont bien souvent plus opérationnels. 

Mourir de faim en prison traduit des conditions de détention inhumaines pouvant être qualifiées de torture. Alors que l’administration pénitentiaire n’a pas souhaité fournir d’explications et qu’aucune expertise médicale n’a été menée, la responsabilité de l’Etat doit être questionnée.

« Les autorités congolaises doivent agir immédiatement pour satisfaire aux besoins de base des prisonniers conformément aux normes internationales et nationales ». Dans la quasi-totalité des établissements pénitentiaires au Congo, l’autorité publique responsable ne fournit plus de manière régulière, et parfois plus du tout, les moyens financiers et matériels indispensables à l’alimentation et aux soins des détenus. 

« L’ouverture d’une enquête sérieuse pour établir les responsabilités et déceler toutes les défaillances ayant entrainé à ce drame est vivement recommandée ». 

Pour tous contacts :
OCDH : +242 05 768 10 99- ocdh.brazza@gmail.com  
AEDH : +33 4 37 37 10 11, agir-ensemble@aedh.org
Trésor Chardon Nzila Kendet
Directeur exécutif

Observatoire congolais des droits de l'Homme (OCDH)
32, avenue des 3 martyrs, immeuble N'tiétié 1er étage
Place station de bus Jane vialle, Moungali
BP: 4021 Brazzaville-Congo
Tél. +242 05 533 07 63/ 06 618 23 95/
Skype: trésornzila1
E-mail:
ocdh.brazza@gmail.com   
blog: www.ocdh.org

Pour la promotion, la défense et la protection des droits de l’homme, de l’Etat de droit et de la démocratie

28 mars 2016

Congo-Brazzaville : Demain, 29/03/2016, mobilisons-nous... !!!

Demain, 29/03/2016, mobilisons-nous ! La ville d'OYO, fief de Sassou Nguesso, ne doit plus être un goulot d'étranglement et de règlements de comptes contre ceux qui refusent de s'aligner derrière Sassou Nguesso et son clan barbare. 

appel-a-la-desobeissance-civile appel-a-la-desobeissance-civile

26 mars 2016

(Congo-Brazzaville) « Cardinal Emile Biayenda Santo subito » Place Saint Pierre à Rome avec la bénédiction du Pape François


Place St-Pierre à Rome le 23 mars 2016
Place St-Pierre à Rome le 23 mars 2016
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Place St-Pierre à Rome le 23 mars 2016
Place St-Pierre à Rome le 23 mars 2016
Place St-Pierre à Rome le 23 mars 2016
Place St-Pierre à Rome le 23 mars 2016
Place St-Pierre à Rome le 23 mars 2016
Place St-Pierre à Rome le 23 mars 2016

Congo-Liberty avait mené campagne auprès du Vatican pour que le Pape François n’aille pas bénir le tyran congolais Sassou Nguesso dans un stade (baptisé Saint Denis) chèrement dédié à sa gloire. Nous avions été entendus et avions poursuivi notre appui à nos compatriotes militants de la canonisation du Cardinal Emile Biayenda.

Ce 23 mars 2016, quelques dizaines parmi ces derniers se sont rendus à Rome pour célébrer l’entrée dans la, très symbolique, quarantième année de l’assassinat cruel du Cardinal Emile Biayenda. Ces fidèles se sont présentés, ce jour-là, dans la cour de la Basilique Saint Pierre à l’audience générale accordée par le Pape François. C’est alors que se produisit l’inattendu et le pourtant tant espéré : devant le petit groupe qui avait tendu une banderole « Cardinal Emile Biayenda Santo Subito », le Saint Père s’est arrêté. Son regard parcourut longuement les visages de nos compatriotes, les pancartes qu’ils dressaient et le portrait de notre Cardinal martyrisé. Des instants, une minute ou deux, qui durèrent une éternité, celle dans laquelle l’on voudrait qu’entre enfin notre Cardinal. Alors, visiblement ému le Saint Père accorda sa bénédiction à ces quelques personnes et bien entendu à l’effigie du Cardinal assassiné qui s’offrait à son regard.

Au mois de novembre dernier, à Bangui, le Pape François avait symboliquement ouvert les portes de l’année de la Miséricorde. Tout aussi symboliquement par son attention, son émotion palpable et sa bénédiction, il est possible d’affirmer que le très Saint Père ouvrira, cette année, les portes de la canonisation de notre Cardinal Emile Biayenda en le portant à la lumière pour le sortir enfin des ténèbres dans lesquelles l’a plongé son odieux assassinat.

Déjà, cette récente bénédiction ne pourra qu’aider notre pays à gagner son combat contre le mal absolu qu’est le régime de Denis Sassou Nguesso. Ce dernier, quant à lui totalement dévoué à l’occultisme, l’a toujours craint. C’est ainsi qu’il avait placé cette dernière élection sous le signe de la trilogie cruelle et maléfique des sacrifices qui nous ont été imposés. Ses dates fétiches ont été retenues. Celles qui lui ont toujours porté bonheur et sur lesquelles a reposé son pouvoir ! Le 4 mars, début de la campagne présidentielle, est l’anniversaire qu’il ne commémore jamais des explosions de MPila* ; le 18 mars, fin de la campagne présidentielle, l’assassinat du Président Marien N’Gouabi ; le 22 mars, première annonce de sa victoire, l’assassinat du Cardinal Emile Biayenda en l’année 1977.
En cette fin de mois de mars 2016, loin de se satisfaire d’une proclamation officielle, le Peuple congolais tout entier recompte les voix de la victoire qu’on lui a volée. Las de la tyrannie qui lui a été imposée, le pays s’est également trompé dans le décompte des années de la dictature qui veut se maintenir à sa tête. Le règne de cette dernière vient d’entrer aussi dans sa quarantième année ; elle s’annonce toute aussi agitée et imprévisible que peuvent l’être les quarantièmes rugissants.

Ce pouvoir malfaisant et diabolique, appuyé par toutes sortes d’individus congolais et étrangers sans scrupules, a subi sans qu’il le sache véritablement encore, un important revers ce 23 mars 2016, peu avant 10 heures du matin, Place Saint-Pierre à Rome.

La canonisation du Cardinal Emile Biayenda ne le portera pas seul dans la lumière. Le peuple congolais et le Congo y entreront avec lui, avec ses bénédictions dont nous avons tous le plus grand besoin !

Cardinal Emile Biayenda Santo Subito !
Cardinal Emile Biayenda Santo Subito !
Cardinal Emile Biayenda Santo Subito !

Rigobert Ossebi

* Officiellement 300 morts mais en réalité plus de 3000.
NB Photos officielles du Vatican  Servizio Fotografico – Ordini <ordini.photo@ossrom.va>

(Extrait de congo-liberty)

Messe en mémoire du cardinal Emile BIAYENDA, le dimanche 3 avril 2016 à Paris (France)

23 mars 2016

(Congo-Brazzaville) Election présidentielle : Déception et Alerte de l'Association Union-Congo !


appel-revolte-nord-congo
Le Peuple Congolais en premier et le monde entier ensuite viennent d'assister au holdup électoral que tout le monde a redouté.

Le peuple tout entier, du Nord au Sud, a misé sur cette élection pour mettre un terme à l'éternalisation dynastique des Nguesso & Co à la tête du Congo.

Ailleurs qu'au Congo-Brazzaville toutes les populations seraient descendues dans les rues pour manifester et dénoncer cette mascarade au regard des résultats énoncés.

La communauté internationale, en l'occurrence dans les milieux avertis et bien informés, sait que les résultats annoncés sont faux. Elle sait que ces résultats relèvent d'une fraude massive éhontée.
L'Union Africaine (UA), seule Organisation internationale et supranationale qui a envoyé des Observateurs au Congo, afin de superviser ces élections présidentielles, doit maintenant produire son rapport et dire la VERITE, la vraie VERITE. Pour éviter une déflagration inutile, et aussi des fleuves de sang et de larmes.

epuration-ethniqueQue proposai-je ?

- Si on appelle le Peuple Congolais à descendre dans la rue pour marquer et exprimer son désaccord, sa désapprobation, l'homme qui connaît le goût du sang de la langue blessée, comme il sait le faire, se fera le grand plaisir de se vautrer dans des mares de sang humain qu'il raffole. La liste de ses victimes, à son actif, est déjà très longue.On compte déjà, rien que de 1997 à 2005, plus de 750 000 morts et disparus, en plus des 353 disparus du Beach de Brazzaville..

- Si on appelle à boycotter les intérêts des grandes puissances qui le soutiennent et l'ont placé là, sans l'accord du souverain primaire, cela n'aura certainement aucun impact immédiat sur ceux-ci.
Ce qui resterait au Peuple Congolais, c'est la désobéissance civile illimitée. On verra comment M. Sassou et son clan iront chercher les Congolais, maison par maison, pour les emmener aux "ABATTOIRS". On arrête d'aller au travail, on ferme toutes les administrations, on pénalise toutes les entreprises privées. Personne ne va au boulot tant dans le secteur public que privé.
Cependant, des opérations coup de poing sont organisées sporadiquement ici ou là. L'organisation définira les cibles et les objectifs, etc.

Mais ceci n'est possible que si tout le monde, tous les Congolais et Congolaises, comme un seul homme, se mettent d'accord sur cette stratégie et que les leaders de l'opposition se serrent les coudes. Que les hommes comme MM. OKOMBI SALISSA et OBA BLANCHARD, entre autres, jouent le jeu très sincèrement et très honnêtement, sans faire la girouette, comme on l'a vu en octobre 2015...
Ceci dit, est-ce que MM. MOKOKO, DZON, MIERASSA, OKOMBI SALISSA; PARFAIT KOLELAS, TSATY MABIALA, DAME MUNARI née MABONDZO CLAUDINE, etc., sont-ils prêts à parler comme un seul homme et agir la main dans la main, sans aller voir M. SASSOU en catimini pour lui déclarer sa fidélité à l'instar de M. OKOMBI SALISSA en octobre 2015 ?

C'est aujourd'hui que le Congo est à la croisée des chemins. Si mobilisation il doit y avoir, elle ne doit pas être partielle, elle doit être totale.

Nos compatriotes du Nord doivent être de la partie. Il ne saurait y avoir des veaux ou des brebis à immoler sur l'autel de l'intolérance et les autres attendre dans leur petit coin pour ramasser le fruit mûr tombé grâce aux victimes expiatoires qui payent pour le bien des autres.

Si nos compatriotes du Nord n'appellent pas à la révolte, à la désobéissance civile et aux opérations villes mortes illimitées, alors, que plus personne ne condamne la partition du pays en deux : la création de l'Etat du Sud-Congo.
 
Ainsi nos compatriotes du Nord pourront garder leurs coreligionnaires qui raffolent les pillages, les viols et les fleuves de sang humain.

Ceci est une réflexion à chaud. Le débat est ouvert dans la courtoisie, sans insultes!

Soyez civilisés !

Merci à vous toutes et tous !

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Pour compléter la lecture :
https://blogs.mediapart.fr/union-du-peuple-gabonais-upg/blog/220316/congo-la-chute-de-sassou-nguesso-est-ineluctable

https://blogs.mediapart.fr/union-du-peuple-gabonais-upg/blog/230316/congo-burundisation-du-congo-lafrique-centrale-desespere-de-ses-dictateurs

22 mars 2016

Congo-Brazzaville : Sassou serait mis KO dès le 1er tour







Les nouvelles ne sont pas bonnes pour Sassou, candidat à sa propre succession. Les premiers résultats des urnes le placent en 4è voire en 5ème position après Mokoko (38%), Koléla (20%), Sassou-Nguesso n’a pu recueillir que 11% des voix arrivant en 4e position après Okombi Salissa. C’est le comble pour un Président sortant qui avait promis l’Apocalypse pour ses adversaires.
Si le dépouillement total confirme ces chiffres, alors Sassou aura été le premier à contredire le théorème des tricheurs selon lequel « En Afrique on n’organise pas les élections pour les perdre. »

Enseignements

Il y a beaucoup d’enseignements à tirer de cette élection d’un genre particulier.

Le premier enseignement : Sassou s’est tiré une balle dans la jambe lorsqu’il a résolu d’anticiper les choses. Prévues pour le mois d’août 2016, contre toute attente, il ramena les élections au mois de mars. Tout s’est passé comme si l’histoire a voulu rendre justice aux Congolais en leur épargnant d’attendre cinq mois supplémentaires alors qu’ils avaient bu la coupe du sassouisme jusqu’à la lie, ce durant plus de trente ans. Les choses se sont précipitées dès que le vieux tyran avait résolu de faire son référendum pour changer la Constitution afin de briguer un 3ème mandat. Si Sassou n’était pas allé vite en besogne, peut-être qu’aurait-il régné jusqu’à la fin du monde.

Deuxième enseignement : en coupant le signal internet, paradoxalement, le dictateur infatigable n’a réussi qu’à braquer le regard de la terre entière sur le Congo.

Troisième enseignement, en craignant que l’Opposition ne proclame de faux résultats, c’est son ministre Zéphyrin Mboulou qui aura le plaisir d’annoncer la victoire du rival de son poulain Sassou. Le comble de l’humiliation pour un homme dont le patron avait promis le KO à ses adversaires.
Troisième enseignement de cette élection : n’ayant pas été prévue pour se dérouler en deux tours, on se retrouve dans le scenario où ce sont deux alliés qui passent le cap du premier tour. Comme si Bayrou et Juppé s’affrontaient au 2è tour en 2017.

La situation est inédite. Que vont faire Mokoko et Kolélas ?
Iront-ils au bout de cette logique absurde ?

Ironie du sort : nous voilà dans une situation où Sassou qui se croyait invincible en est réduit à appeler à voter pour l’un de ses deux heureux adversaires. Bien sûr s’il n’est pas mauvais perdant...

Yi Wiri eeeeeeeee !

Simon Mavoula

Lire la suite : http://www.congopage.com/Sassou-serait-mis-KO-des-le-1er-tour

19 mars 2016

(Congo-Brazzaville) La République du Congo-Brazzaville n'existe plus, place à la République PCT

Appel à tous les économistes et spécialistes de la monnaie !

(Congo-Brazzaville) La République du Congo-Brazzaville n'existe plus, place à la République PCT

A tous les spécialistes des domaines de l'économie, de la finance et de la monnaie de mener une enquête au niveau de la Banque des Etats d'Afrique Centrale et de confirmer si ces Billets de banque estampillés "PCT" au niveau du filigrane et utilisés au Congo-Brazzaville sortent bien de leurs réserves, de leurs fourches caudines...

Sont-ils des vrais ou des faux ? Regardez-les bien !
S'ils s'avère qu'ils sont vrais, alors la République du Congo-Brazzaville a disparu et fait place à la REPUBLIQUE PCT DU NORD-CONGO.

C'est comme si le Parti Socialiste, aujourd'hui au pouvoir en France, faisait battre une monnaie à usage national et estampillée "PARTI SOCIALISTE". On aimerait bien voir la tête des Français !

Il y a donc lieu de se demander pourquoi M. Modeste BOUKADIA, qui a prôné la partition du Congo-Brazzaville et proclamé la création de l'Etat du SUD-CONGO dont la requête est à l'ONU, a été condamné à 30 ans de travaux forcés et incarcéré à la Maison d'Arrêt de Pointe-Noire, le 15 janvier 2016 ?

Nous ne demandons qu'une simple confirmation.

Voici cette monnaie douteuse.

Vrai-ou-faux-billets-pct ?


18 mars 2016

Congo-Brazzaville : agonie d'une tyrannie...

Sassou-Nguesso Roi d'Oyo-Edou 

Sassou-Nguesso Roi d'Oyo-Edou


Par Pierre Franklin Tavares,  14 mars 2016
 
Il est une leçon, en philosophie politique : un tyran ne sait pas quitter le pouvoir. Il doit y être contraint. L’épreuve de force est alors nécessaire et peut revêtir, selon les circonstances, une triple forme : douce (révolution de palais : changement de chef), brutale (coup d’état : suspension des institutions) ou générale (insurrection populaire : le peuple oriente les événements). 
 
Sous ce rapport, il serait erroné de considérer le tyrannicide comme une variante de la fin d’une tyrannie, car le meurtre du tyran n’est que l’accident (non nécessité) des trois formes d’abolition indiquées. En revanche, dès lors que l’épreuve de force est engagée et tourne en défaveur du tyran, il ne lui reste plus d’autre option que l’exercice naturel de l’imprescriptible droit de fuite (Hobbes). Ce droit est une nécessité et pas un accident. Tel est le schéma d’ensemble de la fin d’une tyrannie, dans ses formes et sa finalité.

Au Congo Brazzaville, la course secrète des événements, les augures et l’actualité tendent à confirmer cette règle tragique de l’histoire politique, bien que nul ne puisse encore dire, avec certitude, laquelle des trois formes prévaudra ou si elles seront concomitantes voire successives.

En tous les cas, à la veille d’élections controversées, il est désormais manifeste que le chef de l’État congolais enregistre de cuisants revers, dont il ne veut décrypter le sens ni ne peut saisir la signification. Et maints de ses conseillers, soucieux de leurs propres intérêts, ne l’engagent point à penser les faits mais, bien plutôt, lui assurent que le peuple fait corps avec sa personne et qu’en face c’est maïs, pour reprendre une expression célèbre. Or, cet aveuglement organisé est toujours-déjà l’un des signes caractéristiques de la fin imminente d’un régime. Aussi devons-nous rechercher avec curiosité la cécité ou l’amaurose d’un tyran, pour saisir le futur immédiat d’une tyrannie.

Le premier indice se révèle dans la série de défaites diplomatiques subies par Denis Sassou Nguesso et qui, de façon indubitable, donne à penser qu’il a définitivement perdu la bataille des chancelleries. Or, essentielles dans les relations internationales, ces batailles-là deviennent capitales lorsqu’il s’agit des jeunes États africains pour la plupart fragiles, et notamment des systèmes tyranniques. Ainsi, est-il admis que, en Afrique plus que dans les autres parties du monde, un régime politique injuste mais qui sait faire prévaloir son bon droit est assuré de quelque longévité, tandis qu’un régime juste qui ne parvient pas à expliquer ou à légitimer son droit peut être confronté à maintes difficultés.

Toutefois, le Congo Brazzaville offre l’exemple unique dans laquelle les deux considérations précédentes se juxtaposent dans une insurmontable antithèse. En effet, d’un côté, le chef de l’État y dirige un injuste et vieux (1978 – 2016) régime politique (longtemps toléré) et, d’un autre côté, fait nouveau et décisif, il ne parvient plus à le légitimer ou à expliquer la longévité de son régime. Seul l’hebdomadaire Jeune Afrique ne semble pas le comprendre. Car, plus Denis Sassou Nguesso s’explique, plus il perd en crédibilité et, plus encore, il étale aux yeux du monde le caractère tyrannique de son régime. Il est comme piégé par lui-même. Cela s’appelle le « destin » au sens ou l’entend Hegel, à savoir « la conscience de soi-même comme étant son propre adversaire », autrement dit le fait qu’un individu travaille contre lui-même et ne peut faire autrement. Denis est prisonnier de Sassou. C’est un affligeant spectacle. Non libre, il ne peut répandre la liberté.

En effet, après un demi-siècle de pouvoir, dont 33 ans sans partage en tant que président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso ne convainc plus le monde. Il a d’abord perdu la bataille des chancelleries. Ainsi, sans ambages et par anticipation, l’Union Européenne vient de rendre caduque les présidentielles du 20 mars 2016 taillées sur mesure pour sa « victoire ». La France, indécise en apparence, ne le soutient pourtant plus et ses forces spéciales doivent sans doute déjà être en alerte, car le contraire est impensable. Le Parti socialiste français vient de se fendre d’une déclaration qui appelle au report des élections et son porte-parole réclame la mise en place d’une transition politique. La Belgique, dit-on, est encore plus tranchante. Outre atlantique, l’administration américaine, fidèle au Discours d’Accra de Barack Obama, n’a pas varié dans son refus catégorique de l’inviolabilité des constitutions. L’Exécutif brésilien, empêtré dans d’immenses difficultés intérieures, ne sera d’aucune aide. L’Occident paraît donc unanime. À ce fait certain, s’ajoute un autre non moins important : à une semaine des élections présidentielles du 20 mars 2016, l’Organisation internationale de la Francophonie n’a pas encore décidé d’y envoyer un corps d’observateurs. Ce signal est on ne peut plus clair et est renforcé par la prudente position ou le désaveu implicite des grands alliés africains d’hier moins disposés à soutenir un système moribond miné par de grands scandales (Affaire José Veiga, Affaire du Beach, Biens mal acquis, assassinats politiques présumés, etc.). Le Tchad, ex allié de poids, reste muet. L’Angola, dont l’implication militaire fut décisive dans le retour de Denis Sassou Nguesso au pouvoir (1997), est à présent plus que réservé et ne cache plus ses réticences. Et l’annonce même du retrait de la vie politique de « Zedu » (Eduardo dos Santos) en 2018 sonne comme un autre grand signe. En tout état de cause, et pour lors, l’Union Africaine est dans l’expectative. Bref, il n’est pas exagéré de dire que le tyran a perdu ses principaux soutiens à l’extérieur. Le peuple congolais l’a fort bien compris. Le glas a sonné.

Totalement défait à l’extérieur, Denis Sassou Nguesso se réfugie à l’intérieur. 

Amalgame entre plébiscite et démocratie

Ainsi, après ces lourds échecs internationaux, le tyran en appelle au peuple, plus exactement à « son » peuple, pour tenter de justifier sa violation continue du texte fondamental : « Cela [nombre de mandats], clame-t-il, ne dépend que de la volonté des peuples et non des diktats qui viennent d’autres pays ». Au rebus les constitutions. Et ce fait, longtemps admis, ne peut plus l’être. Il y a comme un retour des principes. Dans ses instructives considérations sur « la science de l’État en abrégé », Hegel rappelait qu’il fallait considérer les constitutions comme la Bible : inviolable. Mais le conseil ne vaut pas pour les tyrans qui n’en n’ont cure. Car chaque tyran croit être la constitution et le peuple. Par suite, il est aberrant de dire que le tyran se croit au-dessus des lois. Dans sa réalité, il est enfermé dans un délirant triptyque dans lequel il est tout à la fois, lui-même, la loi et le peuple. Et il y aura toujours d’ingénieux et d’habiles conseillers pour le lui faire croire. En tyrannie, il n’y a donc pas de peuple. Le souverain, c’est le tyran lui-même. Lorsqu’il « consulte » le peuple, c’est lui-même qu’il interroge. En tyrannie, toutes les élections sont fictives, comme Aristote l’a depuis longtemps affirmé. Dans le cas du Congo Brazzaville, l’Union Européenne et le monde viennent d’en prendre conscience.

C’est pourquoi, et conformément au principe tyrannique, Denis Sassou Nguesso ne cesse de confondre plébiscite et démocratie, pour justifier sa confiscation des institutions au profit d’un petit nombre : lui d’abord, qui est à lui tout seul le véritable exécutif (gouvernement) ; sa famille ensuite, qui forme le parlement congolais ; enfin, son clan (les affidés), qui constitue le peuple. Tout le reste, et chacun le sait, n’est qu’apparence d’institution. Il n’y a plus d’État au Congo Brazzaville. C’est l’inversion même du paradigme obamien, inversion qui peut s’énoncer comme suit : l’Afrique a besoin d’hommes forts et d’institutions faibles.

Si l’on admet les éléments précédents, on comprendre pourquoi le tyran ne craint pas le ridicule idéologique et l’amalgame des idées, dans sa comparaison à Angela Merkel. Aristote a décrit les temps où surgissent des démagogues.

Ô Brazzaville, jadis « capitale de la France libre » aux heures sombres de l’Occupation nazie, et à présent refuge d’une tyrannie sanglante. Mais même le tyrannicide n’est pas à souhaiter. Aussi, pour Denis Sassou Nguesso, si c’est manifestement l’élection de trop, il lui est encore loisible de se retirer de la vie publique. Une bonne médiation pourrait l’y convaincre, avant qu’il ne soit trop tard et que la révolte populaire ne s’empare des rues.

Le lent déclin de l’État congolais

C’est la quasi-faillite des institutions publiques : le système de santé a disparu. L’Éducation nationale s’est effondrée, comme dans toute tyrannie (Montesquieu). L’armée est sous-équipée. La Justice est aux ordres. L’économie est prisonnière d’un homme. La République est impossible, et pour cause. La démocratie, un leurre. La corruption gangrène tout l’édifice public. La tyrannie ne peut avoir de base éthique. Et le « plaisir » du tyran (Aristote) est la seule règle : beaucoup d’hommes humiliés en ont souffert qui ont vu leur épouse séduite ou prise de force. Que de familles à jamais brisées. La jouissance du chef est le décimètre de la vie publique. Cette dégradation de l’esprit public (intérêt général) s’est accompagnée de l’extinction de l’État.

À sa manière, le tyran a installé une oligarchie des incapables (Sophie Coignard) ou plus exactement le « obumitri », sorte d’oligarchie bureaucratique militaro-tribaliste dénoncée par Ange Diawara au début des années 1970. Benoît Koukébéné, dès 1980, parlera volontiers de « la revanche des cancres ». L’affaiblissement des institutions publiques a donc été sciemment organisé. Mais l’opinion publique congolaise ne l’accepte plus. 

Un règne trop long a exaspéré le peuple congolais

Il l’a montré et payé de son sang, lors des manifestations de novembre 2015 si durement réprimées. Il a réaffirmé son hostilité par son abstention massive lors du référendum visant à prolonger le règne de Denis Sassou Nguesso. Et sa colère monte. Il est des colères qui sont justes dit Aristote. Mars, qui porte bien son nom, sera peut-être le mois de guerre domestique (civile) qui viendra mettre fin à un règne manifestement trop long.

Il y a plus de 2500 ans, Aristote décrivait et expliquait cette volonté de perdurer au pouvoir. Et son analyse est si actuelle qu’on le croirait en train d’observer et de commenter ce qui arrive au Congo Brazzaville :

« Aujourd’hui [écrit-il …], du fait des avantages que l’on retire des biens publics et du pouvoir, les gens veulent gouverner continuellement, comme si, cela était toujours un gage de santé pour ceux qui gouvernent, si maladifs soient-ils. C’est peut-être cela qui fait qu’on n’a cessé de se ruer sur les magistratures » (Aristote, Les politiques, p. 227). Le Stagirite a énoncé une vérité intemporelle.

En tous les cas, la fraude massive en préparation, une étincelle et tout peut s’embraser à Brazzaville, à Pointe Noire et d’autres grandes villes de l’intérieur du pays. Nous devons anticiper ce chaos. Il faut épargner les populations congolaises et protéger la communauté française. L’armée congolaise, profondément divisée, se rangera majoritairement du côté du peuple.

Une économie à bout de souffle

L’autre facteur de crise est la crise économique et budgétaire, qui devrait advenir dès le mois de mai prochain. Et comment ne pas rappeler ici comme le fait Benoît Koukébéné que, outre l’effondrement du Mur de Berlin, ce facteur a déjà été l’une des causes majeures de la transition politique impulsée par la Conférence nationale souveraine (1991) qui chassa Denis Sassou Nguesso du pouvoir (1991 – 1997). En effet, la forte chute du prix du baril de pétrole et la baisse des recettes fiscales qui en résulte annoncent, selon Jean-Luc Maleka, un second semestre 2016 marqué par le non-paiement des salaires des fonctionnaires, le ralentissement de l’activité, etc. Cette crise rendra insupportable le fait que Denis Sassou Nguesso et son clan détiennent 85% de l’économie congolaise, phénomène unique au monde.

Alternance et unité nationale

Le peuple est prêt à prendre la rue pour congédier le tyran. Le droit des peuples à l’insurrection est irrécusable (Hegel). Les chancelleries et les organisations internationales ne peuvent l’ignorer. Tous les ingrédients de la fin imminente d’une tyrannie sont rassemblés au Congo Brazzaville. Il est grand temps et impératif d’organiser, dès à présent, la transition démocratique et l’alternance républicaine.
Si, au Congo Brazzaville, le général républicain (rôle durant la Conférence nationale en 1991), Jean-Marie Michel Mokoko, originaire du Nord, est incontestablement l’homme qui peut assurer et assumer l’alternance et/ou la transition, sur le front extérieur, l’ingénieur pétrolier Benoît Koukébéné, fils du Sud, a pris une part éminente dans ce combat, en parvenant à mobiliser des forces comme peu ont pu le faire avant lui. L’addition d’autres hommes politiques congolais peuvent et doivent permettre une nouvelle ère de l’histoire institutionnelle du Congo Brazzaville. Les dés sont jetés.

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16 mars 2016

(Congo-Brazzaville) Election présidentielle du 20 mars 2016 : Un combat de trop pour Denis Sassou Nguesso




La journée du samedi 12 mars 2016, du côté de la porte océane congolaise, Rond-Point LUMUMBA, est entrée dans les annales de l’Histoire politique de la République du Congo comme le jour où nombre des jusqu’au-boutistes du pouvoir de Brazzaville se sont finalement rendu compte qu’il faut savoir quitter le pouvoir...

S’ils ne l’avouent pas publiquement aujourd’hui parce que la déculottée n’est encore digérable en ce moment, ils l’écriront certainement dans leur mémoire ou testament, si la nature leur en donne le temps.

Car, jamais, mais vraiment au grand jamais ! dans l’Histoire du Congo, un candidat à l’élection présidentielle n’a autant fait l’unanimité à tous les quatre points cardinaux du Congo comme l’a fait l’illustre Général Jean-Marie Michel MOKOKO, challenger du Président-Candidat, qui a gagné un quatrième M à Pointe-Noire (comme on gagne les galons à l’Armée, pour finalement devenir Jean-Marie Michel MOKOKO MOÏSE, son bâton LOANGO à la main), à un moment où la jeunesse universelle indignée se trouve déçue par les Politiques.

Ce Général du Peuple, sans parti politique ni parti pris, est en passe d’être le tombeur d’un SASSOU NGUESSO mal conseillé : car, mieux aurait valu que Denis SASSOU NGUESSO ne rempile point, mais parte du pouvoir sur une note positive en faveur de l’alternance politique, à savoir, les Jeux Africains et le Complexe Sportif de KINTELE, pour laisser le reste des chantiers à son successeur, quel qu’il eût été. S’il avait au moins écouté le dernier des Mohicans de la Refondation du PCT et du Non au changement de la Constitution de 2002 pour s’éterniser au pouvoir, le philosophe politique Charles Zacharie BOWAO, dans son fameux ‘‘Je récuse’’ de l’inspiration de ZOLA, il n’aurait peut-être pas perdu son titre historique de l’Homme des Masses, que les Ponténegrins lui ont révolutionnairement retiré pour le donner à Jean-Marie Michel MOKOKO, l’homme selon le cœur du Peuple. Et, en l’état, on peut se demander si la passation de pouvoir à Jean-Marie Michel MOKOKO après le 20 mars 2016 se fera avec le Président sortant ou avec le Peuple…

En tout cas, faute de conseillers efficients auprès du Prince régnant, tout ce qui est arrivé après les Jeux africains avec lui a vraiment été de trop. Car, on ne gagne pas à tous les coups ; encore moins quand on a déjà connu tout ce que l’on peut connaître dans une très très longue carrière politique, avec l’usure du pouvoir, coups de force et pardon du peuple inclus : généralement, son tombeur, bien ou mal intentionné, vient toujours de son propre entourage plutôt que d’ailleurs… ; comme pour dire, qu’en y prenant garde, une transmission de témoin dans la paix politique électorale aurait toujours pu être envisageable, notamment quand on sait lire les signes du temps, et bien les interpréter surtout !
Hélas, pour le cas présent, faute de Conseillers du Prince qui servent vraiment la nation plutôt que leurs propres intérêts, cette solution n’a pu être retenue par le Prince régnant.

Pour rafraîchir la mémoire à la Jeunesse congolaise

Comment cette jeunesse domptée et instrumentalisée a-t-elle pu se permettre de mépriser si facilement l’icône même de la fierté des Forces Armées Congolaises, qu’est l’AET Jean-Marie Michel MOKOKO, si elle n’est tout simplement pas ignorante des temps glorieux du passé congolais ?

J4M sera à coup sûr pour DSN ce tombeur que les mémoires politiques congolaises n’oublieront jamais.

En toute Fleuvitude : Denis SASSOU NGUESSO n’a-t-il pas révélé le fond de sa pensée, par le passé, à propos de Jean-Michel BOKAMBA YANGOUMA sur l’avènement de la Conférence Nationale au Congo, dans un livre, après que le pouvoir lui avait été retiré par le peuple en 1992 et qu’il voulait le reconquérir coûte que coûte ? Une colle à la jeunesse congolaise qui entre en politique sans en maîtriser les tenants et les aboutissants, et, surtout, sans se constituer une mémoire d’éléphant avant que de se mêler du combat des éléphants : elle ignore que, quand deux éléphants se battent, c’est l’herbe, la veuve et l’orphelin et le territoire qui en pâtissent.

Jeunesse du Peuple versus Jeunesse Nguirisée

Face à la Jeunesse révoltée de Ndindji, capitale économique du Congo (forcément moins politisée que celle de Brazzaville, capitale politique), la Jeunesse Nguirisée a reçu la claque du Peuple ; avant que d’être achevée par celle indignée et furieuse de Brazzaville (matée et humiliée un 20 octobre 2015), le 17 mars 2016 au Boulevard Alfred RAOUL (nom d’un autre militaire d’honneur), à l’occasion du meeting final des 5 candidats de la Majorité populaire.

C’est ce que nous avons nommé par REVOLUTION DE KINKELIBA, un mouvement populaire salutaire pour bousculer le statu quo et déconstiper la société congolaise depuis peu à la merci des AVC, ACV ou AVD (pour Accident Vasculo-Démocratique) et des opportunistes de la 25ème heure. Car le match se joue sur la Jeunesse, on le sait maintenant au Congo ; mieux encore, depuis que cette Jeunesse a été le bouc émissaire de la Constitution de 06 Novembre 2015 sans qu’aucun Congolais de 40 ans (même plus jeune) ne soit présent à l’élection présidentielle devant consacrer cette nouvelle Constitution toujours sous polémique.

De même, ce que la Jeunesse instrumentalisée et Nguirisée ignorait en vendant la peau de MOKOKO avant de l’avoir tué, c’est ce que nous présentons ici : quand un éléphant veut battre au combat un autre éléphant, il ne combat guère à la manière des éléphants, bien connue de son adversaire ; c’est la tactique politique appliquée par le Général Jean-Marie Michel MOKOKO, en se laissant quelque peu malmené pour bien épuiser son adversaire, et, surtout, éviter des dommages collatéraux. Il s’est même mué en crocodile de Mossaka, pour mieux neutraliser son compère Eléphant par sa trompe, aux confluents d’Ekiembongo Mbouéta Bobé.

Une addition très salée pour le candidat SASSOU NGUESSO

De toute l’armada impressionniste dégainée par le candidat Denis SASSOU NGUESSO, le peuple ne retiendra que le fait qu’il a été dupé, humilié et nargué, en vivant dans la pauvreté, sans eau, ni électricité (et de tous les autres biens de première nécessité), pendant que celui qui était censé présider à sa destinée des années durant fait aujourd’hui une démonstration de force avec une campagne électorale bien trop onéreuse, qui prouve que lui se l’est toujours coulé douce avec des communications tapageuses du déni dénisien.

En empêchant les autres candidats de se mouvoir librement comme le candidat SASSOU NGUESSO, les lieutenants sassouistes les ont hissés en position favorable de victimes, en leur faisant ainsi bénéficier de la sympathie du Peuple et de la Communauté internationale qui n’est pas indifférente à toute cette injustice démocratique (l’Organisation Internationale de la Francophonie vient d’entrer en jeu pour la surveillance des votes du 20 mars 2016…). N’en déplaise aux mauvaises langues et aux oiseaux de mauvais augure, le candidat MOKOKO a été reçu à OWANDO comme l’incarnation de l’enfant chéri d’OMBELE, l’Immortel Marien NGOUABI (assassiné au pouvoir le 18 mars 1977, sans avoir pu achever son projet d’installation d’un Socialisme Scientifique en Afrique).

On ne peut plus douter à présent que le 20 mars 2016, le Peuple congolais voudrait donner au candidat Jean-Marie Michel MOKOKO, par la voix des urnes, l’occasion d’achever le travail qu’il avait commencé en 1991 (Monseigneur KOMBO n’étant plus de ce monde, paix à son âme).
Dans tous les cas, fraude électorale ou pas, ce Peuple, réveillé et requinqué depuis le début de ce mois de mars, n’ayant plus aucune peur, est maintenant déterminé à ravir le pouvoir à quiconque l’usurpera au candidat MOKOKO qu’il a nommé MOÏSE ; quitte à passer par une insurrection ou une désobéissance civile ; d’autant qu’il a entendu de la bouche de son Libérateur, J4M, des paroles qui l’honore : « La puissance du Peuple dépasse la puissance des armes. », et « Lorsqu’un peuple est debout, les armes se taisent d’elles-mêmes.  »

Au fait, une deuxième Fleuvitude, pour la route : de celui qui a tous les prénoms les plus significatifs de l’Eglise à lui tout seul (Jean-Marie Michel MOKOKO), Monseigneur KOMBO disait qu’il est « le dernier espoir de sa génération pour sauver et développer le Congo ».

Finalement, avec MOKOKO, on vient déjà d’avoir les arrhes de l’espérance : le Tribalisme est mort, parce qu’il a eu raison des intentions de vote ethnique, sans achat de consciences aucun.

Aimé EYENGUE

(Congo-Brazzaville) Fraude massive à la Carte Nationale d'Identité

Alain Makaya a partagé la photo de ORICE.

Photo de ORICE.
ORICE

DISTRIBUTIONS MASSIVES ET SAUVAGES DE CARTES D'IDENTITÉ CONGOLAISES

Il est porté à l'attention de tous, de prendre conscience et connaissance des dangers auxquels le Congo se trouvera confronté dans un avenir proche, conséquences des récentes distributions de cartes d'identité congolaises aux étrangers.

Ces manoeuvres malsaines auxquelles se prête le pouvoir de Brazzaville est une sérieuse atteinte à la sûreté et à l'intégrité territoriale.

Nous demandons aux congolais dignes et intègres de rester vigilants et de dénoncer toute manoeuvre visant à déstabiliser la bonne marche des événements à venir.

Nous demandons également aux mouvements de l'opposition congolaise de constater et dénoncer officiellement ces faits qui constituent une infraction à la législation en vigueur et pouvant conduire à la disqualification du candidat en infraction.

Si des cartes d'identité avaient été retrouvées chez l'un des candidats de l'opposition, le pouvoir n'aurait nullement hésité à procéder par des Incarcérations.

Prenons nos responsabilités !

La Présidence ORICE

SOURCE : https://www.facebook.com/groups/162938287211680/permalink/511105719061600/

14 mars 2016

(Congo-Brazzaville) Mokoko, Sassou : sur les starting block



En cas de renversement de vapeur, Sassou regrettera, à jamais, de n’avoir pas entendu les cris venus de la terre entière et en voudra, jusqu’à la fin de ses jours, à tous ses courtisans qui lui ont monté le bourrichon, au lieu de négocier la sortie. Parce qu’il est candidat, Jean-Marie Michel Mokoko, sorti fraichement des allées du pouvoir, se voit infliger des humiliants kwenda-vutuka (va-et-vient, en congolais) auprès d’un procureur quelque peu éméché mais surtout au service du pouvoir.

Ces kwenda-vutuka sont les signes manifestes d’une hésitation quant au prochain musellement de Mokoko. Ce Général, très populaire, pourrait finir en prison, ou être le point de départ d’une révolte populaire potentielle. Dans les geôles du pouvoir de Brazzaville, croupit arbitrairement, entre autres, Modeste Boukadia pour ses opinions séparatistes dénonçant, non sans arguments, le caractère ethno sélectif de la violence du pouvoir. 

Les congolais qui ont tant soif de changement, voient en ce général, celui qui peut défier Sassou et son clan. Des tréfonds de son impopularité, ce dernier promet une « victoire » dès le premier. Mais en dépit des règles biaisées de ce simulacre d’élections, Mokoko qui s’est lancé dans le démantèlement du pouvoir, conteste tant la crédibilité des structures chargées de superviser ces pseudos scrutins que la victoire que le pouvoir entend voler au peuple. 

A travers ces meetings drainant des foules compactes à chaque fois, Jean-Marie Michel Mokoko (J3M) endosse les habits de leader capable de déposer le régime de Brazzaville. L’invincibilité de Sassou tient d’une fausse légende alimentée par la peur. Celle-ci semble gagner le pouvoir de plus en plus fébrile.

Politiquement, Sassou relève du passé. Sa place n’est plus, selon la jeunesse désabusée, à la tête du pays mais devant les juges nationaux et internationaux afin de décrypter les différentes énigmes qui jalonnent son règne. Sa mauvaise lecture du paysage politique hostile à son régime, composé essentiellement des personnes l’ayant côtoyé, le rend davantage vulnérable. Seule sa puissance de feu qu’il a étalée dernièrement à Pointe-Noire peut le maintenir en apnée. Mais la population ponténégrine qui est un sérieux baromètre, vient de lui répondre par une marée humaine au méga meeting du général Jean-Marie Mokoko ce samedi 12 mars 2016. Ce dernier se veut être le candidat du peuple.

Au-delà de l’immensité de ses richesses réelles, le Congo de Sassou est classé au rang de pays pauvres tant les populations broient la misère. Enfermée dans l’oisiveté, la jeunesse tente de déchiffrer le mystère de son unique chemin ; celui de son avenir. Il convient de noter qu’une impressionnante frange de celle-ci erre à longueur de journée, sans compter le cortège des enfants de rue.

Avec un taux de chômage qui explose et une dette colossale, la jeunesse congolaise exige de nouvelles mœurs politiques arrimées à la modernité. Agrippés aux mamelles de l’état, le régime de Brazzaville qui n’a jamais cessé de confondre le trésor public avec ses poches privées a sorti ses griffes. L’intimidation et la violence.

Lorsque l’on sait comment se sont constituées les fortunes, la question de biens mal acquis constitue une donnée de taille. Porté de 12 millions à 25 millions, la caution de participation à ce folklore électoral est d’un ridicule sans nom. Ne pouvaient s’inscrire à ces pseudos scrutins que ceux qui ont pu, à un moment ou un autre, ouvrir les vannes du trésor public. Tout le monde le sait. Ces élections ne sont qu’une mascarade visant simplement la reconduction des potentats incarnant les dictatures les plus féroces. Alors, l’IDC-FROCAD (plate-forme de l’opposition officielle) et Mokoko se doivent d’absoudre leur frisottement avec le pouvoir de Brazzaville en mettant fin à ce régime.

Dans le cas du Congo-Brazzaville où les contorsions sont scrutées par les voisins pour un éventuel exercice d’imitation, le pouvoir, vieux en diable (un demi-siècle bientôt), ne peut convaincre ses concitoyens d’être l’exact représentant de l’avenir ni même porteur des aspirations des populations essorées à merci.

Infoutu de constater l’imminence d’un mouvement insurrectionnel, enivré par le pouvoir qu’il ne daigne se sevrer, du haut de ses 72 ans et de ses 32 ans de règne, l’homme qui roule les mécaniques au Congo avec ses chars d’assaut et ses hélicoptères en guise de parade électorale, se veut omnipotent et omniscient. Sassou promet un coup ko à tous ceux qui veulent lui faire de l’ombre.

Depuis toujours, sa foi en la force de sa poudre et de sa soldatesque qu’il ne cesse de renforcer par des contingents étrangers, n’a subi aucune n’altération. Le coup ko qu’il promet, peut aller jusqu’à marcher à nouveau sur les cadavres de ses concitoyens afin d’assouvir sa soif du « goût du sang » mais surtout pour s’assurer une protection contre l’étau judiciaire.

Sur les starting-blocks donc, neuf candidats participent au sprint organisé par le pouvoir dictatorial congolais au terme d’une sélection sous pression ce 20 mars 2016. Une duperie visant la simple conservation du pouvoir orchestrée par le pouvoir qui, sans opérer une mue à défaut d’une mutation, fait basculer le pays en dictature des plus sclérosées et rétrogrades.

Une telle mascarade serait sans intérêt tant l’opposition avait été laminée depuis des lustres au point de croire à l’inexistence définitive de celle-ci. La curiosité qui interpelle surgit dès lors que l’on se retrouve en présence d’une opposition officielle composée essentiellement des acteurs venus des rangs du pouvoir, donc le connaissant. Ce sont donc des « sachant ».

Sont-ils des simples inconscients jouant les sous-marins et servant de caution « démocratique » ou des réels chevaux blancs habités par l’esprit patriotique et rongés suffisamment par des regrets d’avoir servi une monstruosité ? C’est en étant déterminés et percutants qu’ils vont lever les doutes dans ces foules qui, à leur tour, vont les porter.

Abraham Avellan WASSIAMA

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