13 juillet 2018

(Congo-Brazzaville) « LUFUKU » : l’extermination des populations du Pool...

« LUFUKU » : l’extermination des populations du Pool. La face cachée de l’action médicale ambulante sur Kinkala en juillet 2018



Christel et Denis Sassou : criminels de père en fils

Lufuku est un terme kongo qui stipule, l’extermination d’une lignée, d’une famille, d’un clan, d’un village. « Kanda dio dia fuka » : cette famille a été exterminée, disent les Kongo.
D’aucuns s’amusent à voir ce qui se joue à Kinkala comme une simple comédie d’un descendant du clan d’Oyo en campagne présidentielle. Non.

Soins de santé à Kinkala ou seconde phase de la guerre d’extermination dans le Pool

Les armes conventionnelles, hélicoptères de combats, fantassins…, ont laissé trop de preuves matérielles palpables. Mais comme les populations du Pool sont encore en vie, et sont rassemblées pour la plupart à Kinkala, et dans des sites répertoriés, il faut dorénavant utiliser une arme plus subtile pour les achever. On invente pour ce faire une opération humanitaire de soins. C’est plus facile que de faire voler des hélicoptères et de payer des pilotes ukrainiens, surtout en ces temps de vaches maigres où tout l’avoir du pays a été placé dans les paradis fiscaux à l’étranger.

On ne peut pas penser qu’un pays qui hier faisait appel à l’Union Européenne, et au monde entier, pour une aide de près de 135 millions d’Euros pour subvenir aux besoins des populations du Pool sinistrées, on ne peut pas imaginer que dans ce pays, qu’il existât des individus qui peuvent organiser toute une armada de médecine de catastrophe pour enfin venir aider ces mêmes populations que les mêmes individus se sont mis à chasser dans les forêts depuis plus de deux années. « Lorsque tu échappes à un attentat, le commanditaire changera de méthode pour commettre son forfait par une autre manière ». Tout au long de son règne Sassou a utilisé ce stratagème pour achever ses opposants politiques…

Cette campagne de soins destinée aux populations de Kinkala vise une phase plus subtile pour continuer autrement, avec d’autres méthodes la guerre commencée le 04 avril 2016.

Naïveté ou prison à ciel ouvert


Quand le fils du tyran vient se moquer des victimes de son père

Nombreux ont signalé que les populations du Pool souffrent de Syndrome de Stockholm. A mon humble avis, le syndrome de Stockholm ne peut pas s’appliquer à un tel cas de figure. Le pays entier est sous occupation militaire par le clan d’Oyo et ses affidés. Pire, le département du Pool, théâtre d’une guerre d’extermination est assiégé et a été ratissé depuis plus de deux années.

Economiquement, les populations toutes catégories confondues ont été sciemment appauvries dans notre pays (Non-paiement des Salaires, des retraites, des bourses des étudiants, destruction des villages, des champs et récoltes…). Pour les Congolais restés au pays, il n’y a que trois choix qui s’imposent à eux : la soumission, la tombe ou l’exil.

Or le syndrome de Stockholm s’applique chez des individus libres qui refusent de s’assumer ou de se prendre en charge. Tel n’est pas le cas chez nos compatriotes qui sont HUMILIES, et exhibés comme des « animaux »  dans un Zoo esclavagiste (1). Cet exhibitionnisme Sassouiste vient conforter notre obstination à combattre ce régime de type Nazi, qui aujourd’hui développe des relents colonialistes, suprématistes et esclavagistes.

Avec une guerre fabriquée de toutes pièces, la ville de Kinkala ressemble aujourd’hui aux expositions coloniales de triste mémoire (Paris, Berlin, Bruxelles, 19ème et 20ème siècles)
-Des familles chassées de leurs villages et abritées dans des tentes de fortune du HCR, de l’ONU, que sais-je encore… ;

-Un oiseau de mauvais augure, qui après avoir pillé, dilapidé toutes les richesses du pays, s’affuble d’une veste de bienfaiteur pour venir jeter des miettes, des arrêtes et des os, sur des populations qui vivent dans une prison à ciel ouvert ;

-Qui sait si les médecins à la solde d’Oyo, qui soit disant viennent soigner les survivants ne sont pas en réalité, mission d’extermination chimique (injecter des maladies infectieuses incurables, stériliser les femmes), quand on connait l’empoisonnement systématique pratiqué par ce système envers les opposants, comme arme politique…

L’OMS coupable pour non-assistance à population en danger

Le Pool est en situation de guerre d’extermination qui a eu lieu depuis deux années sans que la communauté internationale ne s’en émeuve. L’OMS qui a son siège à Brazzaville sait qu’un BOURREAU qui n’a pas réussi à assouvir sa soif ne peut jamais abandonner sa proie. Et pire, un pyromane ne peut en aucun cas de figure se transformer en pompier. Sassou ne peut vouloir du bien aux populations du Pool.

Avec les caisses de l’état qui se sont vidées, Sassou est très gêné de ne pas pouvoir continuer sa guerre dans le Pool à l’aide des armes conventionnelles.

Si l’ONU, l’UE, le JAPON et la communauté internationale ont été obligés de venir en aide à ces populations civiles, c’est aujourd’hui à l’OMS qu’incombe la mission éventuelle de venir soigner ces populations civiles, de reconstruire les hôpitaux, mais pas au bourreau…

Il y a danger d’extermination chimique des populations du Pool à Kinkala. Une enquête urgente de l’OMS s’impose avant que cet hôpital de catastrophe installé à Kinkala ne soit opérationnel.
Au lieu d’inculper ces pauvres gens et dire qu’ils vivent le syndrome de Stockholm, les Congolais tous départements confondus ont aujourd’hui l’obligation de s’unir. Le Congo est en danger, la nation est en péril. Les Congolais qui sont à l’extérieur ont l’impérieuse mission pour arrêter ce funeste projet d’esclavagisme et d’extermination déguisée par une générosité médicale non certifiée par les instances médicales tant Nationales qu’Internationales… Ce qu’il n’a pas pu finaliser par les hélicoptères, ce régime va continuer à le faire par l’arme chimique au vu et au su de la communauté internationale…

Cette décivilisation/extermination ne concerne pas que le Pool. Car en laissant faire ainsi, demain cette hécatombe va s’abattre dans la Likouala, les Plateaux, le Niari, le Kouilou,… si ce n’est déjà pas le cas à Pointe-Noire, une ville pétrolière devenue ville poubelle….

Battons-nous pour le Congo, qui que nous sommes, quel que soit notre lieu de résidence.

Jean-Paul Luamba

Brazzaville, le 13/07/18

(1). https://lejournal.cnrs.fr/articles/a-lepoque-des-zoos-humains

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