14 juillet 2025

Quand le Congo devient un maillon des réseaux internationaux troubles : la responsabilité du clan Sassou Nguesso

Quand le Congo devient un maillon des réseaux internationaux troubles : la responsabilité du clan Sassou Nguesso
Par Modeste Boukadia, Président du CDRC – Le 14 juillet 2025 – 12h22

Parmi ces groupes figurent notamment le Hezbollah, le Hamas et les Houtis du Yémen, identifiés comme des partenaires officieux du régime de Denis Sassou Nguesso à travers des circuits financiers et des complicités diplomatiques.

Des passeports diplomatiques congolais offerts à des groupes classés terroristes

Selon plusieurs sources diplomatiques et des révélations relayées par des services de renseignement occidentaux, Denis Sassou Nguesso a facilité la distribution de passeports diplomatiques congolais à des membres ou proches du Hezbollah, du Hamas et des Houtis, permettant ainsi à ces individus de circuler librement en Afrique centrale, en Afrique de l’Ouest et dans certains États du Golfe.

Déjà en 2015, un ministre français de la Défense (puis des Affaires étrangères), avait personnellement alerté Denis Sassou Nguesso sur cette dérive, dénonçant « la trop grande facilité de distribution des passeports diplomatiques congolais à des entités non recommandables », selon des notes diplomatiques restées confidentielles mais confirmées par plusieurs sources.

Les lois américaines en action : Traité de Rio élargi et Patriot Act

Les sanctions américaines contre le Congo s’inscrivent dans le cadre du Traité de Rio élargi après le 11 septembre 2001, et dans l’application du Patriot Act, qui permet de sanctionner les États soupçonnés de soutenir des groupes terroristes ou d’en faciliter la logistique.
En inscrivant le Congo sur la liste noire, les États-Unis ont gelé certains avoirs congolais et interdit à plusieurs entreprises liées à Sassou Nguesso d’accéder aux marchés financiers internationaux.

Pendant ce temps, les Congolais, eux, n’ont pas de papiers d’identité

Paradoxalement, alors que des passeports diplomatiques sont délivrés à des entités étrangères dangereuses, les citoyens congolais, les opposants politiques, et même les responsables des partis reconnus n’ont ni passeport, ni carte nationale d’identité, ni carte d’électeur.
C’est ce qu’a rappelé le Président du CDRC, Modeste Boukadia, lors de son intervention à l’émission Ebaka Show (à voir ici : https://www.facebook.com/share/v/1FonsmTKyZ/).

Pour Denis Sassou Nguesso, seuls les membres du Hezbollah, du Hamas et des Houtis ont droit à des passeports congolais… car ce sont eux qui lui assurent aujourd’hui sa survie au pouvoir, en échange d’une part des ressources du Congo.

Les Cobras impliqués dans le massacre du 7 octobre

Enfin, des images diffusées par la chaîne israélienne i24News ont montré des combattants des milices Cobras du PCT, formés et armés dans les années 1990 sous la direction de Sassou Nguesso, parmi les groupes présents lors des violences du 7 octobre 2023 en Israël.
Ces informations, encore en cours de vérification par les agences de renseignement, posent la question d’une implication indirecte du régime congolais dans des opérations d’exportation de violence bien au-delà de ses frontières.

Conclusion : une Transition Politique Structurelle Apaisée (TOPESA) est la seule issue

Face à cette situation devenue insoutenable, où l’État congolais est transformé en plateforme logistique d’intérêts criminels internationaux, il est urgent de mettre en place une Transition Politique Structurelle Apaisée (TPSA), que nous appelons TOPESA.

Le Congo doit cesser d’être le maillon faible de la sécurité régionale et internationale.
La confiscation de l’État par un clan au service d’intérêts étrangers met en péril la stabilité non seulement du Congo, mais de toute l’Afrique centrale.

Le temps est venu d’un sursaut collectif pour restaurer la souveraineté nationale, reconstruire l’État de droit et rendre aux Congolais leur droit fondamental à l’identité, à la citoyenneté et à la sécurité.

Si nous ne le faisons pas maintenant, qui le fera à notre place ? Et si nous attendons demain, ne sera-t-il pas trop tard ?

Modeste Boukadia
Président du CDRC – « Une Nation Pour Tous »
Brazzaville / Paris, le 14 juillet 2025