9 décembre 2025

L'ethnocentrisme au service de la prétendue présidentielle de mars 2026 : Le pouvoir appartient-il au Nord ou au Congo ?

Le 12/10/2025 par Editor CDRC

L’ethnocentrisme au service de la prétendue présidentielle de mars 2026 | Le pouvoir appartient-il au Nord ou au Congo ?

Alors que le Congo traverse l’une des crises les plus profondes de son histoire — politique, sociale, économique et morale — la perspective d’une élection présidentielle en mars 2026 continue de nourrir les tensions, les suspicions et les fractures. Entre verrouillage institutionnel, confiscation du pouvoir et instrumentalisation identitaire, le débat posé récemment par le journaliste Christian Perrin vient rappeler l’essentiel : peut-on encore parler d’élection lorsque l’alternance est structurellement impossible ?

Face aux défis politiques, sociaux et économiques du Congo, le pays doit renouer avec l’unité nationale et l’État de droit, socles essentiels pour une stabilité durable et une diplomatie proactive avec ses partenaires régionaux et internationaux.

Le Congo doit se réinventer sans les peurs

« Denis Sassou Nguesso confie à ses soutiens à Paris : “Avec ce qui s’est passé à Ikonongo et dans le Pool, ne vous laissez pas avoir par l’union nationale. Le pouvoir doit rester au Nord si vous ne voulez pas qu’il y ait des règlements de compte.”

Une déclaration d’une gravité extrême, qui confirme, s’il en était encore besoin, l’ampleur des blessures infligées aux Congolaises et aux Congolais, et la manière dont la peur, l’ethnocentrisme et la menace sont instrumentalisés pour justifier la confiscation du pouvoir.

Dans son éditorial du 09 décembre 2025, le journaliste Christian Perrin, posait une question cruciale :
« Est-il vraiment judicieux de participer à la présidentielle de 2026 face à un tyran ? »

Cette question est essentielle, courageuse et salutaire. Elle mérite d’être prise au sérieux, surtout par ceux qui s’apprêtent à prendre part à ce qui ressemble de plus en plus à une élection jouée d’avance, tant le processus électoral apparaît verrouillé, orienté et vidé de sa substance démocratique.

Il est pour le moins troublant de voir certains dénoncer, dans les plateaux de télévision, l’effondrement de l’État, l’absence d’eau et d’électricité, la déliquescence des hôpitaux transformés en mouroirs, tout en se préparant discrètement à être candidats dans une consultation qui ressemble davantage à une farce politique qu’à un véritable rendez-vous démocratique.

Peut-on, dans un même souffle, peindre un pays à l’agonie et accepter d’être figurant dans un processus manifestement biaisé ?
Peut-on prétendre vouloir sauver la République tout en légitimant, par sa participation, un système qui l’a précisément menée à cet état de ruine ?

La cohérence politique impose une ligne claire. Participer à une mascarade électorale, c’est en devenir complice, volontairement ou non.

L’ombre de l’ethnocentrisme

Il est également impossible d’ignorer les ressorts identitaires et les logiques de confiscation du pouvoir qui traversent ce processus. L’ethnocentrisme sert trop souvent de justification à la perpétuation d’un ordre politique profondément injuste, où le pouvoir est présenté non plus comme une charge républicaine, mais comme une propriété régionale ou clanique.

C’est précisément ce qui rend le débat sur l’élection de 2026 encore plus explosif. Derrière le vernis institutionnel se cache une réalité brutale :
la peur du jugement populaire,
la crainte de la reddition de comptes,
et le refus obstiné de l’alternance.

La diaspora n’est pas un problème, elle est une conscience

Contrairement à ce que certains voudraient faire croire, la diaspora congolaise n’est pas un obstacle au débat national. Elle est souvent, au contraire, l’un des derniers espaces de liberté d’expression, de lucidité critique et de mobilisation citoyenne.

Le rejet d’une partie de cette diaspora ne relève pas d’un souci d’équilibre politique, mais bien du maintien d’un ethnocentrisme qui ne dit pas son nom, et qui exclut dès lors que l’on ne rentre pas dans le moule du pouvoir.

Un appel clair à la responsabilité

Merci, Monsieur Christian Perrin, d’avoir posé cette question de fond.
Elle dérange, elle bouscule, et c’est précisément pour cela qu’elle est nécessaire.

Nous attendons désormais que celles et ceux dont on pressent l’engagement dans cette mascarade électorale aient le courage politique et moral d’y répondre clairement, devant le peuple congolais.

Car en mars 2026, même si Dieu le Tout-Puissant, Omniscient et Omnipotent était candidat, Denis Sassou Nguesso lui annoncerait encore qu’il a triché pour se proclamer vainqueur.

La TPSA/ToPeSA est le socle

Plus que jamais, le Congo aspire à la TPSA/ToPeSA comme voie de salut pour la restauration effective de l’État, aujourd’hui gravement délité. Cette transition constitue le socle indispensable de l’unité nationale, sans laquelle aucune reconstruction durable n’est possible. Elle doit également ouvrir la voie à la désimmigration, c’est-à-dire le retour organisé des compétences congolaises de la diaspora, afin de participer activement à la renaissance du pays. Enfin, cette refondation ne saurait être complète sans la mise en œuvre réelle de la décentralisation administrative et financière des régions, sous l’autorité de gouverneurs responsables, pour rapprocher l’État des citoyens, libérer les énergies locales et refonder la République sur des bases justes, équilibrées et durables.

L’État est notre rempart

« La stabilité durable ne peut reposer que sur l’État de droit, l’unité nationale et le respect de la souveraineté populaire. »

C’est à cette condition que le Congo pourra établir des partenariats solides et équilibrés, au moment où la géopolitique mondiale redessine les relations internationales.

Le pays doit renforcer ses liens historiques et stratégiques avec la République Démocratique du Congo, s’inspirant de l’esprit de coopération qui prévalait au temps de Kasa-Vubu et Moïse Tshombé, lorsque nos deux nations partageaient des intérêts communs et des liens ancestraux.

Parallèlement, il est essentiel de consolider et diversifier ses relations internationales avec les principales puissances et partenaires, dont les États-Unis, la France, Israël, la Russie, la Chine, la Corée du Sud, l’Arabie Saoudite, ainsi que les pays frères de l’Afrique de l’Est, afin de bâtir une diplomatie proactive et mutuellement bénéfique.

C’est dans ce rééquilibrage diplomatique respectueux de la souveraineté et de la coopération internationale, associé à la consolidation de l’État de droit et de l’unité nationale, que se jouera durablement la stabilité et le développement de l’Afrique centrale.

Modeste Boukadia
Président du CDRC – Une Nation Pour Tous
Le 10 décembre 2025

 

6 décembre 2025

Le militant interpelle, le droit consolide

Le militant interpelle, le droit consolide
Quand l’indignation populaire nourrit la loi et renforce la justice

Débat public – Précision institutionnelle du Président du CDRC
À la suite d’un échange public autour de la tribune « Justice pour toutes les victimes économiques et sociales du Congo », le Président du CDRC, Modeste Boukadia, apporte une précision essentielle : ce débat ne saurait être réduit à une controverse stérile entre le droit et la politique. Le juriste agit dans le cadre des lois, mais c’est l’action politique, portée par l’indignation collective et traduite à l’Assemblée nationale, qui fait naître, évoluer et renforcer le droit. Dans cette prise de parole, il rappelle que le militant interpelle, le politique propose, le législateur tranche, et le juriste consolide — des rôles distincts mais indissociables au service de la justice et de l’intérêt général. (Service Presse).

Le militant interpelle, le droit consolide

Quand l’indignation populaire nourrit la loi et renforce la justice

Je profite de cet échange public autour de la tribune « Justice pour toutes les victimes économiques et sociales du Congo » pour rappeler ma conviction profonde que le droit et la politique ne sont pas des mondes étanches. Le militant interpelle, le juriste consolide : deux forces indissociables pour protéger le peuple et garantir la justice. La justice, loin d’être neutre, est le fruit de l’indignation populaire transformée en lois et protections effectives pour le peuple.

Réponse à Monsieur Young Churchi Loko Kaya

Monsieur,

Nous avons pris connaissance avec attention de votre réaction à notre tribune. Votre contribution participe au débat public, que nous estimons nécessaire dans toute société en quête de justice, de responsabilité et de vérité.

Vous rappelez à juste titre que le droit international repose sur des qualifications strictes, encadrant notamment la notion de crime contre l’humanité. Il est exact que cette qualification suppose des critères précis, liés à l’intention, au caractère systématique des actes et à leur ampleur.

Notre démarche ne s’inscrit nullement dans une logique de confusion juridique. Elle vise à interpeller la conscience nationale et internationale sur la gravité structurelle et durable des politiques ayant conduit à l’appauvrissement massif, à la dégradation continue du système de santé, à l’effondrement de l’école et à la précarisation générale de la population. Ces réalités engagent, sans ambiguïté, des responsabilités politiques, administratives et pénales, tant sur le plan national qu’international.

Il est établi que les violations graves et répétées des droits économiques et sociaux fondamentaux, lorsqu’elles sont organisées, tolérées ou entretenues sur de longues périodes, constituent des manquements majeurs aux obligations internationales des États, et sont susceptibles d’engager la responsabilité de leurs auteurs.

Notre propos n’est pas de substituer le militantisme au droit, mais de rappeler que le droit lui-même s’est toujours construit à travers l’histoire en réponse aux injustices vécues par les peuples. L’interpellation politique ne s’oppose pas à la rigueur juridique ; elle en est souvent le point de départ.

Votre lecture de notre tribune se veut juridique ; elle est en réalité sélective, restrictive et, disons-le, excessivement défensive vis-à-vis de l’ordre dominant que vous prétendez pourtant analyser avec distance. Vous opposez le droit à la politique comme s’il s’agissait de deux mondes étanches. C’est une erreur fondamentale. Le droit n’est jamais neutre : il est l’aboutissement d’un rapport de forces historique, social et politique.

Vous rappelez, à juste titre, les critères classiques du crime contre l’humanité. Mais vous oubliez volontairement une dynamique essentielle du droit international : son évolution constante au regard des réalités des peuples. L’esclavage, la colonisation, l’apartheid furent longtemps légaux avant d’être reconnus comme des crimes. Ce qui hier relevait de la « gestion politique » est aujourd’hui qualifié pénalement.

Lorsque je dis que l’on peut tuer sans armes, je ne fais pas de « poésie militante », j’établis une responsabilité politique systémique :

  • priver sciemment un peuple d’accès aux soins ;
  • condamner sa jeunesse à l’ignorance ;
  • détourner les ressources vitales ;
  • organiser la misère comme mode de gouvernement.

Ce n’est pas une simple défaillance : c’est une stratégie de domination.

Vous invoquez l’absence « d’intention démontrable d’extermination ». Permettez-moi de vous retourner la question : lorsque, décennies après décennies, un pouvoir organise l’appauvrissement, la fuite des cerveaux, l’effondrement sanitaire, la précarité de masse et l’humiliation sociale, quelle autre intention faut-il encore démontrer sinon celle de maintenir un peuple dans un état de survie permanente ?

Vous classez ces faits dans les catégories suivantes :

  • crimes économiques ;
  • corruption ;
  • détournements ;
  • mise en danger.

Mais vous oubliez que l’accumulation organisée de ces crimes, à grande échelle, sur une population entière, peut précisément faire basculer la qualification juridique vers des crimes systémiques de masse. Le droit n’avance jamais par confort, il avance par ruptures.

Vous invoquez la rigueur juridique contre « l’émotion ». Je vous rappelle que toutes les grandes conquêtes du droit sont nées d’une indignation collective. Le droit n’est pas tombé du ciel : il est arraché par les peuples lorsqu’ils refusent que l’injustice continue à être légale.

Enfin, vous concluez en opposant militantisme et justice. Là encore, l’histoire vous dément. Sans militants, il n’y aurait ni droits civiques, ni justice internationale, ni tribunaux pour juger les crimes des puissants. Le militant ouvre la voie, le juriste consolide. Les deux sont indissociables.

Je ne déforme pas le droit. Je l’interpelle.
Je ne fragilise pas le combat. Je l’élargis à la hauteur du drame vécu par notre peuple.

Car à force de réduire les crimes à de simples « fautes de gestion », on finit par absoudre les systèmes qui détruisent les nations sans tirer une seule balle.

La rigueur juridique sans courage politique devient une neutralité complice.

Nous réaffirmons enfin que notre démarche vise exclusivement l’intérêt du peuple, la restauration de l’État de droit et la consolidation d’une justice digne de ce nom.

Modeste Boukadia
Président du CDRC – Une Nation Pour Tous
Le 06 décembre 2025 – 19h08

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Le 06 décembre 2025 à 17h10, Monsieur Young Churchi Loko Kaya a réagi à la publication de la Tribune Tribune du Président du CDRC | « On peut tuer sans armes : quand l’abandon devient un crime »
Réponse à la banalisation des crimes sociaux au Congo

Réponse à la tribune de Monsieur Modeste Boukadia

Monsieur,

Votre tribune est forte dans le registre de l’émotion, puissante dans l’indignation morale, mais elle demeure profondément fragile sur le plan du droit. Et c’est précisément là que le débat mérite d’être clarifié, pour éviter que la gravité des mots ne se retourne contre la crédibilité du combat.

Vous affirmez que « l’on peut tuer sans armes » par l’abandon, la misère, la défaillance de l’école et du système de santé. Sur le plan moral et politique, cette formule est compréhensible. Oui, la misère tue. Oui, l’abandon tue. Oui, l’échec des politiques publiques coûte des vies humaines. Cela, personne de sérieux ne le conteste.

Mais le droit n’est pas de la poésie militante. Il repose sur des définitions précises, contraignantes et universelles. En droit international, un crime contre l’humanité suppose :

des actes précis (meurtres, extermination, torture, déportation, persécution organisée, etc.),

commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique,

dirigée intentionnellement contre une population civile.
Or, la pauvreté, la défaillance de l’État, la corruption, l’abandon des services publics, aussi dévastateurs soient-ils, ne suffisent pas juridiquement à caractériser un crime contre l’humanité, faute d’une intention démontrable d’extermination planifiée de la population. Confondre ces catégories, c’est affaiblir le droit au lieu de le renforcer.

Ce que vous décrivez relève davantage, sur le plan juridique, de :

  • fautes politiques lourdes,
  • violations graves des droits sociaux fondamentaux,
  • mise en danger de la vie d’autrui,
  • crimes économiques et financiers,
  • corruption systémique,
  • détournements massifs de fonds publics.

Ces crimes sont déjà suffisamment graves pour engager une responsabilité pénale nationale et internationale, sans avoir besoin de forcer artificiellement la qualification de crime contre l’humanité.

Là où votre raisonnement devient problématique, c’est lorsque vous transformez une indignation politique en catégorie pénale, au mépris des règles du droit. Ce n’est pas rendre service aux victimes. Car une justice solide se construit sur des qualifications justes, pas sur des slogans, même indignés.

Vous dites interroger la conscience nationale. C’est légitime. Mais la conscience nationale ne se nourrit pas d’amalgames juridiques. Elle se nourrit de vérité, de rigueur et de responsabilité.

La politique et le droit sont deux chemins distincts.
Le militantisme mobilise, le droit juge. Le militantisme accuse, le droit prouve. Lorsque l’émotion prend le pas sur la rigueur juridique, ce n’est plus la justice que l’on sert, mais le désordre.

Votre combat politique peut être respecté. Mais déformer les règles du droit au nom de ce combat est une erreur stratégique autant qu’intellectuelle. Car demain, ce sont précisément ces règles du droit que vous invoquerez pour juger ceux que vous combattez aujourd’hui.

Young churchi Loko Kaya


On peut tuer sans armes : quand l'abandon devient un crime

par Modeste Boukadia 6 Décembre 2025, 12:58 Afrique centrale, CDRC Congo-Brazzaville Modeste Boukadia PCT Sassou Nguesso

Le 12/06/2025 par Editor CDRC

Tribune du Président du CDRC | « On peut tuer sans armes : quand l’abandon devient un crime politique« 

Réponse à la banalisation des crimes sociaux au Congo

« Face aux tentatives de banalisation des crimes sociaux qui frappent durement le peuple congolais, le Président du CDRC, Modeste Boukadia, apporte une réponse ferme, structurée et argumentée à Monsieur Young Churchi Loko Kaya. Au-delà du débat juridique, cette tribune interroge la responsabilité politique, morale et historique d’un système qui sacrifie la vie humaine par la misère organisée, la destruction de l’école et l’abandon du système de santé. Une prise de parole qui engage la conscience nationale. »

Réponse à Monsieur Young Churchi Loko Kaya
Sur la responsabilité politique, morale et historique des crimes silencieux

Monsieur,

Tout homme et toute femme ont droit à la santé, à l’éducation et à la sécurité. Priver les enfants d’école, c’est les condamner à mort à petit feu pour économiser les balles. Refuser les soins aux malades, c’est organiser une mort lente pour économiser les balles. Ne pas assurer la sécurité des citoyens, c’est les exposer à la mort pour la même économie cynique. Voilà une vérité brute : on peut tuer sans fusil, sans char et sans uniforme, en organisant simplement la misère.
Cela constitue, dans tous les cas, une atteinte grave et systémique à la dignité humaine.

Vous invoquez le Statut de Rome et vous avez raison de rappeler l’exigence de rigueur juridique. Mais permettez-moi aussi de rappeler ceci : le crime contre l’humanité ne se réduit pas à l’instant du coup de feu. Il repose sur trois piliers essentiels :

  • l’attaque contre une population civile,
  • son caractère généralisé ou systématique,
  • et l’intention politique.

Or, lorsque l’État organise durablement l’effondrement du système de santé, abandonne sciemment l’école, détruit l’économie au profit d’un clan, et maintient le peuple dans une survie programmée, nous ne sommes plus dans une simple “mauvaise gouvernance”. Nous entrons dans le champ de la mise en danger volontaire, massive et prolongée d’une population civile.

Vous affirmez qu’il n’est pas juridiquement démontré que l’État organise une politique d’extermination. Mais c’est précisément là que la responsabilité politique, morale et historique précède toujours la qualification pénale définitive. L’histoire ne commence jamais par le verdict, elle commence par les faits. Et les faits sont là : des milliers de Congolais meurent chaque année de maladies évitables, de pauvreté évitable, de misère organisée.

En politique, il existe plusieurs modes d’extermination :

  • par les armes,
  • par la faim,
  • par la soif,
  • par l’ignorance imposée,
  • par la privation volontaire d’accès aux soins.

Tous ne laissent pas de fosses communes visibles. Certains laissent des hôpitaux vides, des cimetières silencieux et des familles brisées. Ce sont les crimes lents, moins spectaculaires, mais tout aussi destructeurs.

Sassou Nguesso et ceux qui l’accompagnent dans sa fuite en avant vers 2026 ne viendront pas proclamer ces morts comme il a reconnu certains drames passés. Mais le crime de masse peut aussi naître de l’abandon délibéré, de la négligence organisée, de la prédation assumée.
Quand des centaines de vies s’éteignent chaque jour par politiques publiques défaillantes volontairement entretenues, il ne s’agit plus d’erreurs : il s’agit d’un système.

Enfin, je tiens à préciser ceci avec force : mes propos ne relèvent ni de l’émotion, ni du slogan. Ils sont fondés sur un constat froid, rigoureux et vérifiable. Et chaque responsable politique doit savoir une chose :
tous les actes posés aujourd’hui seront comptabilisés, car l’histoire, elle, ne négocie pas.

La politique et le droit sont peut-être deux chemins distincts, comme vous le dites, mais ils se rejoignent toujours au tribunal de l’histoire. Et ce tribunal-là n’acquitte jamais les bourreaux silencieux.

Modeste Boukadia
Président du CDRC – Une Nation Pour Tous
06 décembre 2025

Le 06 décembre 2025 à 06h37, Monsieur Young Churchi Loko Kaya a réagi à la publication de « Justice pour toutes les victimes économiques et sociales du Congo », diffusée sur Facebook ainsi que sur le site officiel du CDRC.

Monsieur Modeste Boukadia confond tout.
Il confond l’indignation politique, légitime, avec la qualification juridique, qui obéit à des règles strictes et universelles. En droit international, un crime contre l’humanité ne se décrète pas par l’émotion ni par la gravité perçue d’une situation sociale. Il est défini avec précision par le Statut de Rome de la Cour pénale internationale comme l’un des actes suivants (meurtre, extermination, déportation, torture, persécution, etc.), commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique dirigée contre une population civile, avec une intention clairement établie.

Les morts liées au paludisme, à la drépanocytose, au diabète et à la pauvreté relèvent sans aucun doute d’un drame social, d’une faillite des politiques publiques, et engagent la responsabilité politique et morale de l’État. Mais elles ne constituent pas, en l’état du droit, un crime contre l’humanité. Il n’est pas juridiquement démontré que l’État organise volontairement une politique d’extermination de sa propre population par la maladie ou la misère.

Oui, ce que vous soulevez est grave. Oui, cela exige des comptes, des réformes, des sanctions politiques, économiques et pénales pour mauvaise gouvernance, corruption, détournement des fonds publics et mise en danger de la vie des citoyens. Mais tout n’est pas crime contre l’humanité, et qualifier abusivement les faits fragilise au lieu de renforcer le combat pour la justice.

La politique et le droit sont deux chemins distincts.
Le militantisme peut dénoncer, alerter et mobiliser. Le droit, lui, qualifie, encadre et juge selon des critères précis. Que l’engagement politique, aussi noble soit-il, ne conduise pas à déformer les règles du droit, car c’est le droit, et non le slogan, qui fonde la justice durable.

Young churchi Loko Kaya


5 décembre 2025

Justice pour toutes les victimes économiques et sociales du Congo

Le 12/05/2025 par Editor CDRC

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JUSTICE POUR TOUTES LES VICTIMES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES DU CONGO 

"Au Congo, la misère tue chaque jour dans le silence. Loin des armes et du fracas médiatique, des milliers de vies sont fauchées par l’abandon de l’État, l’effondrement du système de santé et la corruption structurelle. Ces morts invisibles sont les véritables victimes d’un crime social organisé. Face à cette tragédie nationale, l’urgence absolue est la mise en place de la TPSA/ToPeSA, seul socle crédible pour restaurer l’État et engager des mesures sociales immédiates." 

Justice pour toutes les victimes économiques et sociales du Congo 

Combien d’enfants drépanocytaires,
combien d’enfants atteints du paludisme,
combien de femmes et d’hommes diabétiques
meurent chaque jour au Congo faute de pouvoir réunir 500 FCFA pour se soigner ? 

Ces morts ne figurent dans aucun rapport officiel.
Elles sont absentes des bilans du pouvoir.
Et pourtant, ce sont des crimes non comptabilisés, des crimes sociaux massifs, des crimes d’État par abandon, qui, par leur caractère systématique, durable et organisé, relèvent pleinement de la qualification de crimes contre l’humanité

Lorsque le président Donald Trump a déclaré, lors de la signature de l’Accord de Washington entre la RDC et le Rwanda :
« La justice sera rendue contre tous ceux qui ont commis des atrocités », cette parole dépasse le cadre régional.
Elle pose un principe universel de responsabilité

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Ce principe vaudra aussi pour le Congo.
Il vaudra pour tous ceux qui ont créé cette situation de catastrophe sanitaire et sociale.
Il vaudra pour tous ceux qui accompagnent aujourd’hui Denis Sassou Nguesso dans sa fuite en avant, jusqu’à cette fausse élection présidentielle de mars 2026, organisée contre le peuple, contre le droit et contre la vérité

Car aucune dictature ne tient éternellement face à la justice.
Et aucun crime de masse ne demeure impuni à l’échelle de l’Histoire

Conclusion – L’urgence absolue : la TPSA/ToPeSA pour sauver des vies 

Face à cette hécatombe sociale silencieuse, le Congo n’a plus le luxe d’attendre.
Chaque jour de plus sans changement coûte des vies.
Chaque report de la transition aggrave la souffrance du peuple. 

C’est pourquoi la mise en place immédiate de la TPSA / ToPeSA est une urgence nationale vitale.
Elle constitue le socle indispensable de la restauration de l’État,
la seule voie crédible pour :

  • rétablir l’accès gratuit aux soins d’urgence,
  • sécuriser l’approvisionnement en médicaments,
  • relancer les services sociaux de base,
  • et rendre enfin la justice aux victimes économiques et sociales du Congo. 

La TPSA/ToPeSA, ce n’est pas un choix politique.C’est une nécessité historique.
C’est une urgence humanitaire.
C’est un impératif moral.
 

Modeste Boukadia
Président du CDRC – Une Nation Pour Tous
05 décembre 2025