La pertinence du report de l’élection présidentielle de 2026 en République du Congo
I. La nécessité impérieuse du report électoral
Aujourd’hui, reporter l’élection présidentielle de 2026 s’impose comme
une urgence nationale.
La majorité des Congolais, plongés dans une misère insupportable, n’attendent
plus des promesses chimériques mais exigent un changement radical. Comme en
1991, l’épuisement est général face à un régime qui recycle sans fin les mêmes
discours mensongers.
II. Le régime Sassou Nguesso : 57 ans de déclin
Présent en politique depuis 1968 aux côtés de Marien Ngouabi, Denis
Sassou Nguesso est l’un des fondateurs du Parti Congolais du Travail (PCT),
parti-État à l’idéologie néfaste et inhumaine.
Malgré son omniprésence au pouvoir, la société congolaise est
désorganisée, la misère généralisée et les opposants réduits au silence dans
les prisons. Le slogan « L’homme qu’il faut à la place qu’il faut »
est devenu une triste ironie.
Le PCT, incapable de réinventer l’avenir, recycle une gouvernance
fondée sur la peur, la corruption, et le tribalisme. Les jeunes de la Cuvette
sont privilégiés dans les recrutements policiers, accentuant les fractures
nationales.
La situation économique est désastreuse : morgues saturées, salaires
impayés, hôpitaux démunis, routes dégradées, éducation effondrée.
III. Le double-jeu diplomatique : le cas du Rwanda
Les accords entre Brazzaville et Kigali représentent une menace grave
pour la souveraineté nationale.
La présence militaire rwandaise à Maloukou, face à la RDC, appuyée par
Sassou Nguesso, montre une duplicité inacceptable, pendant que l’agression de
l’Est de la RDC par Kagame est tolérée.
Il devient urgent d’imposer un visa aux ressortissants rwandais.
IV. Violations de la Constitution et mascarade électorale
Sassou Nguesso, déjà en violation de l’article 80 de la Constitution du
25 décembre 2015, persiste à vouloir briguer un énième mandat en 2026.
Le PCT lui-même n’est pas en conformité avec l’article 31, ce qui
devrait entraîner sa suspension immédiate.
Les principes fondamentaux de la démocratie sont bafoués : fraudes
électorales systématiques, coupures d’Internet, arrestations arbitraires,
exclusion de l’opposition.
V. La gabegie financière : un pillage institutionnalisé
Quelques exemples de détournements flagrants :
- 25 000 milliards pour la municipalisation accélérée,
- 160 milliards dilapidés au ministère de la Santé,
- 14 000 milliards des
générations futures disparus.
Pendant ce temps, le peuple manque d’eau potable, d’électricité et de
soins médicaux de base.
VI. Promesses non tenues et construction d’illusions
Depuis des décennies, les slogans se succèdent sans jamais se concrétiser :
- « Auto-suffisance alimentaire d’ici 2000 »,
- « Agriculture, priorité des priorités »,
- « Nouvelle
espérance », « Chemin d’avenir », « Marche vers le
développement… »
Les projets fictifs, tels que la construction des 12 hôpitaux, restent
lettres mortes.
VII. Un bilan accablant : la dénonciation du député Joseph
Kignouimbi Kia Mboungou
Le député de Sibiti, Joseph Kignouimbi Kia Mboungou, l’a clairement
exprimé : « Le pays est en ruine. »
Pour avoir dénoncé la mauvaise gestion et l’endettement abyssal du
Congo, il a été expulsé de l’Assemblée nationale.
Chaque citoyen congolais sera un jour témoin et auteur de l’histoire
dramatique écrite par le régime de Denis Sassou Nguesso.
VIII. Les plaies de l’histoire congolaise
La mauvaise gouvernance congolaise n’est pas récente : Fulbert Youlou,
Joachim Yhombi Opango, Marien Ngouabi, Alphonse Massamba-Débat, et tant
d’autres figures du Congo ont payé de leur vie ou de leur exil.
La lumière doit enfin être faite sur ces assassinats d’État.
IX. Les dangers de la vente des terres et la remise en cause de la
souveraineté
Sassou Nguesso, en vendant des terres à des intérêts étrangers, en
violation de la Constitution, démontre qu’il ne se considère pas comme le
garant du patrimoine national, mais comme son propriétaire personnel.
X. L’urgence d’une transition politique pacifique
Face à cette situation de blocage national, une transition politique
apaisée s’impose.
Le président du CDRC, Modeste Boukadia, incarne cette alternative en
proposant une transition basée sur l’unité nationale, la fin des anti-valeurs
et la refondation des institutions.
Sa constance malgré 575 jours d’emprisonnement politique témoigne d’un
engagement authentique pour la liberté et la dignité du peuple.
Cette transition devra :
- Organiser un recensement général,
- Renouveler les listes électorales,
- Garantir des élections inclusives, transparentes et libres,
- Bâtir un véritable
État de droit.
Conclusion :
- Non à l’escroquerie politique !
- Non à la confiscation illégale du pouvoir !
- Oui à l’unité nationale !
- Oui à une transition pacifique pour restaurer la République !
Sidonie Salabanzi
Ottawa, le 25 avril 2025
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