15 août 2025

Sassou Nguesso et Collinet Makosso : un tandem dans la menace contre la France

Sassou Nguesso et Collinet Makosso : un tandem dans la menace contre la France
Par Modeste Boukadia, Président du CDRC – Le 15/08/2025 – 15h39

"À l’occasion du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Congo, Denis Sassou Nguesso a prononcé un discours de moins de cinq minutes, sans évoquer ni l’élection présidentielle prévue en mars 2026, ni une éventuelle transition, ni même l’ouverture d’un dialogue national. Un silence d’autant plus frappant que son Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, venait d’accuser la France « d’ingratitude » dans un entretien à RFI. Cette posture, aux accents de menace, marque un tournant politique qui soulève des interrogations sur l’avenir des relations franco-congolaises. (Service Presse CDRC)"

Le Congo, doté d’une façade maritime sur l’océan Atlantique, d’une plaine sous-marine et d’importantes ressources pétrolières, est l’un des pays les plus riches de la région. Pourtant, depuis plus de cinquante ans, les dirigeants du PCT ont dilapidé les revenus pétroliers et les réserves destinées aux générations futures. Pendant qu’ils se prélassent et organisent de somptueuses noces pour leurs enfants nés de liaisons adultérines, les pays côtiers bien gouvernés développent leurs économies maritimes, organisent des « Fêtes de la Mer » et bénissent leurs bateaux.

Fête de la Mer – 15/08/2025

Dans ce contexte, on comprend mieux pourquoi Sassou Nguesso n’a eu que quelques minutes de paroles pour l’indépendance : il n’a plus rien à proposer. Le voici désormais chantre d’un panafricanisme affiché, se plaçant dans le sillage de l’Alliance des États du Sahel, et reprenant les menaces proférées par son Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, qui a osé traiter la France « d’ingrate ». Or, c’est bien cette même France – via ELF – qui, par ses compromissions, a torpillé les prémices d’une démocratie naissante, pourtant portée par le gouvernement issu des premières élections libres organisées sous André Milongo, Premier ministre de la Conférence Nationale Souveraine. Un chef de gouvernement qui dut affronter des tentatives de coups d’État à répétition, l’obligeant à remanier constamment son équipe.

Aujourd’hui, ironie du sort, ceux qui critiquaient Milongo ont rejoint le putschiste qu’ils avaient contribué à porter au pouvoir, et qui n’a cessé de trahir ses alliés. Ce même Sassou Nguesso, qui avoue que « c’est la France qui me le demande » lorsqu’il affame sa population, emprisonne ses opposants, prive ses concitoyens d’eau, d’électricité, de soins et de salaires, tourne désormais le dos à Paris. Un revirement que même certains panafricanistes peinent à prendre au sérieux, y voyant davantage un chantage destiné à détourner l’attention d’un mécontentement populaire grandissant.

Ancien marxiste-léniniste devenu franc-maçon pour obtenir la protection de la France via la GLNF, Sassou Nguesso a fini par pervertir jusqu’aux structures qui l’ont accueilli. Le voici aujourd’hui cherchant appui auprès de la Russie de Vladimir Poutine, après avoir imploré pour récupérer son avion saisi en France pour corruption et dettes impayées. Et voilà qu’il se pare des habits de « panafricaniste radical », accusant la France « d’ingratitude » en écho aux propos de Makosso (sur RFI, au micro de Christophe Boisbouvier — propos qui, à l’évidence, venaient de lui-même, tant son Premier ministre n’aurait jamais osé s’attaquer de la sorte aux bienfaiteurs de son patron.

Cette posture intervient alors que Paris peine déjà à digérer le divorce avec les pays de l’AES et tente de retisser des liens avec l’Afrique centrale. Mais comment envisager un « solde du passif » franco-congolais quand, dans la conscience africaine, Sassou reste perçu comme « le protégé » de la France ? Lui-même ne s’en cache pas : « La France ne peut pas me chasser car ce que je fais, c’est la France qui me le demande.« 

Pendant ce temps, le peuple congolais aspire à la mise en place de la Transition Politique Structurelle Apaisée (TPSA) pour restaurer l’État et ses institutions. La Transition, socle de l’union nationale, doit être suivie d’un dialogue national inclusif, soigneusement encadré pour éviter les dérives de la Conférence Nationale Souveraine. Seuls les sujets politiques majeurs doivent y figurer ; le temps de la justice, des historiens et des analystes viendra ensuite.

Ce socle doit s’appuyer sur une véritable décentralisation administrative et financière, confiant aux gouverneurs des régions la mission de faire de leurs territoires des foyers d’emplois et d’innovation pour la jeunesse, afin de bâtir un marché intérieur solide et de concrétiser le rêve des Pères fondateurs.

Ainsi, la TPSA, déclinée en ToPeSA, permettra de renouer avec des relations diplomatiques apaisées avec nos voisins, de rétablir des partenariats équilibrés avec l’Union européenne et la France, et d’ouvrir la voie à une coopération renforcée avec les États-Unis, comme au temps du Président Fulbert Youlou et de John F. Kennedy. Objectif : sortir le Congo de la liste noire américaine et recouvrer pleinement sa souveraineté.

Modeste Boukadia
Président du CDRC – Une Nation Pour Tous
15 août 2025


15 août 2025 - 65 ans d'indépendance du Congo : Bilan et perspectives - (1960-2025)

15 août 2025 – 65 ans d’indépendance du Congo : Bilan et perspectives
(1960 – 2025)
Par Modeste Boukadia – Président du CDRC – 14/08/2025 – 18h44

65 ans après l’indépendance, le Congo se trouve à la croisée des chemins.
Les promesses de 1960 ont cédé la place à une crise politique, économique et sociale profonde, marquée par la confiscation du pouvoir, l’effondrement des services publics et l’isolement international. Pourtant, l’espoir demeure : à travers une Transition Politique Structurée et Apaisée (TPSA) et un Dialogue national inclusif, notre nation peut encore renouer avec le rêve fondateur d’un Congo uni, prospère et respecté. (Service Presse CDRC)

Le 15 août 1960, en application des Accords de Brazzaville et de la Loi n°60-4 du 28 novembre 1958 sur la Communauté française, la République du Congo accédait à l’indépendance, succédant à la colonie du Moyen-Congo, alors intégrée à l’Afrique Équatoriale Française (AEF).

Aujourd’hui, 65 ans plus tard, force est de constater que le rêve d’émancipation et de développement, porté par les pères de l’indépendance, s’est érodé.
Sur ces 65 années, 51 ont été placées sous l’hégémonie du Parti congolais du travail (PCT) et 42 sous le pouvoir personnel de Denis Sassou Nguesso.
Cette longévité politique, rare dans le monde, a contribué à figer le pays dans une gouvernance centralisée, autoritaire et peu tournée vers l’innovation économique et sociale.


Un bilan qui interpelle

  1. Atteinte à la crédibilité internationale
    • Des enquêtes internationales, notamment celles relayées par Interpol et plusieurs agences de sécurité occidentales, ont révélé l’usage de passeports diplomatiques congolais par des membres d’organisations classées terroristes par l’ONU (Résolutions 1373 et 2178 du Conseil de sécurité), telles que le Hezbollah, le Hamas et les Houthis.
    • Cette dérive a gravement entaché la réputation diplomatique du Congo.
  2. Privation de droits civiques fondamentaux
    • Le droit à l’identité, garanti par l’article 24 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, est bafoué : nombre de citoyens sont privés de passeport, de carte nationale d’identité et de carte d’électeur, les excluant de la vie civique et économique.
  3. Effondrement des services publics
    • Les infrastructures de base – eau, électricité, santé, routes – sont défaillantes, malgré l’article 25 de la Constitution congolaise qui consacre le droit au développement.
    • Plusieurs régions restent totalement enclavées et dépourvues de structures éducatives : à 50 ans, certains compatriotes ne savent toujours pas écrire leur nom.
  4. Jeunesse sacrifiée
    • Le chômage des jeunes dépasse 45 % selon les chiffres de la Banque mondiale (2024), poussant des milliers d’entre eux à l’exil ou à la marginalisation.
  5. Sanctions et isolement international
    • Le Congo figure sur la liste noire des États-Unis (US Treasury Department – Office of Foreign Assets Control) en raison d’activités financières suspectes et de risques élevés de blanchiment, entraînant :
      • Restrictions bancaires et financières internationales ;
      • Gel de certains avoirs à l’étranger ;
      • Chute drastique des investissements directs étrangers ;
      • Surveillance accrue des transactions internationales.
  6. Manipulation des processus électoraux
    • Des élections organisées sans respect des standards internationaux (Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance – Union africaine) et l’instrumentalisation des églises à des fins politiques ont contribué à bloquer toute alternance réelle.

La voie de sortie : un double socle

  1. La Transition Politique Structurée et Apaisée (TPSA)
    Fondement pour restaurer l’État républicain, en rétablissant la séparation des pouvoirs, la justice indépendante et la gouvernance décentralisée.
  2. Un Dialogue national inclusif
    Conformément à l’article 4 de la Charte africaine sur la réconciliation nationale, il doit associer toutes les forces vives – partis politiques, société civile, diaspora – pour refonder le contrat social sur des bases solides et consensuelles.
    Dans ce cadre, deux lettres ouvertes, signées par des responsables politiques de l’opposition, des associations, des personnalités indépendantes et diverses individualités, ont déjà été adressées au président Denis Sassou Nguesso.
    Ces initiatives traduisent la volonté de dépasser les clivages pour engager un processus de sortie de crise pacifique, respectueux des aspirations profondes du peuple congolais..

Notre cap pour l’avenir

Que ce 15 août 2025 marque le début d’une nouvelle ère :

  • Décentralisation administrative et financière, afin que chaque région soit actrice de son propre développement sous l’autorité des gouverneurs ;
  • Retour des compétences de la diaspora, grâce à une politique de désimmigration qui transforme l’exode en levier de reconstruction nationale ;
  • Construction d’un Congo de l’unité, de la paix et de la prospérité, où le vivre-ensemble n’est plus un slogan mais une réalité tangible.

Modeste Boukadia
Président du CDRC – Une Nation Pour Tous


14 août 2025

L'empire a existé : vers une reconfiguration des relations entre l'Afrique francophone et la France

L’empire a existé : vers une reconfiguration des relations entre l’Afrique francophone et la France
Par Modeste Boukadia, Président du CDRC – Le 13/08/2025 – 19:46

L’Afrique francophone connaît un basculement géopolitique majeur, marqué par la montée des tensions avec la France et l’attrait croissant pour l’Alliance des États du Sahel (AES). Dans ce contexte, le Congo de Denis Sassou Nguesso, déjà isolé par son inscription sur la liste noire américaine pour ses compromissions avec des réseaux terroristes, s’enfonce dans un isolement diplomatique et économique qui fragilise encore davantage son peuple. (Service Presse CDRC).

Après le départ de plusieurs pays vers l’Alliance des États du Sahel, le Tchad a annoncé rejoindre le mouvement et la Côte d’Ivoire pourrait suivre après octobre 2025. Dans ce climat de recomposition régionale, Denis Sassou Nguesso, revenu au pouvoir et maintenu grâce au soutien inconditionnel de la France, s’oriente à son tour vers cette alliance, comme l’ont montré les menaces proférées le 12 août 2025 par Anatole Collinet Makosso sur RFI, au micro de Christophe Boisbouvier.

Le poids de la liste noire américaine

La situation du Congo est d’autant plus critique que, depuis son inscription sur la liste noire des États-Unis, soutenir ce régime revient à s’opposer frontalement à Washington, notamment dans le cadre du Traité interaméricain d’assistance réciproque (Traité de Rio).
Cette sanction a été décidée par l’administration Trump à la suite de révélations confirmées par plusieurs chancelleries : Denis Sassou Nguesso avait accordé, à grande échelle, des passeports congolais de tous types à des membres du Hezbollah, du Hamas et des Houtis, alors même que les citoyens congolais ordinaires en sont privés. Une partie de ces documents a été retrouvée dans le sud de la bande de Gaza.
Cette inscription sur la liste noire place désormais le Congo dans la même catégorie que les pays considérés comme complices ou soutiens d’activités terroristes, entraînant :

  • des restrictions bancaires et financières internationales ;
  • le gel de certains avoirs à l’étranger ;
  • la limitation drastique des investissements et partenariats étrangers ;
  • la surveillance accrue de toutes transactions internationales impliquant le Congo.
    Ces conséquences frappent directement l’économie nationale et aggravent la misère du peuple.

Une relation franco-congolaise fragilisée

Au moment où Emmanuel Macron, selon l’AFP, reconnaît officiellement que la France avait mené une « guerre » au Cameroun contre des mouvements insurrectionnels avant et après l’indépendance de 1960 — geste destiné à solder un passif historique et ouvrir une nouvelle ère — Denis Sassou Nguesso, par la voix de son Premier ministre, accuse la France « d’ingratitude ».
Ces attaques verbales s’inscrivent dans une stratégie de diversion : faire oublier la mauvaise gouvernance en alimentant le sentiment anti-français et la guerre informationnelle contre Paris.

L’incident de la visite d’État

La tension avait atteint un sommet lors de la visite officielle de Denis Sassou Nguesso à Paris, le 23 mai 2025. Emmanuel Macron l’a publiquement interrogé :

« Est-ce que c’est la France qui vous demandait de mettre vos opposants en prison, de ne pas payer vos fonctionnaires ou d’avoir mis Modeste Boukadia en prison ? » (AfriquEducation N°545 – juin 2025).
Cette humiliation diplomatique pousse Sassou Nguesso à répliquer en servant de l’élection à la direction générale de l’Unesco et en dénonçant l’Union africaine « Ce n’est pas à l’Union africaine d’imposer un vote » Il menace même de tourner le dos à la France pour « retourner vers la Russie » et se rapprocher de l’AES — posture que ni Moscou ni les pays du Sahel ne prennent réellement au sérieux.

L’urgence d’une mobilisation nationale

Face à cet isolement diplomatique, économique et politique, le peuple congolais doit prendre son destin en main.
La reconstruction passe par étapes :

  1. La Transition Politique Structurelle Apaisée (TPSA / ToPeSA), qui constitue la fondation pour restaurer l’État et engager des réformes profondes.
  2. Le dialogue inclusif, qui bâtit les murs d’une nation réconciliée.
  3. La consolidation d’un Congo souverain, capable de négocier avec le président Donald Trump ou tout autre interlocuteur international, pour lever les sanctions américaines et sortir de la liste noire.

Ce n’est qu’ainsi que la jeunesse congolaise pourra mettre son talent au service de la reconstruction nationale, en scellant des partenariats dynamiques et équilibrés avec l’Occident comme avec le reste de l’Afrique.

Modeste Boukadia
Président du CDRC – Une Nation Pour Tous


1 août 2025

Modeste Boukadia : "Que les choses soient claires"

Le

Modeste Boukadia : « Que les choses soient claires« 

Le silence peut être plus éloquent que mille discours. Lors du procès du général Norbert Dabira, Inspecteur Général des Armées, une déclaration lourde de sens fut faite : « C’est le général Nianga Mbouala Ngatsé qui a remis les armes à Ntoumi. »
Ni l’accusé, ni la justice, ni le principal bénéficiaire présumé de ces armes n’ont jugé nécessaire de démentir. Dans un pays où chaque mot prononcé devant une cour compte, ce mutisme interroge et pèse comme une vérité confirmée. (Service Presse CDRC).

Que les choses soient claires : le silence est aussi une réponse.

Pour ceux qui estiment que les propos du général Norbert Dabira lors de son procès sont mensongers, et qu’à ce titre, en ma qualité de Président du CDRC – Une Nation Pour Tous, je ne devrais pas y accorder d’importance, je veux rappeler ceci :

Ces propos ont été tenus devant une cour de justice et en présence de plusieurs protagonistes : le général Norbert Dabira lui-même, l’accusé général Nianga Mbouala Ngatsé et les magistrats où M. Frédéric Bintsamou alias Ntoumi avait été mis en cause avoir reçu les armes.
Or, aucun des deux généraux, ni même le principal bénéficiaire présumé des armes, n’a contesté publiquement cette accusation.
Et la cour, en arbitre du débat, n’a pas jugé utile de la rejeter.

Principe élémentaire : Qui ne dit mot consent.
Dès lors, cette déclaration pèse lourdement, non seulement contre les hommes cités, mais aussi contre le système politico-militaire du PCT dont ils font partie.

Ce que les Congolais – et les morts – attendent

Je l’ai déjà dit et je le répète : je ne suis pas l’avocat du général Norbert Dabira.
Je ne fais que relater une parole publique, prononcée dans le cadre officiel d’un procès.

La gravité des faits dénoncés appelle une question capitale :
Pourquoi ces armes ont-elles été distribuées ? Qui a donné l’ordre ? Et pourquoi le Pool, une fois de plus, a-t-il payé le prix du sang ?

Le général Dabira dit-il la vérité ? Peut-être que oui, peut-être que non.
Mais ce qui est certain, c’est que l’absence totale de démenti par les personnes directement concernées, et par la justice elle-même, donne à ces propos une portée d’aveu tacite.
Même Ntoumi, pourtant directement visé, n’a jamais publié le moindre communiqué pour nier les faits qui le rendent complice, de fait, des massacres qui ont endeuillé le Pool.

Quel intérêt pour Modeste Boukadia ?

Mon combat n’est pas celui d’un clan.
Ce qui m’importe, c’est de comprendre pourquoi le Pool a été sacrifié.
Pourquoi, aujourd’hui encore, le taux d’alphabétisation y est le plus bas du pays.
Pourquoi tant de policiers, de militaires et de civils innocents ont été assassinés, au nom de raisons obscures et inavouables.

Mon incarcération injuste m’a appris une leçon essentielle : sans changement profond de système, l’histoire se répétera.

C’est pourquoi j’affirme qu’il est urgent de mettre en place une Transition Politique Structurelle Apaisée (ToPeSA/TPSA) avant tout dialogue politique.
Pour que plus jamais un Congolais – d’où qu’il vienne – ne soit abandonné à la violence et que chaque citoyen soit réellement protégé par l’État.

Le 31 juillet 2025 – 09h58

Cordialement,

Modeste Boukadia
Président du CDRC – Une Nation Pour Tous