24 juillet 2025

CONGO : Un peuple qui oublie son histoire est condamné à la revivre sans fin...

CONGO : Un peuple qui oublie son histoire est condamné à la revivre sans fin...

par Modeste Boukadia 24 Juillet 2025, 16:44 Afrique centrale, CDRC Congo-Brazzaville Modeste Boukadia PCT Sassou Nguesso mbochisation

Un peuple qui oublie son histoire est condamné à la revivre sans fin…

"Le Congo-Brazzaville vit sous un régime où la justice est à géométrie variable, les crimes d’État sont recyclés en stratégies politiques et les complicités internationales servent de bouclier à l’impunité.

Depuis plus de quarante ans, Denis Sassou Nguesso gouverne par la peur, le mensonge d’État et la manipulation des institutions.
Aujourd’hui, face à l’organisation d’une nouvelle farce électorale en 2026, il est temps de rappeler les faits, les crimes non jugés, et les dérives dénoncées à la fois par les Congolais eux-mêmes et par la communauté internationale.
Le temps de la vérité approche. Et avec lui, celui du procès. de type Nuremberg ?"

Question directe à Denis Sassou Nguesso :

Y a-t-il eu un procès pour annuler votre propre décision d’engager les mercenaires de la société française Aurel Technologies avec pour mission : « Capturer mort ou vif Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntoumi » ?

Cette opération secrète, confiée à des ex-militaires français, s’est déroulée sous votre autorité directe. Elle est documentée dans plusieurs enquêtes journalistiques, notamment :

Congo-Brazzaville : une opération top secrète de Sassou Nguesso dans le PoolMediapart.

Deuxième question :

Comment expliquez-vous qu’un homme officiellement recherché « mort ou vif » puisse, dans le même temps, être candidat à une élection présidentielle dans le pays même où il est censé être capturé ?
Cette absurdité révèle l’ampleur du cynisme politique qui règne sous votre régime.

Troisième question :

Pourquoi les partis historiques comme le RDD de Joachim Yhombi-Opango et le PSDC, créés en 1990 avant la Conférence Nationale Souveraine, sont-ils interdits de présenter des candidats à cette parodie d’élection, alors que le CNR, responsable d’exactions dans le Pool, peut présenter un candidat toujours recherché par les services français et congolais ?

Faut-il comprendre que, dans votre système, seuls ceux qui ont du sang sur les mains peuvent prétendre au pouvoir ?

Des faits graves déjà sanctionnés par les États-Unis

Le chaos politique et judiciaire que traverse le Congo-Brazzaville ne peut être dissocié de la tension internationale actuelle.

Déjà, le 27 juillet 2020, sous la présidence de Donald Trump, le Congo-Brazzaville a été inscrit pour la première fois sur la liste noire des États-Unis pour ses « connexions dangereuses avec des groupes terroristes ».

Cette décision faisait suite à des révélations concernant la délivrance illégale et massive de passeports diplomatiques, de service et ordinaires congolais à des organisations comme le Hezbollah, le Hamas et les Houtis, toutes trois en lien avec l’Iran.

Face à cette dérive, un ancien ministre français de la Défense, devenu ministre des Affaires étrangères, avait personnellement alerté Denis Sassou Nguesso en ces termes :

« Sur la trop grande facilité de distribution des passeports de tous types… »

Une récidive en 2025

Le 5 juin 2025, toujours sous l’administration Trump, le Congo a été de nouveau inscrit sur la liste noire américaine pour les mêmes motifs :

  • Financement du terrorisme,
  • Complicité avec des groupes classés terroristes,
  • Distribution incontrôlée de passeports diplomatiques à des réseaux terroristes internationaux.

Ces faits relèvent de violations graves des engagements internationaux pris par le Congo, notamment dans le cadre du Traité de Rio élargi, mis en place après les attentats du 11 septembre 2001 pour lutter contre le terrorisme global.

La confession de Lekoundzou : un avertissement ignoré

Pour ceux qui douteraient encore, ou feindraient de ne pas savoir ou encore préfèrent détourner le regard, il suffit de relire le document-testament de Justin Lekoundzou Itihi Ossetoumba, membre fondateur du PCT et compagnon de route de Sassou Nguesso.
Son texte, « Document à l’adresse du chef d’état-major général des Forces armées congolaises, des cadres civils et militaires », publié dans Afrique Education n°364 du 16 au 31 mars 2013, alerte sur les dérives du régime et appelle à un sursaut patriotique. (Lire : Mediapart – Document Lekoundzou)

Le peuple réclame un procès de type Nuremberg

On ne peut pas éternellement cacher la poussière sous le tapis. À force d’impunité, le peuple congolais réclame aujourd’hui un procès de type Nuremberg pour solder les comptes des crimes politiques, économiques et militaires commis depuis plus de 40 ans.

La solution : une Transition Politique Structurelle Apaisée (TPSA / ToPeSA)

La seule issue pour restaurer la paix civile, rétablir l’État et garantir la sécurité collective, c’est une Transition Politique Structurelle Apaisée.

Sans cela, le Congo restera prisonnier des mêmes tragédies.

Modeste Boukadia

Président du Cercle des Démocrates et Républicains du Congo (CDRC)

« Une Nation Pour Tous »
Le 17 juillet 2025 – 14h45


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