24 juillet 2025

"Les morts ne parlent pas"... Mais les vivants demandent des comptes

« Les morts ne parlent pas »… Mais les vivants demandent des comptes

« Les morts ne parlent pas », aime à répéter Denis Sassou Nguesso. Mais les vivants, eux, exigent des comptes.
Depuis le génocide du Pool jusqu’aux crimes d’Ikongono, les responsabilités sont connues. Le 17 juillet 2025, trois questions précises ont été posées à Denis Sassou Nguesso. À ce jour, silence total. Ce mutisme n’efface pas les faits : il les aggrave. Il faudra bien qu’un procès ait lieu, à l’image de Nuremberg, car il n’y aura pas de paix sans justice. La seule issue pour le Congo reste la Transition Politique Structurelle Apaisée : TPSA décliné en ToPeSA. »

Dans mon article du 17 juillet 2025 intitulé :
« Un peuple qui oublie son histoire est condamné à la revivre sans fin… »,

j’ai posé trois questions précises et directes à Monsieur Denis Sassou Nguesso, auxquelles il n’a, à ce jour, jamais répondu.

Ces questions sont les suivantes :

1. Monsieur Denis Sassou Nguesso,
Y a-t-il eu un procès pour annuler votre propre décision d’engager les mercenaires de la société française Aurel Technologies avec pour mission :
« Capturer mort ou vif Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntoumi » ?
Cette opération secrète, confiée à d’anciens militaires français, s’est déroulée sous votre autorité directe. Les faits sont bien documentés.

2. Comment expliquez-vous qu’un homme officiellement recherché « mort ou vif » par vos propres services puisse, dans le même temps, être candidat à une élection présidentielle dans le pays même où il est censé être capturé ?

3. Pourquoi les partis historiques comme le RDD de Joachim Yhombi-Opango et le PSDC, créés dès 1990 avant la Conférence Nationale Souveraine, sont-ils interdits de présenter des candidats à cette parodie d’élection, alors que le CNR, responsable d’exactions dans le Pool, peut, lui, présenter un candidat toujours recherché par les services français et congolais ?

Ces trois questions restent, à ce jour, sans réponse.

Ni Denis Sassou Nguesso, qui avait personnellement commandité cette opération visant à « capturer mort ou vif Frédéric Bintsamou », ni Frédéric Bintsamou lui-même, sur qui continue de courir ce mandat, n’ont daigné apporter le moindre éclaircissement.

Dès lors, devons-nous comprendre que le génocide commis dans le Pool a été l’œuvre conjointe de ces deux hommes : Denis Sassou Nguesso et Frédéric Bintsamou ?

Et puisque Denis Sassou Nguesso répète souvent :
« Ce que je fais, c’est parce que la France me le demande »,
faut-il en conclure que cette tragédie du Pool a été commanditée ou couverte par la France ?

Est-ce pour cela que Denis Sassou Nguesso a choisi une société française, Aurel Technologies, pour mener cette opération, en ordonnant d’« éliminer ou capturer » Pasteur Ntoumi ?

Est-ce aussi pour cela qu’il se plaît à rappeler cyniquement :
« Les morts ne parlent jamais » ?

Qu’à cela ne tienne, disons-le sans détour : les donneurs d’ordre comme leurs exécutants, tous ceux qui se sont rendus complices des crimes d’Ikongono et du Pool, seront traduits en justice. Ce ne sera pas un simple vœu pieux, mais une exigence historique. À l’image du Tribunal de Nuremberg, qui a jugé les crimes contre l’humanité après la Seconde Guerre mondiale, un procès aura bien lieu.
C’est pourquoi, quoi qu’on en dise, la seule issue pour le Congo reste la Transition Politique Structurelle Apaisée, déclinée en ToPeSA : donnons au Congo la TPSA. »

Modeste Boukadia
Président du CDRC – Une Nation Pour Tous
Le 21 juillet 2025 – Le 21 juillet 2025 – 16h06


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