Peuple
congolais, nous sommes consternés et souhaitons partager avec vous les
propos incroyables tenus le 10 novembre 2025 par Madame Arlette
Soudan-Nonault, la gréviste internationale de la faim, à la COP 30 à
Belém, au Brésil : « Je porte à la #COP30 le plan d’investissement
pour le Bassin du Congo. Il ne s’agit plus de simples déclarations, mais
d’une mobilisation immédiate des 10 milliards de dollars US nécessaires
pour les projets régionaux. Il est temps d’agir concrètement. »
Cette
déclaration audacieuse suscite notre perplexité face à l’écart évident
entre les ambitions affichées sur la scène internationale et la gestion
désastreuse de notre pays, la République du Congo.
En
toute simplicité, on peut dire que « les chiens ne font pas des chats
». La prétendue nièce de Monsieur Denis Sassou Nguesso, issue de l’axe
Ollombo-Oyo-Boundji, le fief du clan élu du Congo-Brazzaville, s’est
illustrée comme « la femme des actions concrètes du néant », à l’image
de son oncle.
Quand
un pays est pris en otage par une tribu qui exerce le pouvoir par la
force des armes, prétendant représenter l’ensemble des Congolais, le
résultat est un désastre et un déshonneur pour notre pays, aggravés par
l’amateurisme de ses dirigeants. Mais le peuple congolais mérite mieux.
Madame
Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’Environnement, du Développement
Durable et du Bassin du Congo, Secrétaire Exécutive de la Commission
Climat du Bassin du Congo, a déjà prouvé sa récidive dans ce domaine.
Elle se présente comme l’artisane des promesses non tenues sur les
subsides des partenaires au développement, dans un Bassin du Congo
partagée par six pays, où notre pays ne détient que 8 % de la
superficie, contre 60 % pour la RDC (République démocratique du Congo).
Ancienne attachée de presse sous la supervision de Madame Claudine
Munari au cabinet de feu le Président Pascal Lissouba, elle apparaît
comme une taupe du PCT (Parti Congolais du Travail), spécialisée dans la
surveillance politique ; c’est la Mata Hari du PCT, spécialiste de
l’espionnage politique.
Il
est utile de rappeler que les villes de Brazzaville, capitale
politique, et de Pointe-Noire, capitale économique, figurent parmi les
dix villes africaines les plus affectées par les problèmes
d’assainissement, de salubrité. À quoi sert alors le budget annuel de
votre ministère, en charge de l’assainissement urbain et de la gestion
des déchets, depuis le 15 mai 2021 ? Vous êtes en poste au gouvernement
depuis le 30 avril 2016, et pourtant, la situation ne s’améliore guère.
Par
ailleurs, l’impact environnemental des industries minières et
pétrolières au Congo-Brazzaville demeure une préoccupation majeure pour
la population, qui attend des réponses et des mesures concrètes.
Dans
un contexte de tensions sociales croissantes et de critiques sur la
gouvernance, vous préférez distraire le peuple congolais avec des
déclarations vides de sens à l’international. La mémoire collective
garde en mémoire la disparition de 14 000 milliards de francs CFA
(équivalent à 28 milliards de dollars US d’alors), volés lors du
braquage du siècle à nos comptes publics.
Le
problème avec Madame Soudan-Nonault dépasse son incompétence notoire
manifeste. Il s’agit d’une gestion clanique des hautes fonctions de
l’État, qui aboutit à un effondrement du pays alors que des cadres
compétents existent. Le ministre des Finances, du Budget et du
Portefeuille public, monsieur Christian Yoka, cousin de monsieur Denis
Sassou Nguesso, se distingue par des nominations familiales et une
gestion hasardeuse de la dette publique par des emprunts, une nouvelle
dette pour les générations futures, menant notre pays à la banqueroute.
Le ministère de la Coopération internationale et de la Promotion du
partenariat public-privé, confié à son fils Denis Christel Sassou
Nguesso, se résume à un bilan quasi inexistant. Le massacre
extra-judiciaire des « bébés noirs » ou « kulunas », notre jeunesse bien
qu’égarée, est confié au cousin le général de brigade Serge Oboa. Les
exemples et les scandales sont légion à tous les niveaux, car ainsi va
la République clanique privatisée du Congo.
La république du Congo est aujourd’hui une affaire de clans, où l’efficience est sacrifiée pour le favoritisme.
Cette
concentration du pouvoir clanique entraîne une inefficacité chronique
de l’action gouvernementale, malgré la présence de nombreux travailleurs
compétents. Après l’échec du Fonds Bleu, un gouffre financier pour le
trésor public, le projet du Bassin du Congo n’a jamais été présenté au
parlement pour approbation. Un vrai budget, basé sur des objectifs
clairs, devrait accompagner ce projet, plutôt qu’une demande sans
contrepartie de 10 milliards de dollars US. Il serait pertinent de
rendre ce projet accessible au peuple congolais afin d’évaluer sa
faisabilité, plutôt que de continuer à dilapider nos ressources dans des
conférences coûteuses et des voyages sans résultats probants.
Faire
de la politique, c’est servir son peuple. Or, Madame Soudan-Nonault
semble le traiter comme un peuple de mendiants et d’affamés, alors que
notre pays regorge de richesses pour son développement.
Avec
un leadership défaillant, le Congo-Brazzaville, qui fut un modèle en
Afrique, s’enlise dans une crise profonde. La dégradation des services
publics à la suite d’une crise généralisée avec un retard de paiement de
fonctionnaires et des retraités, des étudiants abandonnés, un système
de santé défaillant, une éducation en crise, une pénurie d’eau potable
et d’électricité, un chômage des jeunes très élevé en est la triste
illustration d’un pays en ruine.
Madame
Arlette Soudan-Nonault, comptez sur nos mots, car avec un bilan aussi
insignifiant, il serait préférable que vous cessiez de parler au nom du
peuple congolais, dont vous ternissez l’image à l’international. Même
Boundji, votre district de la région de la Cuvette centrale, subit les
conséquences de votre incompétence.
Pour
paraphraser Albert Camus, nous dirons que : « La bêtise insiste
toujours, on s’en rendrait compte si l’on ne pensait pas toujours à soi.
»
À
ceux qui vous soutiennent, sachez que nous avons le Congo-Brazzaville
en partage. Nous n’accepterons jamais que notre patrimoine commun soit
terni par vos errements. Et rappelez-vous que parfois, le silence vaut
mieux que mille mots.
………………………………
Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA
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