4 mars 2016

(Congo-Brazzaville) Portrait du parvenu clanique du PCT


CHAPÔ : Si le Congo est réduit au point où il en est aujourd'hui, c'est parce que des parvenus ont fait de lui un pays où la concussion, la gabegie, la cupidité et le crime ont été régis en loi et modèle de gestion économique du patrimoine national, et philosophie de gouvernement.


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Si le Congo est réduit au point où il en est aujourd'hui, c'est parce que des parvenus ont fait de lui un pays où la concussion, la gabegie, la cupidité et le crime ont été régis en loi et modèle de gestion économique du patrimoine national, et philosophie de gouvernement. 
A cet effet, voici donc le portrait du parvenu du PCT.

Le parvenu cherche souvent à se faire remarquer par son entourage. Pour parvenir à cette fin, tous les moyens lui paraissent utilisables, comme le vol, le détournement de fonds publics, le pillage, le viol, le crime tous azimuts, etc...

Grâce aux pratiques malhonnêtes, indignes et aux biens mal acquis, il fait étalage d'objets, à la mode et onéreux (villas, appartements de luxe, duplex, châteaux, voitures dernier modèle, etc.). Il choisit des voies moins directement perceptibles, mais plus profondes et parfois très douloureuses pour les autres.

Cet homme, ce parvenu, le voici qui s'avance, s'approche, lui, l'homme à la mode, l'homme moderne. Il porte tous les signes d'un "homme inspirant la confiance"; il porte tous les signes de son intégration à un monde où l'apparence prime.

Le voici : sa chemisette s'orne de l'animal symbole d'une célèbre marque, sa montre, qu'il ne manque de mettre en valeur, est signée d'un fameux horloger suisse; ses chaussures portent la griffe d'un bottier français ou anglais. Et tout est ainsi, les lunettes de soleil, les chaussettes, les gourmettes, etc.
Il est une page de publicité à lui seul. Ce qui le pousse à agir de cette façon, c'est bien sûr :

- le souci qu'il a d'être remarqué,
- la peur de retomber dans sa misère antérieure, qui ne cesse de le hanter et dont le souvenir ne s'est jamais effacé de son esprit,
- la peur de redevenir pauvre et peut-être pire qu'avant. Ainsi, au lieu de travailler, de gagner sa vie à la sueur de son front, préfère-t-il la corruption (les fameuses commissions sur les marchés de l'Etat), le vol, le détournement des fonds de l'Etat, la goinfrerie, la gabegie et le crime pour sauvegarder ses "acquis",
- la vanité d'être enfin parvenu et d'avoir acquis l'aisance, la belle vie et de mener la vie facile et vivre son oisiveté (par le vol et le crime).

Mais que remarque-t-on ?

Son aisance financière supposée acquise avec des moyens malhonnêtes et indignes, son goût d'être toujours à la pointe de ce qui se fait, rien de plus. Il montre une façade attrayante vis-à-vis des autres et pour ceux qui ont l'envie de possession de ces objets au goût du jour.

Mais pour les autres ?

Ils ne remarquent qu'à peine ses accessoires, et pas plus qu'ils ne décident de la valeur de l'individu selon la marque de son véhicule, sa maison ou la boisson qu'il commande; ils ne se laissent impressionner par cette apparence, sachant très bien qu'elle ne signifie rien quant à l'individu lui-même dans sa réalité intérieure, sa probité morale. Ils savent que derrière cette apparence se cachent la violence, la cruauté, la haine, la barbarie, la bestialité.

Les autres recherchent plutôt ceux qui montrent de réelles valeurs morales, physiques ou intellectuels. Au lieu de s'arrêter à une apparence si souvent trompeuse, ils essaient de comprendre, en profondeur, à qui ils ont affaire.

Les moyens de se faire remarquer sont donc totalement différents, et les meilleurs ne se situent sans doute pas dans le vol, le viol et le crime.

En fait, on n'a pas besoin de paraître dès lors que l'on est quelqu'un d'intéressant, d'honnête, par un quelconque aspect de sa personnalité; on est celui dont on parle, non pour la masse des biens accumulés malhonnêtement, indignement ou pour son dernier achat (biens mal acquis), mais pour ses qualités propres, d'homme probe.

Le plaisir à être reconnu pour son courage, ses performances, son intelligence, sa compétence par exemple, est bien plus grand, parce que c'est ce qu'on est vraiment qui est alors évident aux yeux des autres.

S'affirmer aux yeux des autres :
- Ce n'est pas les éblouir par une "vitrine" qui masque un certain vide (très évident même);
- Ce n'est pas utiliser des moyens violents pour ce faire;
- Ce n'est pas employer l'intimidation, le chantage, la discrimination, la barbarie et la bestialité;
- Ce n'est pas s'imposer par la force, avec des moyens violents et indignes, pour se distinguer ou se maintenir au pouvoir par exemple.

"S'affirmer aux yeux des autres, c'est construire avec les autres des relations durables fondées sur des vraies valeurs, sur une personnalité riche de qualités humaines, source de dignité, et non se comporter et agir en pure brute".

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