16 décembre 2011

La farce chronique de l'opposition congolaise

LA FARCE CHRONIQUE DE L’OPPOSITION CONGOLAISE
par DANIEL NKOUTA


Lorsqu’il y a quelques années, en tout cas au moment du simulacre des législatives, organisé par Sassou et son Parti Congolais des Tricheurs (PCT), j’avais écrit que tous ceux qui, malgré l’interpellation par les faits, persistent à espérer que des frêles Associations sans la moindre stratégie comme le FRONT DES PARTIS DE l’OPPOSITION DU CONGO (F.P.O.C.) composés d’anciens dignitaires du PCT et apparentés, constituent une arme efficace pour vaincre l’expansion de la kleptomanie clanique organisée avec ingénierie par le clan Sassou, suivie par le meurtre consensuel de l’Etat, se leurrent ; lorsque j’indiquais à l’occasion ma certitude que les auteurs fabricants de telles Formations politiques, soit se complaisent à tromper la population et qu’en réalité tout le tintamarre orchestré n’a pour objectif que d’alerter le Pouvoir afin d’être invité à la mangeoire ; soit, ce qui est tout aussi grave, ces formations politiques dites de l’opposition sont en fait une fabrication du Pouvoir pour distraire, une fois encore, l’on m’a blâmé pour ce qui paraissait être une sentence excessive.

Je me suis même entendu dire très gentiment, que je devais éviter un tel discours qui consistait à décourager le seul instrument dont nous disposions pour le moment pour combattre le régime en place. Seigneur Jésus ! Mais qu’ai-je fait au Bon Dieu pour m’avoir donné naissance dans ce foutoir qu’est le Congo, avec des gens qui peinent à comprendre ?

A l’approche de chaque échéance électorale, les Congolais ont pu constater que le comportement de la prétendue opposition demeure identique. On organise un tapage médiatique pour clamer le dépoussiérage du cadre légal susceptible de conduire à des élections libres et transparentes. Qu’il s’agisse des premières législatives depuis le retour du clan prédateur au pouvoir, qu’il s’agisse des deux présidentielles ou des dernières législatives, la tactique a toujours été la même.

J’écrivais l’an dernier, que refusant de tirer les leçons de la réalité, cette opposition au sein de laquelle s’affichent des personnages qui me paraissent n’avoir aucun projet de société cohérent à défendre en commun, ni entre eux, encore moins avec le peuple, sinon le départ de Sassou du pouvoir et encore, une opposition sans critique réelle ni programme politique, s’arc-boute sur l’exigence récurrente de la fameuse Commission électorale indépendante, donnant à croire que Sassou et son clan, qui savent pertinemment que démographiquement aucune élection transparente ne peut leur être favorable, pourraient, sans se suicider, mettre en place une Commission véritablement indépendante. Ce serait en tout cas espérer que Sassou donnerait aux Congolais la corde avec laquelle il serait pendu.

Ainsi, après avoir organisé il y a peu, les fameux ETATS GENERAUX DE L’OPPOSITION réunis à Brazzaville du 20 au 22 février, puis la seconde session de sa Convention Nationale du 6 au 7 mars 2010 au Siège de l’Action pour la Renaissance du Congo (ARD) à Brazzaville sous le thème : La pratique de la démocratie au Congo état des lieux et perspectives ; nonobstant les faits, le fameux Front des Partis de l’Opposition Congolaise (F.P.OC.) s’est de nouveau présenté devant le Ministère de l’intérieur du PCT, pour une fois encore se laisser organiser aux fins d’accompagner les candidats du PCT aux législatives jusqu’à la ligne d’arrivée, tout en se tenant soigneusement derrière. Ange Edouard MPOUNGUI, ancien Premier Ministre du PCT, éminent membre du fameux Front des Partis de l’Opposition Congolaise (F.P.OC.) à qui ses anciens amis marxistes ont récemment cédé gracieusement un siège au Sénat, ne s’est pas gêné de déclarer que les dernières sénatoriales étaient une avancée démocratique dans notre pays.
Comment concilier une telle déclaration avec les preuves irréfragables rapportées par le document récemment publié par un autre Dignitaire du même Front, mon ami Clément MIERASSA, statisticien de son Etat, qui dénonce le gonflement des données par le recensement administratif réalisé par l’Administration du PCT, et dans lequel l’on peut retenir le constat qui suit :

« Tout ce qui précède permet de relever un certain nombre de choses extrêmement importantes. La première : C’est qu’il y a la volonté de gonfler les données de cette opération. Ce qui permet de dire avec le recul dans le temps que depuis 2002 aucune élection n’a été ni libre, ni transparente, ni régulière. Il faut cesser avec cette façon de faire. La deuxième : C’est que l’on a voulu faire croire que tout cela était transparent. Lorsque des voix se sont élevées à un moment donné pour dire qu’il y avait constitution d’une réserve d’environ 500.000 voix, on a crié au scandale et on a demandé de le démontrer. La démonstration a été faite de façon magistrale et on y a été fortement aidé par les résultats du recensement général de la population et de l’habitat de 2007 dans lequel nous trouvons par les calculs le chiffre de 448.351 électeurs en plus. La troisième malgré cela, le Gouvernement est resté muet visiblement le dos au mur sans avoir le moindre argument pour justifier cette fraude massive et cette tricherie. Quatrième : Est ce qu’il pouvait en être autrement lorsque l’on sait que le système est tenu de bout en bout par les membres du Parti au pouvoir à  tous les niveaux, qui sont en réalité en mission du Parti. L’une des composantes de cette mission  est de veiller et de tout mettre en œuvre pour conserver le pouvoir et y demeurer éternellement. Cinquième : Le précédent de l’invalidation des résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1996 tout en faisant jurisprudence gêne le pouvoir actuel après l’apport et la démonstration du caractère scandaleux du Recensement Administratif de 2001. Sixième: il faut se rendre à l’évidence que la CONEL n’est pas indépendante, et que le Ministère de l’Intérieur n’est pas neutre. Septième: il est plus qu’urgent et nécessaire de faire l’audit du fichier électoral, d’avoir un site contenant toutes les données relatives aux différentes élections depuis 1992 ; Huitième: cette situation entraîne la perte de crédibilité  du Gouvernement. Plus grave, elle crée une crise de confiance, la méfiance entre les acteurs politiques, situation qui avait amené dans les années 1996 et1997 la réalisation d’un Recensement Administratif spécial pour permettre aux acteurs politiques de régler de façon consensuelle des questions telle que la détermination du corps  électoral, Neuvième: le découpage électoral de 2002 fait sur la base des résultats  du Recensement Administratif de 2001 crée beaucoup de frustrations et d’injustices. Il devrait constituer un point de l’ordre d du jour d’une rencontre entre pouvoir et opposition, Dixième: le Gouvernement porte atteinte à l’indépendance de la statistique. Ce qui est une dérive très grave qu’il arrêter très rapidement.

D’où la nécessité de mettre en place une Commission Nationale Electorale véritablement Indépendante chargée de la réalisation de toutes les opérations préélectorales et électorales ;

Le Gouvernement actuel devrait : invalider les résultats de cette opération qui porte atteinte à la crédibilité de ce pouvoir ; établir les responsabilités comme l’avait d’ailleurs envisagé le Président de la CONEL lorsqu’il avançait le 11 juillet 2009 que le corps électoral était de 1.800.000 électeurs ; sortir du laxisme et prendre des sanctions exemplaires à l’encontre des responsables de cette préoccupante situation. Tout ce qui vient d’être dit plus haut fait apparaitre que le Gouvernement a perdu sa crédibilité, il se refuse à reconnaître ce qui est évident pour tout le monde maintenant ; à savoir qu’il y a eu volonté manifeste de fraude et de tricherie du Gouvernement depuis 2002 et qu’aucune élection organisée depuis cette année n’a été ni libre, ni démocratique, ni transparente, le Gouvernement veut se cacher pour ce problème derrière le fait que c’est l’une de ses prérogatives et qu’il est tenu de respecter les lois et règlements de la République, Il faut être heureux de voir le Gouvernement évoquer ces aspects parce que tout simplement il passe le clair de son temps à violer la Constitution sur laquelle son Chef a prêté serment, Comment comprendre et expliquer que le Gouvernement n’ait pas respecté ses propres textes qui prévoient la réalisation d’un Recensement Administratif chaque année, La réalité est qu’il ne se préoccupe de l’exécution de cette opération qu’à l’approche des échéances électorales comme en 2001 et maintenant, nous avons été surpris des déclarations du Ministre de l’Intérieur qui essayait maladroitement de justifier cela avec sa venue au Ministère. Malheureusement, cela ne tient par parce qu’il y a la notion de la continuité de l’Etat, il faut le dire clairement.

Avec la crise de confiance qui règne actuellement ; très peu de Congolais croient en la capacité de ce
gouvernement d’organiser une opération neutre, qui puisse permettre l’extraction d’un corps électoral qui garantira la tenue d’une élection libre démocratique et transparente, il faut clairement souligner que le Recensement Administratif dont l’objectif  classique est de mettre à jour les monographies, est une opération que doivent chaque année effectuer les autorités sous-préfectorales sans nécessiter ni donner lieu à la mise en place par le Gouvernement d’une Commission Nationale, et des centres de traitement des données spéciaux souvent budgétivores. Pour une bonne partie de l’opinion congolaise, il s’agit d’un Recensement Administratif Spécial déguisé en vue d’en extraire comme à l’accoutumée, un corps électoral à l’avantage du pouvoir et de procéder aux mêmes fins, à un nouveau découpage électoral. Ce qui signifie bien sûr, que selon cette vision, les élections de 2012 ne seront ni libres, ni démocratiques, ni transparentes.

CONCLUSION

Le refus par le pouvoir d’organiser un dialogue politique entre tous les acteurs de la vie politique nationale crée un climat de méfiance entre ceux-ci qui n’est pas de nature à convaincre les Congolais sur la volonté politique des Gouvernants actuels d’organiser des élections libres, démocratiques et transparentes. Le passé récent a fait perdre toute crédibilité à ce Gouvernement. La position clairement affichée de ne pas mettre place une Commission Electorale Nationale véritablement Indépendante aggrave le malaise. Le peuple congolais n’est pas dupe et il connaît les véritables intentions du pouvoir en place.  C’est pour cela qu’il est plus qu’urgent de : tenir une Concertation Nationale qui aurait pour entre autre objectif de créer un climat de confiance entre les Congolais ; mettre en place une Commission Electorale Nationale véritablement Indépendante ».

Voici le cinglant réquisitoire de Clément MIERASSA, qui me paraît à l’évidence peu compatible avec le comportement de notre prétendue opposition sur le terrain, qui tout en criant à la fraude, à la manipulation du fichier électoral, accepte tout de même de participer à tous les scrutins. Après avoir tranquillement encaissé chacun la faramineuse somme de Trente millions (30.000.000) de FCFA, pour tapage médiatique simulé et sur commande du PCT, ils reviennent chaque fois à la radio pour dénoncer la mascarade à laquelle ont participé.

Je voudrais leur dire très franchement, que nous ne sommes pas dupes. Nous avons tous compris, et d’ailleurs, la population, sans mot d’ordre, a entrepris depuis, de s’abstenir d’aller voter. Plus personne ne croit désormais à la capacité du PCT d’organiser le moindre scrutin transparent dans ce pays.

Lorsque mon ami Clément MIERASSA affirme que : « Le peuple congolais n’est pas dupe et il connaît les véritables intentions du pouvoir en place. C’est pour cela qu’il est plus qu’urgent de : tenir une Concertation Nationale qui aurait pour entre autre objectif de créer un climat de confiance entre les Congolais ; mettre en place une Commission Electorale Nationale véritablement Indépendante » ;  s’il est vrai que les Congolais ne sont pas dupes, et qu’ils connaissent en effet les véritables intentions du pouvoir en place ; je suis cependant loin de partager la thérapeutique prescrite, qui consiste à dire que la solution se trouve dans la convocation d’une Concertation Nationale. Le vers étant dans le fruit, quelque soit le traitement administré, la situation demeurera la même, aussi longtemps que nous refuserons de comprendre, que c’est la nature de la tribu au pouvoir qui, comme une race de sangsue, s’est agglutinée aux commandes du pays, qui est l’unique cause de nos malheurs.

Je peine à comprendre que je sois le seul à comprendre, à moins évidemment que tout le monde l’ai compris comme moi, mais que c’est l’audace de l’affirmer urbi et orbi qui fait défaut ; que le mal exclusif qui mine l’avenir de notre pays, est cette cohabitation qui nous a été imposée par le système colonial, avec la tentative de création d’une nation hybride, faite de composantes ethniques aux fondamentaux en total déphasage. Il faut reconnaître, et tant pis si mon approche dérange, l’essentiel est ailleurs, que le modèle de la nation multiethnique importé chez nous par l’action coloniale, est vécu dans la partie méridionale, comme un véritable holocauste culturel, la philosophie sociopolitique des peuples du Sud de notre pays, n’ayant que peu de sympathie pour celle de la partie du Nord. Plutôt donc que de clamer la réunion d’une concertation nationale, une de plus et pour rien, il convient d’aller vers l’essentiel, la solution idoine, celle de la mise en place du cadre qui fixera l’autonomie des régions. SASSOU et ses congénères n’en veulent pas, car, ce sera leur mort, ne produisant rien, n’ayant aucune ressource intéressante, même pas humaine. Et pourtant c’est ici que réside la condition de notre développement et de la paix sociale.

3 décembre 2011

[Congo-Brazza] La municipalisation accélérée au Pool ne devra pas être un guêpier

LA MUNICIPALISATION ACCELEREE AU POOL
NE DEVRA PAS ETRE UN GUEPIER
par Daniel Nkouta


Depuis cinquante et un ans aujourd’hui, l’histoire politique du Congo-Brazzaville se trouve en permanence faite de guerres dites fratricides. Dans toutes ces guerres, sans aucune exception, un peuple est omniprésent, payant chaque fois le plus lourd tribut : il s’agit du peuple KOONGO. Dans sa témérité souvent insensée et suicidaire, obnubilée par le sentiment religieux son unique et génétique faiblesse, enfourchant une outrecuidance enfouie dans les chromosomes ; ce peuple qui a toujours voulu récrire l’histoire, vient de récidiver en s’enfonçant les yeux fermés dans la dernière tragédie qui a endeuillé le pays ; celle de juin 1997, une guerre, il faut le dire, comme l’a affirmé SASSOU-NGUESSO lui-même, qui ne le concernait nullement, mais dont curieusement ce peuple a fini par prendre la tête.

Pendant plusieurs mois en effet, la région du Pool-koongo a vécu un véritable drame. Des éléments armés réputés avoir appartenu à l’ex-milice de Bernard KOLELAS, arguant de l’exécution sommaire par le Directeur régional de la Police dite Nationale, de quelques uns de leurs camarades coupables d’actes de banditisme, avaient, dit-on par vengeance, décidé de semer la terreur dans toute la région. Aucun District n’avait alors été épargné. La Force réputée Publique dépêchée sur les lieux pour rétablir l’ordre nous avait-t-on dit, aurait subi une série d’embuscades particulièrement meurtrières. Cette fameuse Force Publique, n’ayant jamais reçu la formation militaire et la discipline qu’elle est supposée avoir acquises, à défaut de mettre la main sur les bandits armés recherchés, s’est livrée à des représailles elles aussi meurtrières sur la population sans défense. Les localités de Mindouli, Kindamba, Matoumbou, Kibouendé, Kibosi, Tâba, Kinkala, Koubola, Makâna, Mbanza-Ndounga etc. ont été complètement désertées par leurs populations qui, fuyant les exactions, ont trouvé refuge dans la forêt.

Situation atypique, le premier Gouvernement de SASSOU-NGUESSO au lendemain de sa victoire militaire sur les troupes de LISSOUBA, se composait, il faut le dire, de sept Ministres originaires du Pool-koongo. Je vais devoir citer ici leurs noms à tous, afin que l’histoire se souvienne, et que de génération en génération, leur responsabilité voire leur culpabilité individuelle et collective soit retenue. Il s’agit de : Isidore MVOUBA, Gérard BITSINDOU, Claude Ernest NDALLA, François LOUMOUAMOU, Michel MAMPOUYA, Céline MATINGOU, Jean-Martin MBEMBA.

Cette situation atypique dont notre région, comme sa population, portent désormais définitivement les stigmates indélébiles, que nous n’avons ni le droit ni le devoir d’oublier, et qui requièrent réparation, situation dont les évènements de BACONGO de décembre 1998 constituent l’épicentre ; imposent aujourd’hui plus qu’hier, à toutes les filles et tous les fils de cette région, la considération de tous les paramètres qui ont généré hier, les conditions permissives de la dégradation du climat et du développement de la crise jusqu’à la catastrophe. Des interprétations diverses sur la nature réelle de la genèse de cette crise s’étaient répandues dans la population à une vitesse et une force telles, que si nous n’y prenons garde, nous engonceront dans un byzantinisme rendant impossible une réflexion rapide et profonde, sur le devoir qui nous échoit, la mission qui nous incombe à tous, dans la recherche d’une solution immédiate et pérenne à cette crise, pour faire qu’enfin, nous tirions des leçons de ces terribles événements.

Une kyrielle d’éléments tangibles pouvaient être sans difficulté recensés qui permettaient de voir nettement peu à peu, cette crise poindre à l’horizon. Chacun et chacune de nous donc, là où il se trouve, en porte désormais une parcelle de responsabilité car, l’on pourrait raisonnablement aujourd’hui se demander : mais pourquoi donc avons-nous laissé se rassembler patiemment les conditions de la commission de ce crime programmé contre notre peuple ? Des signaux d’agitation étaient pourtant parfaitement perceptibles dans la région depuis quelque temps. Ceux qui, par des feintes politiciennes affirmeront ne les avoir pas perçus, ne seront jamais crus.

En effet, inquiet de nombreuses rumeurs qui circulaient dans le pays depuis plusieurs mois, un comité de bons offices, composé de quelques dignitaires du Pool-koongo, composé de Monseigneur Anatole MILANDOU Evêque de KINKALA, Florent MIEKOUNTIMA, Antoinette BAKOUETELA et Jean-Claude NGANGA, s’était rendu à Abidjan en Côte d’ivoire, à la rencontre de Bernard KOLELAS du lundi 9 au mardi 10 mars 1998. La rencontre avait eu lieu à la résidence du Ministre Ivoirien des Affaires étrangères, ami personnel de Jean-Claude NGANGA. La mission de ce comité consistait à ramener Bernard KOLELAS sur la voie de la raison, l’inviter à prendre conscience de sa responsabilité en tant que leader politique, dont le devoir consiste à faire preuve de sagesse, et lui arracher surtout la promesse ferme qu’il renonçait à l’option de la guerre comme moyen de règlement des différents politiques. Ces dignitaires ont clairement indiqué à l’occasion à Bernard KOLELAS, qu’il devait prendre garde aucun geste déraisonnable de sa part vienne compromettre la paix et la sécurité déjà fragiles des filles et fils du Pool-koongo. Bernard KOLELAS qui dit alors avoir compris, et prenant nos mânes à témoins conformément à la coutume, jurant de se conformer à cette sage position, a versé du vin traditionnel au sol pour marquer l’événement.

Mais voilà, qu’à peine lui ont ils tourné le dos pour rentrer au pays, infidèle à sa promesse et comme de coutume, Bernard KOLELAS, dans un élan manifestement provocateur, a multiplié des déclarations agressives à l’endroit du pouvoir Mboshi, qui a entendu chaque propos comme étant l’émanation du peuple koongo tout entier. Tout un peuple est ainsi mis au ban des accusés, par la folie d’un seul homme dont au demeurant, les origines koongo sont douteuses. Ce que l’on a pu lire alors dans quelques journaux de la place est très révélateur :

« Le Pool a-t-il le monopole du crime politique ? Depuis l’accession à l’indépendance, même sous le régime des Présidents Youlou et Massamba-Débat, le Pool a copieusement servi aux Congolais des coups d’Etat à répétition, sous le Président Marien Ngouabi. Les guerres civiles de 1959, 1993, 1994, 1997, sous les Présidents Youlou et Lissouba. Des assassinats gratuits sous Massamba-Débat et plus récemment près de 15 morts en un mois sous Sassou II, malgré la main tendue de ce dernier à tous les Congolais après la victoire à l’issue de la guerre du 5 juin 1997. Ni la présence massive de ses originaires dans les organes de l’Etat, ni la volonté de réconciliation prônée par le Chef de l’Etat n’ont eu raison de son fanatisme outrancier... » (Le Gardien n°050 du 02 octobre 1998 sous la plume de Ernest Ekani).

« L’hypocrisie légendaire qui caractérise bon nombre des ressortissants de la région du Pool, ne cessera de produire l’effet boomerang subséquent à leurs aspirations et idéaux intégristes. Cet intégrisme obtus dévoilé au grand jour pendant la Conférence Nationale Souveraine avait d’ailleurs soulevé des protestations parmi les Congolais épris de justice et d’équité lorsqu’un cadre ‘’défenseur’’ des droits du Pool avait déclaré sans vergogne que le ‘’Pool’’ a trop souffert.

Kolélas est un leader incontesté du M.C.D.D.I. Ceci quels que soient ses idéaux. Comme Hitler il peut conduire le Pool au suicide collectif et celui-ci obtempérera car après André Matsoua et Fulbert Youlou, c’est lui. Des milliers des sinistrés de Bacongo et Makélékélé sont bel et bien ‘’adeptes’’ du prophète Kolélas. Le ninja n’est pas seulement celui qui a tenu l’arme, mais aussi, celui qui dans ses veines coule un sang édulcoré d’intégrisme et de messianisme politique, y compris ces hommes d’église. C’est toute une culture à l’instar des Diables Noirs qui politisent leur victoire à l’issue des matches Etoile du Congo-Diables-Noirs.

Ganao est bel est bien en exil, le peuple Batéké, très pacifique n’a jamais fait la guerre aux nouvelles institutions. Yhombi et Lissouba sont partis, la vie continue normalement dans leurs régions respectives. Pourquoi seulement le Pool depuis 1959, 1993, 1994, 1997, 1999 et peut-être jusqu’au 3eme millénaire. Le Pool a participé à toutes les guerres qui ont endeuillé notre pays et n’a jamais remporté. Que ce peuple comprenne qu’il n’est en réalité pas guerrier. » (Le Gardien n°050 du 02 octobre 1998 sous la plume de Ernest Ekani)

Si l’auteur de ces propos s’est exprimé dans un piètre français qui donne toute la mesure de son inculture et de la sédimentation de la médiocrité dans sa cosmogonie tribale, de la faiblesse de son coefficient intellectuel, qui au passage laisse transparaître le complexe que lui et ses congénères entretiennent face au Pool-koongo, si cet ahuri manifeste une incapacité notoire à se souvenir que la guerre de 1997 a pour origine non les fils du Pool-koongo mais YHOMBY et OKOKO, et que la région de Pascal LISSOUBA, contrairement à ses affabulations, fut plus que le Pool-koongo concernée par la guerre de Juin 1997, et qu’elle a effectivement été en guerre après la fuite de Pascal LISSOUBA ; il faut tout de même reconnaître que certaines de ses affirmations, même dites de manière peu élégante, reflètent la vérité. Nous devons assumer.

Quant à l’affirmation de ce piètre journaliste qui prétend que notre peuple, le peuple Koongo ne serait pas un peuple guerrier ; il y a lieu de faire une mise au point. Si ce journaliste entend par là, que nous ne sommes pas belliqueux et portés à la violence ; les faits auront beaucoup de mal à le contredire. Nous sommes un peuple paisible, nous avons le culte de la paix. Mais attention ! Lorsque l’on nous agresse, nous sommes terribles dans la vengeance. Et je prends à témoin les Congolais dans leur ensemble, car le moment viendra pour en faire la démonstration. De toutes les guerres qui ont endeuillé le pays, auxquelles le Pool-koongo aurait participé et répertoriées par l’auteur de cet article acrimonieux, je n’ai souvenir d’aucune, en tout cas aucune, que nous ayons perdue.

Dans la guerre de juin 1997, prolongée par celle de décembre 1998, tout le monde sait, qu’il a fallu au pouvoir du Nord l’aide des troupes angolaises, des spadassins rwandais, tchadiens, zaïrois et autres, contre une poignée de civils armés de fusils de chasse et sans le moindre entraînement militaire ni encadrement d’un seul soldat régulier. Malgré cette puissance de feu ; le pouvoir du Nord, lourdement armé, usant de tout l’arsenal militaire de l’Etat, avec des pseudos Généraux dont certains sont hélas, véritables traitres issus de notre peuple, et formés aux frais du contribuable, n’a pu depuis, parvenir à bout de quelques éléments médiocrement armés. Alors qui est guerrier et qui ne l’est pas ?

Il nous faut, disais-je, malgré tout, reconnaître que certaines affirmations contenues dans cet article, sont fondées. En effet, il demeure constant, que dans la guerre de décembre 1998, c’est bien, Bernard KOLELAS qui, avec ses multiples déclarations provocatrices, a préparé notre suicide collectif. Pendant que dans sa verbite vénéneuse aiguë, Bernard KOLELAS multipliait des déclarations à RFI et à la Voix de l’Amérique ; l’Hebdomadaire brazzavillois Le FLAMBEAU, tenu par un fils du Pool-koongo, véritable organe pyromane, s’activait à jeter l’huile au feu, se faisant le relayeur patenté de toutes les déclarations provocatrices de Bernard KOLELAS et LISSOUBA à l’étranger, propageant les rumeurs les plus mensongères et dangereuses sur le retour imminent de KOLELAS au pays, puis faisant ostensiblement le panégyrique des ninjas qui tendaient fréquemment des embuscades meurtrières à la Force dite publique.

Cette propagande provocatrice en réalité organisée par le pouvoir lui-même dans le but exclusif de réunir les conditions pour exécuter son plan macabre du génocide contre notre peuple, a fini, comme il fallait s’y attendre, par l’écho qu’elle a eu tant dans la population dite nationale qu’à l’étranger, par donner à penser qu’elle exaspérait le pouvoir qui devait faire payer la facture à la région tout entière. La presse acquise au pouvoir de son côté, s’est saisie des déclarations de KOLELAS et du Journal Le FLAMBEAU, pour inciter à la haine. La Rue meurt dans son numéro 254 du 08 au 14 octobre 1998, stigmatisant Le Journal LE CHOC écrit : « ...Pendant ce temps, la presse forcenée continue l’agitation, sème la haine, harangue, incite à la correction... »

SASSOU qui, en réalité, par un discours apaisant trompeur jetait la pierre en cachant par la suite la main coupable dans son dos, recevra par pure stratégie à Mpila, un groupe de prétendus sages du Pool avec la présence d’un Evêque, pour appeler, par ce canal, notre attention à tous, que des armes circuleraient dans la région, que le Pool risquait d’être le point de départ d’une nouvelle guerre. Lui seul avait vu ces armes.

Le FLAMBEAU, encore lui, pour mieux inciter le pouvoir aux représailles, titre un jour que Kinkala, Chef-lieu de la région du Pool, est tombé entre les mains des ninjas. Il parle avec une certaine fierté, de la Force publique qui serait en débandade. A cet aveu, a fini par déférer le Gouvernement de SASSOU, car tel était le but. C’est donc la guerre ! Les conditions pour que Bacongo et Makélékélé deviennent Hiroshima et Nagasaki du Congo se réunissent peu à peu sous nos yeux. Le Directeur de l’Hebdomadaire Le FLAMBEAU, après avoir longuement incité le pouvoir aux représailles, diffusant régulièrement des informations donnant à penser que cette entreprise était faite au profit de la région du Pool-koongo et pour la démocratie, une fois l’hécatombe survenue, ce journaliste de rencontre a, sans le moindre remords et sans scrupule, amorcé le virage vers le pouvoir, sans clignoter, battant campagne en faveur de SASSOU, pour espérer entrer au Gouvernement. Il a même poussé le ridicule jusqu’à diffuser la liste de prétendus personnages ministrables dont lui-même.

Exaspéré par cette conduite irresponsable et assassine, j’ai décidé personnellement de me rendre à Brazzaville où j’ai rencontré en ses bureaux sis face TERINKIO ce journaliste, le sieur NSANA, à qui, en présence d’un témoin dont je tais le nom pour raison de sécurité, la gravité de la situation l’exige, j’ai demandé des explications sur le harcèlement du pouvoir par son Journal, qui me paraissait manifestement manquer de franchise. C’est alors, que NSANA m’avouera, que ses diatribes envers le pouvoir, étaient l’expression de la colère qu’il entretenait à l’égard d’Isidore MVOUBA, qui aurait détourné la somme de Deux Millions que SASSOU aurait ordonné à MVOUBA de remettre à NSANA, qui venait d’être reçu par SASSOU à Oyo. Voilà la vérité meurtrière !. Mais NSANA n’est pas le seul coupable d’un tel comportement, car  tous les ressortissants du Pool-koongo qui détenaient à cette époque des organes de presse écrite et qui dans des articles incendiaires électrisaient notre peuple, entretenaient en réalité des relations occultes mais suivies avec le pouvoir qui leur servait des prébendes. Ils ont tous été à un moment ou à un autre, membres du Parti Congolais du Travail dont ils sont le produit ; ne nous y trompons pas !

Ce bref rappel historique me conduit à appeler l’attention de toutes et de tous, afin que nous ne tombions plus jamais dans le piège du PCT. Chers parents ! Sachons tirer les leçons du passé et lire dans les signes et les discours. Depuis quelque temps en effet, est répandu le propos selon lequel, des dignitaires du Pool-koongo auraient exprimé le désir de voir gérer par un Comité des fils et filles du Pool-koongo, la faramineuse et scandaleuse somme de  Sept cent milliards (700.000.000) FCFA, telle est le montant qui circule, de la somme prévue pour la célébration du cinquante deuxième anniversaire de l’indépendance, dans le cadre de la municipalisation accélérée. Nous ne voulons pas chez nous des éléphants blancs auraient déclaré ces fameux sages. Il n’en est rien !

Cette rumeur, pure imagination des agitateurs en mission du PCT, n’est en réalité qu’une opération de désinformation destinée à donner à penser que le turbulent peuple du Pool-koongo, une fois de plus, envisagerait de créer l’agitation à l’occasion de cette fête nationale. Que cache cette rumeur ? Sassou a conscience que son mandat arrive lentement mais sûrement à l’échéance. Sa propre Constitution lui interdit de briguer un autre mandat. Il sait aussi que désormais, l’environnement international très regardant et exigeant sur les principes démocratiques, rend de plus en plus difficile le bricolage électoral. Il ne reste plus à notre monarque, bourreau du peuple koongo, que de créer de l’agitation dans le pays, qui justifierait une nouvelle intervention militaire dans le Pool-koongo, rendant ainsi impossible devant l’opinion internationale, l’organisation de l’élection présidentielle, d’autant plus qu’il est plus certain que SARKOZY son parrain ne sera plus à l’Elysée.

C’est l’occasion de dire à Sassou et ses comparses, que la cannibalisation du Trésor public, en usant des travaux imaginaires de municipalisation accélérée qui ne sont jamais achevés, ne concerne pas notre peuple. Qu’il poursuive son opération de vidange du Trésor entamée depuis son retour au pouvoir, cela n’est pas notre souci. Ceux des filles et fils du Pool-koongo, Isidore MVOUBA,  Adélaïde MOUGANI, TCHIMBAMBELELA et autres traitres de la région qui ont été choisis par le pouvoir pour justifier cette arnaque répondront le moment venu devant notre peuple. Notre seule préoccupation est désormais, notre autonomie. Nous y réfléchissons et de nombreux contacts utilitaires sont pris, pour saisir les Institutions Internationales compétentes sur la question. Aucun sage koongo n’a le moindre regard, ni la moindre préoccupation sur la manière dont il envisage de dilapider les fonds publics à l’occasion de ces fameux travaux de municipalisation accélérée au Pool.

Pillez ! Pillez ! et Pillez encore ! Vous ne savez rien faire d’autre.

Les Congolais vous regardent. Les Koongo n’ont absolument rien à foutre de votre fausse municipalisation. Vous pouvez même changer de région et voler au nom d’une autre région. Cette fois, aucune arme ne circule chez nous, nous voulons la paix, alors foutez nous la paix !