31 janvier 2011

A propos du Dossier de la crise ivoirienne que le président Sarkozy aurait évité à Addis-Abeba, en Ethiopie

Par voie de presse, nombreux sont les Africains en général et les Ivoiriens en particulier qui ont appris que le président français, M. Nicolas Sarkozy, aurait évité le dossier de la crise ivoirienne à Addis-Abeba, en Ethiopie. Nombreux sont aussi ces Africains et Ivoiriens qui ont jubilé à l'annonce de cette nouvelle.

Mais, s'il vous plaît, ne vous y trompez pas. Point n'est besoin de jubiler et de crier victoire. La France ne renonce jamais à ce qu'elle a prévu de faire. Le président Sarkozy a seulement évité d'aller de nouveau heurter et humilier les Africains devant leur porte, sur leur sol, comme il l'avait déjà fait à Dakar. Tout le monde, dans son entourage, lui a vivement déconseillé de refaire le coup.

Il sait qu'il aura le président Gbagbo à l'usure. Pas besoin de guerre comme il l'a préconisé il y a un temps au début de la crise avec ses injonctions et autres ultimatums, tel un Tribun, type Cesare ! L'homme avait voulu une guerre à lui en terre africaine et faire de la Côte d'Ivoire son Irak et Gbagbo son Saddam, comme l'avait fait son mentor, George W. Bush, en Irak et avec Saddam. Mult personnes l'en ont dissuadé. Cela ne veut pas dire qu'il a renoncé ou baissé la garde. Que neni !

Là où il y a une goutte de pétrole, la France ne recule devant rien. "Une goutte de pétrole vaut bien une goutte de sang" (dixit Georges Clémenceau). L'homme sait que la Côte d'Ivoire vit du Franc CFA. Il suffit de fermer les vannes financières pour avoir la peau de Laurent. C'est là le piège tendu. Lisez RUE89 et vous comprendrez. Certains commencent à s'en frotter les mains et à se lécher les babines. Ils l'attendent au tournant. Tant que la Côte d'Ivoire restera dans la zone Franc et continuera de vivre avec une monnaie d'emprunt, une monnaie prêtée, Laurent et la Côte d'Ivoire sont et seront à la merci de la France, de la conjuration dite « communauté internationale ». Ceci est également valable pour les autres colonies de la Françafrique.

Une question quand même ! Qu'ont-ils à cacher ces messieurs de la « Communauté internationale » qui refusent de recompter les voix ? De quoi ont-ils peur ? Craignent-ils d'être démasqués et désavoués ? Ont-ils peur qu'on ne découvre leur supercherie, leur coup d'Etat, les erreurs de CHOÏ et les magouilles des ambassadeurs de France et des USA dans ce pays ?

TOUTE L'AFRIQUE DEMANDE QUE L'ON RECOMPTE LES VOIX POUR CONFONDRE LAURENT GBAGBO ET DETERMINER CELUI QUI A PERDU ET CELUI QUI A GAGNE. AINSI LAURENT GBAGBO POURRA S'EN ALLER SI C'EST BIEN OUATTARA QUI A GAGNE !

C'est aussi simple que ça. Cela éviterait à tout le monde le prix du sang. A moins que la FRANCE, les USA, l'ONU, l'UA, l'UE, CHOÏ, BAN KI MOON préfèrent assassiner tout un peuple par la faim, par la guerre et voir couler le sang des sous-hommes, parce que les Africains auront refusé d'adouber leur poulain : ALASSANE OUATTARA qui leur a promis de brader toutes les richesses du pays !

En tout cas, plus ils s'entêteront à refuser de recompter les voix, plus ils rendront la tâche difficile à leur "affranchi" quand bien même il accède au pouvoir. Il n'est déjà plus crédible. Il y a déjà eu un précédent, celui de George W. Bush et Al Gore aux USA. Il avait fallu un mois pour proclamer les résultats définitifs. Alors, pourquoi ne pas s'inspirer de ce préalable. pourquoi ce qui est bon pour les "Puissants" ne l'est plus pour les "sou-hommes" du Code Noir de Colbert ?

Il y a encore un autre sujet que la presse française ne veut surtout pas aborder. Celui du Gabon révélé par le film de Patrick BENQUET : « Françafrique. 50 années sous le sceau du secret ».
C'est celui du GABON où la FRANCE a inversé les résultats des élections présidentielles en 2009, faisant ainsi du perdant le gagnant et du vrai gagnant le perdant.

Voyez-vous, la raison du plus fort est toujours la meilleure. Voilà la politique des « deux poids, deux mesures ». Comment peut-on se permettre et avoir le toupet et le culot d'aller demander à l'un de « respecter la volonté du peuple » quand, dans le même temps, celui qui impose cela n'est même pas capable de respecter ce principe ?

La FRANCE qui impose ce principe en Côte d'Ivoire serait crédible, et tous les Africains la suivraient, si elle-même avait respecté « la volonté du peuple gabonais ». Et les gabonais avaient donc raison de brûler un consulat de France à Port-Gentil. Aucun peuple au monde ne peut accepter cette injure.

Le président Sarkozy sait qu'ALI BONGO est là par la magouille. Le président Sarkozy sait que par la faute de la France, ALI BONGO est devenu un imposteur, un usurpateur et du coup devient un DICTATEUR, puisqu'il a dissout le parti du PRESIDENT ELU OBAME.

Avec la révélation du film de M. Patrick Banquet, cette décision de dissolution du parti du président OBAME est somme toute caduque, nulle et de nul effet. Et, par la faute de la France, il y a aujourd'hui deux présidents et deux gouvernements au Gabon.

La presse française, en l'occurrence France 24, est devenue muette, silencieuse à ce sujet. POURQUOI ?
La COMMUNAUTE INTERNATIONALE, dont la France, elle qui respecte si bien la volonté des peuples, doit et a le devoir et l'obligation de rétablir ce qui a été usurpé, rétablir et réhabiliter la vérité. RIEN QUE LA VERITE. RIEN D'AUTRE !

Sinon, il ne faut pas s'étonner que les peuples africains, surtout les nouvelles générations, commencent à devenir, progressivement, FRANCOPHOBES ! La France ne les y aide pas, bien au contraire !  Elle fait tout pour que ça soit ainsi ! Et on s'étonne que certains peuples commencent à lorgner vers les organisations dites extrémistes. Dans ce cas, à qui la faute ? On n'efface pas la mémoire.

Les mêmes qui se disent « Nations civilisées », quelles que soient les générations, qui ont envahi la planète entière, ont mis en place un système hideux : l'esclavage, la traite négrière suivis de la colonisation, avec le Code Noir, le Code de l'Indigénat, etc., sont encore les mêmes qui se permettent de donner des leçons de morale aux autres. De « Nations civilisées », on devrait les désigner par « Nations Barbares » ! Pour preuve, ce que la France a fait au Gabon ! Et ce n'est pas la première fois !

De la même manière que la violence se nourrit du silence, de la même manière la France se nourrit de la violence, des dictateurs, des usurpateurs et autres imposteurs qu'elle prend le soin d'installer dans nos pays, parce que l'indépendance prétendue n'est que fictive, parce que l'esclavage et la colonisation ne sont pas finis. Jamais abolis en Afrique par la France !

C'est ce combat-là qui reste à mener et qu'il faudra gagner à n'importe quel prix !
Car, on ne peut pas perpétuellement, impunément et continuellement accepter les injures, les insultes et les humiliations, jusque même sur notre sol !

SOUVENONS NOUS :
1-     « Le principe du pouvoir en Afrique francophone (anciennes colonies françaises) est simple. Celui qui remue la queue, rampe, lèche les bottes et garantit « les intérêts de la France », même s'il est mondialement reconnu criminel, celui-là est jugé apte à « gouverner » ses compatriotes ».
2-     « Un peuple longtemps brimé, longtemps opprimé, longtemps martyrisé et longtemps maintenu en esclavage, finit toujours, un jour ou l'autre, par se révolter. Ce jour-là, plus rien ni personne ne pouvant le contrôler, il s'en prend d'abord à l'objet réel de ses malheurs avant de se retourner enfin, si nécessaire, contre ses propres leaders » (Citations extraites du livre de Jean-Claude Mayima-Mbemba, « La violence politique au Congo-Brazzaville. Devoir de mémoire contre l'impunité », Ed. L'Harmattan, Paris, 2008)

A méditer !

VOX HUMANA

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