Congo-Liberty avait mené campagne auprès
du Vatican pour que le Pape François n’aille pas bénir le tyran
congolais Sassou Nguesso dans un stade (baptisé Saint Denis) chèrement
dédié à sa gloire. Nous avions été entendus et avions poursuivi notre
appui à nos compatriotes militants de la canonisation du Cardinal Emile
Biayenda.
Ce 23 mars 2016, quelques dizaines parmi
ces derniers se sont rendus à Rome pour célébrer l’entrée dans la, très
symbolique, quarantième année de l’assassinat cruel du Cardinal Emile
Biayenda. Ces fidèles se sont présentés, ce jour-là, dans la cour de la
Basilique Saint Pierre à l’audience générale accordée par le Pape
François. C’est alors que se produisit l’inattendu et le pourtant tant
espéré : devant le petit groupe qui avait tendu une banderole « Cardinal
Emile Biayenda Santo Subito », le Saint Père s’est arrêté. Son regard
parcourut longuement les visages de nos compatriotes, les pancartes
qu’ils dressaient et le portrait de notre Cardinal martyrisé. Des
instants, une minute ou deux, qui durèrent une éternité, celle dans
laquelle l’on voudrait qu’entre enfin notre Cardinal. Alors, visiblement
ému le Saint Père accorda sa bénédiction à ces quelques personnes et
bien entendu à l’effigie du Cardinal assassiné qui s’offrait à son
regard.
Au mois de novembre dernier, à Bangui,
le Pape François avait symboliquement ouvert les portes de l’année de la
Miséricorde. Tout aussi symboliquement par son attention, son émotion
palpable et sa bénédiction, il est possible d’affirmer que le très Saint
Père ouvrira, cette année, les portes de la canonisation de notre
Cardinal Emile Biayenda en le portant à la lumière pour le sortir enfin
des ténèbres dans lesquelles l’a plongé son odieux assassinat.
Déjà, cette récente bénédiction ne
pourra qu’aider notre pays à gagner son combat contre le mal absolu
qu’est le régime de Denis Sassou Nguesso. Ce dernier, quant à lui
totalement dévoué à l’occultisme, l’a toujours craint. C’est ainsi qu’il
avait placé cette dernière élection sous le signe de la trilogie
cruelle et maléfique des sacrifices qui nous ont été imposés. Ses dates
fétiches ont été retenues. Celles qui lui ont toujours porté bonheur et
sur lesquelles a reposé son pouvoir ! Le 4 mars, début de la campagne
présidentielle, est l’anniversaire qu’il ne commémore jamais des
explosions de MPila* ; le 18 mars, fin de la campagne présidentielle,
l’assassinat du Président Marien N’Gouabi ; le 22 mars, première annonce
de sa victoire, l’assassinat du Cardinal Emile Biayenda en l’année
1977.
En cette fin de mois de mars 2016, loin
de se satisfaire d’une proclamation officielle, le Peuple congolais tout
entier recompte les voix de la victoire qu’on lui a volée. Las de la
tyrannie qui lui a été imposée, le pays s’est également trompé dans le
décompte des années de la dictature qui veut se maintenir à sa tête. Le
règne de cette dernière vient d’entrer aussi dans sa quarantième année ;
elle s’annonce toute aussi agitée et imprévisible que peuvent l’être
les quarantièmes rugissants.
Ce pouvoir malfaisant et diabolique,
appuyé par toutes sortes d’individus congolais et étrangers sans
scrupules, a subi sans qu’il le sache véritablement encore, un important
revers ce 23 mars 2016, peu avant 10 heures du matin, Place
Saint-Pierre à Rome.
La canonisation du Cardinal Emile
Biayenda ne le portera pas seul dans la lumière. Le peuple congolais et
le Congo y entreront avec lui, avec ses bénédictions dont nous avons
tous le plus grand besoin !
Cardinal Emile Biayenda Santo Subito !
Cardinal Emile Biayenda Santo Subito !
Cardinal Emile Biayenda Santo Subito !
Rigobert Ossebi
* Officiellement 300 morts mais en réalité plus de 3000.
NB Photos officielles du Vatican Servizio Fotografico – Ordini <ordini.photo@ossrom.va>
(Extrait de congo-liberty)
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