29 janvier 2011

Voici comment les gouvernants congolais tirent le pays vers le bas

Voici comment les Gouvernants Congolais tirent le pays vers le bas
Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA
Le 14 août 2009, à l'occasion de la prestation de serment de son dernier mandat à la tête de la République du Congo, devant un parterre de chefs d'Etat et d'autres invités de marque, Denis SASSOU NGUESSO avait tenu un discours dans lequel il condamnait la fraude, la concussion, la corruption et bien d'autres antivaleurs qui minent la société congolaise.

Dopé certainement par une victoire issue d'une mascarade électorale, entachée de plusieurs irrégularités ou piqué on ne sait par quelle mouche, Monsieur SASSOU NGUESSO prenait l'engagement ferme de ne plus laisser le peuple se faire conduire par des dirigeants véreux.

Le journal Talassa au regard de lynx, savait pertinemment que Monsieur SASSOU NGUESSO qui est un homme du passé avec son système caduque, ayant montré déjà ses limites, était en train de conduire le peuple sur ce que le commun des Congolais appellent le chemin d'enfer.

La coopération Sino-Congolaise et ses conséquences néfastes à court ou à long terme, moins perçues par plus d'une personne, est un exemple patent parmi tant d'autres qui contredisent SASSOU NGUESSO et ses hommes qui tirent le pays vers le bas.

Les ministres NTSIBA et MBOULOU conviendraient avec nous, que beaucoup d'étrangers en général et de Chinois en particulier, entrent très facilement au Congo Brazzaville et ne repartent chez eux qu'après avoir réalisé des travaux à des coûts surfacturés. Ce qui fait du Congo Brazzaville, l'un des cinq premiers pays au monde où la main d'œuvre chinoise est la plus abondante.

En effet, parlant des travaux et surtout des entreprises chinoises, n'en déplaise aux ministres NTSIBA, MUNARI, IKOUÉBÉ et MVOUBA, il semble impérieux de leur rappeler en passant, que le XXè siècle, a entraîné avec lui, les accords de coopération qui ont servi de cadre de négociation économique entre les pays africains et les pays occidentaux.

Cependant, avec l'installation des sociétés occidentales en Afrique, ces accords avaient favorisé le transfert de technologies et la formation des cadres locaux. Ce qui était positif et très avantageux pour le développement des pays africains.

A l'inverse, les contrats léonins que le Congo Brazzaville et les autres pays africains contractent avec les pays asiatiques couramment appelés "Les nouveaux Dragons" font que les pays africains soient surexploités et pressés jusqu'à la dernière goutte de sang !
 
En clair, il s'agit en quelque sorte d'une forme de pillage maquillé des ressources naturelles et un déficit en transfert de connaissances.
Avec les Occidentaux, le personnel était majoritairement constitué de cadres jusqu'au dernier ouvrier et, un transfert de connaissances se faisait grâce à la formation, l'initiation et toutes les autres formes d'échanges, ce qui assurait et garantissait la relève technologique et surtout le développement économique de nos Etats sous-développés. Aujourd'hui, avec la Chine et tous les autres Dragons d'Asie, nous sommes encore très loin de pouvoir réaliser ce rêve.
Nonobstant de nombreux griefs relevés, ici et là, dans le cadre des relations renforcées entre les pays africains et les "Dragons asiatiques", il y a lieu de signifier que ces derniers sont en passe de réaliser un grand coup de maître, qui consiste à dominer totalement la région du Bassin du Congo et tout le reste de l'économie africaine aux dépens des Européens et des Américains.
Voici, assurément, l'une des raisons qui justifient la course effrénée que mènent la Chine et les autres Dragons d'Asie vers les richesses naturelles que regorgent le Congo Brazzaville et tout le continent africain.
Selon un confrère, "Le Quotidien du Peuple", les investissements chinois sur le continent africain au cours des neufs premiers mois de l'année 2009 s'élevaient à 875 millions de dollars US. Ces financements ont servi à la construction des routes, de chemins de fer, d'hôpitaux, d'établissements scolaires et bien d'autres infrastructures de base.
Fini la période euphorique des premiers jours après l'acquisition des infrastructures réalisées dans nos pays africains, on découvre brutalement que ces cadeaux sont empoisonnés en raison du fait que les manuels, les schémas et toute la documentation technique sont édités pour la plupart des cas en langue chinoise. Les langues française et anglaise étant rarement utilisées.

Ce qui ne profite guère à nos ouvriers, techniciens et ingénieurs qui éprouvent de grandes difficultés en cas de panne car, il est impossible de procéder à la moindre réparation.

En outre, nous pensons que, les ministres cités ci-dessus sont conscients du fait que toutes les entreprises chinoises qui viennent réaliser des grands travaux chez nous, emmènent des ouvriers, comme s'ils n'en existaient pas au Congo Brazzaville et en Afrique où le chômage massif des milliers de jeunes, est plus que chronique.

En conséquence, le moindre ouvrier, maçon, charpentier, chauffeur est asiatique dans les chantiers ouverts dans notre pays. Voilà, pourquoi, depuis plus de vingt ans, le Palais des Congrès, inauguré pourtant depuis 1984, est toujours supervisé et contrôlé par des techniciens chinois qui y font la loi. Combien coûte cette assistance technique qui, en réalité, ne se justifie plus. Depuis des années, nos propres techniciens pouvaient bien prendre la relève.

Pire, les ministres Florent NTSIBA et Basile IKOUÉBÉ ne diront pas qu'ils ne savent pas que, les quelques rares Congolais qui travaillent dans les entreprises chinoises, sont traités comme des esclaves, avec des salaires de misère.

Dans les boutiques et échoppes gérées par des sujets chinois, coréens, libanais, indiens et pakistanais par exemple, des centaines de jeunes congolais sont généralement sous-payés, minimisés et sous-estimés comme des …. Pitié !

Mais, curieusement, au Congo Brazzaville, les pouvoirs publics ferment les yeux sur ces faits avérés qui révoltent la conscience. Jusqu'ici, personne ne dit mot.

L'essentiel, pour eux, c'est de "renforcer la coopération avec nos amis X ou Y" tout en fermant les yeux sur cette exploitation éhontée et sans peur de la main d'œuvre congolaise.
Comme quoi, il y a lieu de s'exclamer haut et fort : "Tout pour les chefs, rien pour le peuple!", à défaut de parler comme Monsieur Isidore MVOUBA qui, narguant le peuple et quelques députés de l'Opposition, au cours des interpellations avec questions orales au gouvernement, à l'assemblée, n'avait pas hésité de déclarer : "le chien aboie la caravane passe !".

Il est bien connu de tous qu'avec la Chine, aucun transfert de technologie, aucune formation de la main-d'œuvre, ne serait rendue disponible aux autochtones censés de bénéficier de la moindre expérience chinoise.

M. Zéphyrin Raymond MBOULOU, en sa qualité de ministre de l'Administration du territoire, chargé de l'ordre public, peut-il nous dire combien de Chinois arrivés au Congo Brazzaville sont repartis chez eux à la fin des chantiers ?

Exceptés, les Chinois, on assiste aussi à l'arrivée massive des Pakistanais, des Indiens et bien d'autres sujets asiatiques qui écument les villes du Congo Brazzaville. En réalité, tous ne sont pas des coopérants, des ingénieurs, des commerçants ou encore des opérateurs économiques, seul Dieu pourra un jour nous dire si, parmi ces étrangers "suspects", des trafiquants et autres forbans ne seraient pas camouflés. Dieu seul sait ce que tous les étrangers en séjour irrégulier au Congo Brazzaville mijotent nuit et jour.

En réalité, combien d'Asiatiques et des ex-Zaïrois ne squattent-ils pas le domaine de leur chantier avant même la fin des travaux ? Que recherchent-ils ?

Le ministre des Affaires Etrangères, Basile IKOUEBE et son collègue de l'Intérieur, Zéphyrin MBOULOU sont pertinemment informés que, malgré tous les baratins diplomatiques et protocolaires, l'Ambassade de la République Populaire de Chine n'accorde généralement qu'un visa de trente (30) jours aux Congolais ? Réciprocité oblige. Pourquoi ne devrait-on pas appliquer le même principe ?

Dès lors, dans une décennie, il ne serait pas étonnant de voir des milliers de sujets en provenance de la Chine et des autres pays asiatiques émergents envahir tranquillement le Congo Brazzaville, exploitant allègrement tous les grands espaces de terre que le gouvernement congolais serait prêt à leur concéder, au lieu de les leur faire louer.

Une telle location ferait gagner beaucoup de devises au Congo Brazzaville à moins que, le ministre des finances, Gilbert ONDONGO, nous dise le contraire.

Parlant du ministre ONDONGO, le commun des mortels se pose la question de savoir, s'il est informé du nombre exact de marchandises qui sortent du Port Autonome de Pointe-Noire, au nom des entreprises exonérées, avant qu'elles ne se retrouvent sur la place du marché ?

Mme LOEMBA, en sa qualité de Directrice départementale des douanes et des droits indirects (DDDI) de Pointe-Noire, devrait sans doute en savoir plus sur cette fraude insidieuse et bien maquillée, à laquelle se livrent certains Chefs d'entreprise au niveau du port.

Enfin, le Directeur général des douanes et des droits indirects, le Colonel Alfred ONANGA bien qu'ayant abattu un travail de titan ces derniers temps, cela ne serait pas une raison pour lui, de baisser la garde. Il devrait comprendre que la dissimulation des marchandises afin d'éviter de payer les taxes, constitue un véritable manque à gagner à l'Etat.

Les gouvernants congolais doivent comprendre, ici et maintenant, que la stratégie du "Dragon" est basée sur un principe simple : apporter des solutions aux besoins des populations africaines à des prix bas. Le rapport qualité/prix est relégué au second plan.

Charles Richard MONDJO : Un Chef d'Etat-Major Général Affairistes

La force publique et ses dirigeants, on devrait en parler au regard des dérapages et des difficultés constatées aujourd'hui du fait de la non-exécution correcte des missions. Parmi les dirigeants qui en seraient responsables, on peut citer le Chef d'Etat-Major Général Charles Richard MONDJO.

Après qu'il ait été cité dans plusieurs affaires à Pointe-Noire dont celle des terrains militaires et autres, on croyait que, devenu Chef d'Etat-Major Général, il allait changer. Grosse erreur. Aujourd'hui, il est encore pointé du doigt dans la mauvaise gestion des ressources humaines et des carrières à la force publique.

En effet, la tournure très insipide et bizarre qu'a connu entre temps l'affaire de certains officiers de la force publique, envoyés à la retraite par les notes de service n°00197/PR/MDNACMG/DGRH/DP du 9 février 2008 et n°00526/PR/ MDNACMG/DGRH/DP du 25 avril 2008, pourtant mis en cause par l'arrêt n°07/GCS-2010 du 20 mai 2010 rendu par la chambre administrative de la Cour suprême et accepté par le chef d'Etat-Major Général Charles Richard MONDJO qui avait décidé suite à ce verdict de les remettre en activité et à la disposition de leurs structures respectives par note de service n° 0001545/PR/MDNACMG/DGRH/DP du 19 novembre 2010, avant de revenir sur sa décision par les notes de service n°173/PR/MDNACMG/DGRH/DP et n°174/PR/MDNACMG/DGRH/DP, signés le 1er décembre 2010, viole non seulement le principe de l'autorité de la chose jugée, mais aussi la Constitution de la République du Congo.
 
Ne dit-on pas que nul n'est au-dessus de la loi ?

Comme quoi, les notes de service n°173/PR/MDNACMG/DGRH/DP et n°174/PR/MDNACMG/DGRH/DP, prises le 1 er décembre 2010, par le Chef d'Etat-Major Général Charles Richard MONDJO sont injustes et arbitraires et la mention "confirmation" portée, par exemple, sur la note de service n° 173/PR/MDNACMG/DGRH/DP, confirme l'illégalité de cette note, tout comme celle portant le n°174/PR/MDNACMG/DGRH/DP.

Car, selon des experts, les motifs concernant les calculs des durées de service et des limites d'âges pour justifier ces notes de service comportent des erreurs graves du fait qu'ils ne sont pas conformes à l'article 55 de la loi n°13-2007 du 25 juillet 2007.

Cette loi dit que les dispositions de l'article 55 de l'ordonnance n°4-2001 du 5 février 2001 portant statut général des militaires et des gendarmes sont modifiées.

Selon l'article 55 nouveau, les durées de service et des limites d'âges pour l'admission à la retraite ou pour l'admission dans la deuxième section des officiers généraux sont :
Général d'armée ou amiral (âge 65 ans et service 47 ans) ;
Général des corps d'armée ou vice-amiral d'escadre (âge 65 ans et service 47ans) ;
Général de division ou vice-amiral (âge 65 ans et service 47 ans) ;
Général de brigade ou contre-amiral (âge 65 ans et service 47 ans) ;
Colonel ou capitaine de vaisseau (âge 60 ans et service 42 ans) ;
Lieutenant-colonel ou capitaine de frégate (âge 60 ans et service 42 ans) ;
Commandant ou capitaine de corvette (60 ans et service 42 ans) ;
Capitaine ou lieutenant de vaisseau (âge 55 ans et service 37 ans) ;
Lieutenant ou enseigne de vaisseau de 1 ère classe (âge 55 ans et service 37 ans) ;
Sous-lieutenant ou enseigne de vaisseau de 2 ème classe (âge 55 ans et service 37 ans) ;
Adjudant-chef ou maître principal (âge 53 ans et service 35 ans) ;
Adjudant ou premier maître (âge 53 ans et service 35 ans) ;
Sergent-chef, maître ou maréchal de logis chef (âge 50 ans et service 32 ans) ;
Sergent, second maître ou maréchal de logis (50 ans et service 32 ans) ;
Caporal-chef ou quartier maître de 1ère classe (âge 45 ans et service 27 ans) ;
Caporal ou quartier maître de 2ème classe (âge 45 ans et service 27 ans) ;
Soldat ou matelot (âge 45 ans et service 27 ans).

En exécution de la décision de la Cour suprême sus-citée, l'administration devrait préalablement sans nul doute reconstituer les carrières administratives de ces officiers de la force publique avant qu'une décision quelconque de l'administration n'intervienne sur le cours de leurs carrières.

Or curieusement, jusqu'à ce jour leurs carrières n'ont pas encore été reconstituées pour combler le vide du passé créé par l'acte illégal posé par le chef d'Etat-Major Général
Charles Richard MONDJO.

Comme quoi, maintenir ces notes de service avec leurs effets désastreux et contraires aux valeurs démocratiques serait s'opposer à l'exécution d'une décision de justice. Ce qui est proscrit par l'article 137, alinéa 2, de la Constitution du 20 janvier 2002, qui stipule que "le pouvoir exécutif ne peut, ni statuer sur les différends, ni entraver le cours de la justice, ni s'opposer à l'exécution d'une décision de justice".

Comme on peut le constater clairement, ces officiers remis illégalement à la retraite en s'appuyant sur des anciennes notes de service incriminées et contredites par la Cour suprême ont été injustement frappés du fait que les âges et les durées de service ne sont pas encore atteints pour quitter les effectifs de la force publique conformément à l'article 55 de la n°13-2007 du 25 juillet 2007.

Ce qui est encore plus grave concernant ces officiers, c'est que beaucoup d'entre eux vivent dans le désarroi et le désespoir, ne sachant plus à quel saint se vouer. Beaucoup sont traumatisés du fait des humiliations subies et quelques-uns ont déjà perdu leur vie, par exemple le défunt Lucet MAHOUKOU
 
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P.S. : Cet article publié en 2009 est toujours d'actualité aujourd'hui, en 2011.
 
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"L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).

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