POURQUOI LA FRANCE, L'UNION EUROPEENNE, L'ONU, L'UNION AFRICAINE, M. BAN KI MOON, M. CHOÏ, ETC., N'ECOUTENT PAS LA VOIX DES IVOIRIENS ET DES INTELLECTUELS IVOIRIENS ? EST-CE PARCE QUE M. OUATTARA A ACCEPTE DE BRADER SON PAYS ?
LA VERITE SUR LES ELECTIONS EN COTE D IVOIRE
REPONSE AU TEXTE COLLECTIF "Laurent Gbagbo, chef ethnocentriste"
A propos du second tour du scrutin présidentiel en Côte d'Ivoire, voici ce qu'affirment les co-auteurs de l'article : "Laurent Gbagbo s'est maintenu au pouvoir après avoir récusé les résultats du scrutin présidentiel favorables à Alassane Ouattara tels que proclamés par la Commission électorale indépendante, certifiés par l'ONU et reconnus par la communauté internationale".
Par conséquent, la certification de M. Choï qui est une véritable imposture, n'a jamais existé en droit. Il ressort de ce qui précède que Laurent Gbagbo est bien le vainqueur de l'élection présidentielle. Il est donc intellectuellement et moralement malsain de l'accuser d'être un usurpateur de pouvoir.
Pourquoi Choï s'est-il précipité pour certifier des résultats provisoires ? Pourquoi, après avoir ignoré son arrêt sur les résultats, Ouattara a-t-il sollicité le Conseil constitutionnel pour son investiture ? Pourquoi cet activisme des ambassadeurs de France et des Etats-Unis et cet ultimatum inconvenant de Sarkozy ? Si Ouattara est si sûr d'avoir gagné, pourquoi refuse-t-il l'idée d'évaluation proposée par Laurent Gbagbo et qui fait son chemin parmi les chefs d'Etat africains ? Que redoute le « bravetchè » du Nord ?
Mais d'abord les lecteurs ont besoin de savoir lequel parmi les démocrates signataires du texte a condamné la violence politique de la rébellion ? Lequel s'est intéressé à sa composition ethnique ? Lequel se souciera alors de l'épuration électorale qui a eu lieu dans l'empire rebelle de monsieur Ouattara ?
Derrière l'indignation sélective se profilent les thèses de la "société ouverte" qui constituent la dernière trouvaille de l'ultralibéralisme et qui veulent qu'on voue aux gémonies les dirigeants qui défendent leur liberté et leur souveraineté et qu'on les accuse d'ethnocentrisme. L'actualité a montré l'hypocrisie de ceux qui oublient les droits de l'homme quand leurs intérêts et leurs relations personnelles sont en jeu.
Mais les faits sont toujours têtus et les préjugés finissent, tôt ou tard, par le céder à la vérité. Comment écrire « seuls les membres issus de groupes originaires du Sud ivoirien ont droit au chapitre pour élire leur chef » quand le directeur national de campagne de Laurent Gbagbo est du Nord ? Des voix n'ont pas été annulées parce qu'elles sont du Nord mais en raison de la violence et de fraudes diverses. Là est le débat.
Par ailleurs, hormis les zones sous contrôle des rebelles en armes au moment du scrutin et où les résultats à la « soviétique » de Ouattara ont été objectivement invalidés pour fraudes massives et exactions sur les partisans du candidat Laurent Gbagbo, le score de celui-ci au second tour du scrutin sur l'ensemble du territoire, atteste qu'il est le seul candidat trans-ethnique. Contrairement à son adversaire, il a été mieux élu hors de sa région d'origine. Il a gagné dans des régions traditionnellement acquises au PDCI. Le Président Laurent Gbagbo ne peut donc être « un chef ethnocentriste ». C'est lui la victime de l'ethnocentrisme de ceux qui, par pudeur ou honte, ont parlé de "majorité sociologique".
Les signataires :
CHRISTOPHE WONDJI (Historien, Ancien représentant de la Côte d'Ivoire auprès de l'UNESCO) ; JEAN DEROU (Historien, Université de Cocody-Abidjan); ADOU JEROME (Mathématicien, Université de Cocody-Abidjan) ; SERY BAILLY (Ancien Doyen de Faculté, Ecrivain et Ancien Ministre de l'Enseignement supérieur, Université de Cocody-Abidjan) ; AFFIAN KOUADIO (UFR des Sciences et Gestion de l'Environnement, Université de Cocody-Abidjan); ANOUMATACKY AKESSE POKOU K. (Professeur d'anglais, Université de Cocody-Abidjan); ANY GBAYERE SAHOU (Sciences de l'éducation, ENS-Abidjan); ARRA JOSEPH (UFR-Sciences, Université de Cocody-Abidjan); ASSANDE N'CHO FRANCOIS (Biophysicien, Université de Cocody-Abidjan); BALOU BI TOTO JEROME (Vice-Président du Groupement International des Secrétaires Généraux des Universités Francophones, Université de Cocody-Abidjan); BIH EMILE (Directeur Général de l'IPNETD-Abidjan); BLEDE LOGBO (UFR-LLC,
Université de Cocody-Abidjan); BOHUI DJEDJE HILAIRE (UFR-LLC, Université de Cocody-Abidjan); DABA GBOTA (Histoire et Philologie Germanique, Université de Bouaké); DEDY SERI FAUSTIN (Anthropologue, Université de Cocody-Abidjan, Membre fondateur de l'Association Panafricaine d'Anthropologie); GATTA TANOA MARIE CHANTAL (UFR-LLC, Université de Cocody-Abidjan); GNAGNE YADOU MAURICE (Urologue/Andrologue à l'UFR des Sciences Médicales, Université de Cocody-Abidjan); GOBA BOLIGA ZEPHIRIN (Criminologue, Université de Cocody-Abidjan); GOLI BESSOU MARTIN (UFR-Sciences, Université de Cocody-Abidjan); GUEHOUN Augustin (Linguiste, Université de Bouaké); KATTIE AKA LOUKA (UFR-Odonto-stomatologie, Université de Cocody-Abidjan); KIPRE BLE (Germaniste, Université de Cocody-Abidjan); KOBEA TOKA ARSENE (UFR-Physique nucléaire, Université de Cocody-Abidjan); KOFFI DADIER (Sciences de l'Education, ENS-Abidjan); KOMONO DAVID (UFR des Sciences et Gestion de l'Environnement, Université d'Abobo-Adjamé); KOUA OI KOUA (UFR-Sciences, Université de Cocody-Abidjan); KOUAME KOUAME (UFR-LLC, Université de Cocody-Abidjan); KOUA SAFFO MATHIEU (UFR-Sciences, Université de Cocody-Abidjan); NEA KIPRE (Psychologue/généticien Université de Cocody-Abidjan); OTOKORE DAMA ALBERT (Université de Cocody-Abidjan); PLO KOUIE JEANNOT (UFR-Sciences médicales, Université de Bouaké) ; SEKI N'GUESSAN PASCAL (Pharmacien, CREMA, Abidjan); TAPE GOZE (Psychologue, Directeur Général de l'ENS-Abidjan); YAO KOUASSI ROMAIN (Economiste, Abidjan); YAPO ANGOUE PAUL (UFR-Sciences, Université d'Abobo-Adjamé); ZIAO NAHOSSE (UFR-Sciences, Université d'Abobo-Adjamé); ZIGUI KOLEA (Directeur URES-Korhogo); JACQUES SILUE (UFR-LLC, Université de Cocody-Abidjan).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire